Je me réjouis de la reconstruction du pont Faidherbe qui, pendant longtemps, rendra de fiers services à Saint-Louis. Encore une victoire du président Abdoulaye Wade, encore un pas dans la modernisation de nos infrastructures économiques et sociales, clé de l’émergence économique, enfin, nouvelle illustration de la coopération et de l’amitié entre la France et le Sénégal. Nombre de mes amis et militants se sont étonnés de mon absence aux manifestations organisées dans le cadre de l’inauguration de cet ouvrage d’art. Je voudrais donc ici m’en expliquer.
C’est pour des raisons strictement personnelles que j’ai estimé ne pas devoir prendre part à ces manifestations. En effet, par un matin de mars 1854, à la tête d'une expédition de deux mille soldats, à bord de six bateaux à vapeur et de chalands, le Capitaine de Génie, Louis Faidherbe, sous les ordres du Gouverneur général Protêt, attaqua à partir de Ngawlé la cité de Podor. Elimane Amadou Hamath Kane, chef de Thioffy, malgré une résistance héroïque fut défait. Faidherbe lui arracha alors son fils Hamath Elimane Baba Hawa Kane, pris en otage et amené à Saint-Louis.
Ainsi Faidherbe pût-il, protégé par ce bouclier humain, reconstruire en toute tranquillité le Fort de Podor. Hamath Elimane était un enfant, il ne faisait pas partie des troupes combattantes. Il deviendra le grand-père de ma grand-mère maternelle. Ho, certes ! Il fut bien traité, et sera l'un des tout premiers élèves de l'Ecole des Otages (qui deviendra l'Ecole des Fils de Chef) et l'un des premiers intellectuels francophones du Sénégal. Mais le problème n'est pas là. Un enfant a été arraché à sa famille et séquestré. Par respect pour la mémoire de mon arrière arrière-grand-père, on comprendra donc que je ne puisse pas prendre part à ce qui est aussi une célébration de Louis Faidherbe. On pardonne, on n’oublie pas.
Hamath SALL, Ancien ministre DG de l’Anat, Responsable politique Pds de la Communauté rurale de Guédé Département de Podor.
C’est pour des raisons strictement personnelles que j’ai estimé ne pas devoir prendre part à ces manifestations. En effet, par un matin de mars 1854, à la tête d'une expédition de deux mille soldats, à bord de six bateaux à vapeur et de chalands, le Capitaine de Génie, Louis Faidherbe, sous les ordres du Gouverneur général Protêt, attaqua à partir de Ngawlé la cité de Podor. Elimane Amadou Hamath Kane, chef de Thioffy, malgré une résistance héroïque fut défait. Faidherbe lui arracha alors son fils Hamath Elimane Baba Hawa Kane, pris en otage et amené à Saint-Louis.
Ainsi Faidherbe pût-il, protégé par ce bouclier humain, reconstruire en toute tranquillité le Fort de Podor. Hamath Elimane était un enfant, il ne faisait pas partie des troupes combattantes. Il deviendra le grand-père de ma grand-mère maternelle. Ho, certes ! Il fut bien traité, et sera l'un des tout premiers élèves de l'Ecole des Otages (qui deviendra l'Ecole des Fils de Chef) et l'un des premiers intellectuels francophones du Sénégal. Mais le problème n'est pas là. Un enfant a été arraché à sa famille et séquestré. Par respect pour la mémoire de mon arrière arrière-grand-père, on comprendra donc que je ne puisse pas prendre part à ce qui est aussi une célébration de Louis Faidherbe. On pardonne, on n’oublie pas.
Hamath SALL, Ancien ministre DG de l’Anat, Responsable politique Pds de la Communauté rurale de Guédé Département de Podor.