Comme une avalanche dégringolant interminablement, la honte et le désespoir ne cessent de s’abattre sur le peuple sénégalais. Quel péché le Sénégal a-t-il bien pu commettre pour que le sort ne lui soit pas favorable en cette année 2012 ? Pourquoi plus rien ne réussit à ce pays ? Est-il réellement protégé par les âmes pieuses qui reposent sous ses terres ? Plusieurs interrogations défilent dans ma tête, et le doute dérange ma foi et mon intrépidité quand je me mets à observer ce spectacle désolant qui règne dans mon pays. Désillusions et déceptions prennent la place laissée vacante par l’espérance et la confiance.
Je doute… et dans mes atermoiements, j’ouvre les yeux, mais je ne vois à l’horizon que les ténèbres nébuleuses du malheur.
Je tâtonne, car les situations confuses et instables de la politique, de l’éducation, du sport, du transport, de la santé etc. me donnent le tournis.
Je perds mes repères, car ceux qui me servaient de modèle se sont mués en d’ignobles subalternes.
D’abord mon cœur se déchire quand je vois à la télévision ceux que nous considérons comme des intellectuels vendre leur dignité à vil prix, au nom de la politique.
Ensuite, un chagrin lancinant me perce la chaire quand je vois les professeurs nuire à l’éducation de leurs élèves, au nom de l’argent. Quand les transporteurs et médecins s’adonnent à des grèves interminables au nom du bien être.
Enfin, j’ai été lamentablement déçu quand j’ai vu des larmes de crocodile couler sur les joues de notre équipe nationale, au nom de la victoire.
Alors, la question que je me pose est la suivante : Ya t-il une seule chose qui se fait dans ce pays au nom du Sénégal, au nom de notre très chère patrie ? A cette question, je réponds à la négative. Il me semble que le degré de patriotisme des sénégalais s’étiole de plus en plus à tel enseigne qu’ils privilégient leurs propres intérêts au détriment de ceux du Pays.
Je ne m’étonne donc point de voir le président Wade s’accrocher avidement au pouvoir quand sont en jeu la stabilité du pays et l’avenir de la jeunesse sénégalaise. Et je peux aussi comprendre dès lors cette cacophonie qui règne dans le monde des dirigeants de l’opposition, lesquels doivent se doter d’une boussole et d’un dictionnaire pour donner un sens (direction) et un sens (signification) à leur politique.
Je ne suis plus aussi offusqué à l’esprit, quand les professeurs privilégient leur lutte partisane à l’éducation de la jeunesse du Pays. Et je ne suis pas non plus surpris quand les lions de la Téranga ont foncièrement humilié les couleurs du Sénégal lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football.
Pauvres de nous!
Le juge Kéba Mbaye avait raison, j’espère qu’en ce moment il est en train de nous dire d’outre-tombe : « Après tout vous l’avez voulu », car je dois reconnaitre qu’il nous avait prévenu sur ce que pouvait être le choix d’une politique non éthique.
Nos désagréments, notre malchance et nos mésaventures ne sont pas le fruit de la fatalité providentielle. Ils découlent de nos comportements non éthiques, et de l’oubli de nos traditions et de notre histoire. Le Sénégal est un peuple de vaillants « GaÏndés » qui, au cours de l’histoire a montré à la face du monde son vrai visage à travers le respect du genre humain, la croyance en Dieu et l’amour de la patrie.
Revoyons les écrits que nous ont laissés Ch. Ahmadou Bamba, El hadji Malick Sy, Ch. Ibrahima Niasse et tant d’autres guides que nous appelons justement hommes de bien. Mais aussi renouons-nous aux idéologies et aux sciences de Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia, Leopold Sedar Senghor qui ont allumé la lumière élémentaire des bases de cette nation. Ressuscitons aussi, les valeurs nobles qu’illustrent les vies d’Alboury Ndiaye, d’Aline Sitoe Diatta, de Lat Sukabé Ngoné Dièye et de tant d’autres héros traditionnels qui ont su préserver jusqu'à la mort l’intégrité de notre Nation.
Revenons à ce qui nous est de plus précieux, c'est-à-dire notre histoire : car « un peuple sans histoire est un corps sans âme ».
Papa Moussa Sy
Ucad/ Lettres Modernes
« Sénégalaisement » votre
Je doute… et dans mes atermoiements, j’ouvre les yeux, mais je ne vois à l’horizon que les ténèbres nébuleuses du malheur.
Je tâtonne, car les situations confuses et instables de la politique, de l’éducation, du sport, du transport, de la santé etc. me donnent le tournis.
Je perds mes repères, car ceux qui me servaient de modèle se sont mués en d’ignobles subalternes.
D’abord mon cœur se déchire quand je vois à la télévision ceux que nous considérons comme des intellectuels vendre leur dignité à vil prix, au nom de la politique.
Ensuite, un chagrin lancinant me perce la chaire quand je vois les professeurs nuire à l’éducation de leurs élèves, au nom de l’argent. Quand les transporteurs et médecins s’adonnent à des grèves interminables au nom du bien être.
Enfin, j’ai été lamentablement déçu quand j’ai vu des larmes de crocodile couler sur les joues de notre équipe nationale, au nom de la victoire.
Alors, la question que je me pose est la suivante : Ya t-il une seule chose qui se fait dans ce pays au nom du Sénégal, au nom de notre très chère patrie ? A cette question, je réponds à la négative. Il me semble que le degré de patriotisme des sénégalais s’étiole de plus en plus à tel enseigne qu’ils privilégient leurs propres intérêts au détriment de ceux du Pays.
Je ne m’étonne donc point de voir le président Wade s’accrocher avidement au pouvoir quand sont en jeu la stabilité du pays et l’avenir de la jeunesse sénégalaise. Et je peux aussi comprendre dès lors cette cacophonie qui règne dans le monde des dirigeants de l’opposition, lesquels doivent se doter d’une boussole et d’un dictionnaire pour donner un sens (direction) et un sens (signification) à leur politique.
Je ne suis plus aussi offusqué à l’esprit, quand les professeurs privilégient leur lutte partisane à l’éducation de la jeunesse du Pays. Et je ne suis pas non plus surpris quand les lions de la Téranga ont foncièrement humilié les couleurs du Sénégal lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football.
Pauvres de nous!
Le juge Kéba Mbaye avait raison, j’espère qu’en ce moment il est en train de nous dire d’outre-tombe : « Après tout vous l’avez voulu », car je dois reconnaitre qu’il nous avait prévenu sur ce que pouvait être le choix d’une politique non éthique.
Nos désagréments, notre malchance et nos mésaventures ne sont pas le fruit de la fatalité providentielle. Ils découlent de nos comportements non éthiques, et de l’oubli de nos traditions et de notre histoire. Le Sénégal est un peuple de vaillants « GaÏndés » qui, au cours de l’histoire a montré à la face du monde son vrai visage à travers le respect du genre humain, la croyance en Dieu et l’amour de la patrie.
Revoyons les écrits que nous ont laissés Ch. Ahmadou Bamba, El hadji Malick Sy, Ch. Ibrahima Niasse et tant d’autres guides que nous appelons justement hommes de bien. Mais aussi renouons-nous aux idéologies et aux sciences de Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia, Leopold Sedar Senghor qui ont allumé la lumière élémentaire des bases de cette nation. Ressuscitons aussi, les valeurs nobles qu’illustrent les vies d’Alboury Ndiaye, d’Aline Sitoe Diatta, de Lat Sukabé Ngoné Dièye et de tant d’autres héros traditionnels qui ont su préserver jusqu'à la mort l’intégrité de notre Nation.
Revenons à ce qui nous est de plus précieux, c'est-à-dire notre histoire : car « un peuple sans histoire est un corps sans âme ».
Papa Moussa Sy
Ucad/ Lettres Modernes
« Sénégalaisement » votre