La Direction de la Communication de l’Assemblée Nationale du Sénégal, « suite aux articles de presse faisant état d’une augmentation de salaire des députés » a bien voulu nous apporter, via un communiqué, quelques éléments de réponse en vue de justifier l’augmentation de la somme de 150.000 FCFA sur le salaire des « députés du peuple (DP)».
En réponse à ce communiqué, je veux exprimer mon sentiment de déception et d’inquiétude suite à l’acceptation de cette mesure par nos députés. En effet, cette sortie de la Direction de la communication ne dément ni ne remet en cause les propos de la presse. D’ailleurs, j’ai l’intime conviction que cette réponse n’est pas adressée à la presse mais plutôt, et ce de manière indirecte, à M. Doudou WADE qui, lors de l’émission « Opinion » du 28 avril 2013 sur la télévision Walf, a donné cette information peut-être pour en rire ou en pleurer, qui sait ?
Pour se justifier, le communiqué brandit comme arguments la capacité d’accueil trop limitée de l’hôtel des députés et l’état de délabrement de l’hôtel Clarisse « consumé par le feu il y a quelques années ». Il y a quelques années, a-t’il bien mentionné ? Donc sous l’ancien régime ? A-t-on pour autant donner des indemnités « supplémentaires » comme c’est le cas aujourd’hui pour réparer ce qu’il considère comme un préjudice ? Faut-il rappeler les raisons objectives et/ou subjectives, c’est selon, qui ont conduit le Sénat sous terre ? La vraie question est en réalité esquivée par ce communiqué. La rationalisation et/ou la réduction de la dépense publique est l’un des arguments avancé par les tenants du pouvoir et ceux-là qui sont convaincus du caractère « inutile » et budgétivore de cette institution.
Le communiqué commence par rappeler que les députés ont droit à l’indemnité de logement. Ils ont droit ! Pourtant, nous le peuple en particulier les jeunes, avons le droit au travail, aux soins de santé, à l’alimentation, à l’éducation, en somme, le droit de vivre décemment. Dieu sait que l’ineffectivité de ces droits est quotidiennement ressentie ; et pourtant ! Et pourtant nous n’avons pas exigé, vaille que vaille, leur rétablissement à 100%. Comment voulez-vous que nous fassions, nous (le peuple), des sacrifices alors que vous, qui devriez montrer la voie, exigez à ce qu’aucun de vos droits (entendons ici avantages) ne soient lésés ? Comment voulez –vous que nous (le peuple) acceptions que vous (les députés) vous battiez pour des avantages alors que nos droits à nous (le peuple) ne sont tous respectés ? Le sens du volontariat et du bénévolat donc du service à la communauté vous manquerait-il ?
Cette attitude pousse à penser que ces élus ne sont pas encore dans la logique de faire des concessions pour les représentés ; ceux-là qui ont consenti tant de sacrifices pour leur élection.
Parfois, ils donnent l’impression de n’être là que pour des voitures, des passeports diplomatiques pour eux (elles) et leurs conjoints(es) et autres indemnités. Quels sacrifices êtes-vous à même de faire pour votre peuple ? Où en êtes-vous avec la rupture tant chantée et choyée? Et la réduction et/ou rationalisation des dépenses publiques ?
Le communiqué renseigne qu’il n’y aucune incidence budgétaire. Certes, mais au commencement cet argent n’était certainement pas destiné à prendre en charge l’indemnité de logement. Au cas échéant, il y’aurait détournement d’objectif. D’ailleurs à cet égard, combien d’entre ces élus utilisent les moyens mis à leur disposition pour remplir les missions pour lesquelles ils ont été mandatés ? Dans quel cadre ces voitures sont-elles utilisées ? Souvent, très souvent pour des affaires privées, pour les rencontres politico-politiciennes et rarement pour des questions régaliennes. Hélas !!!
Et de la sobriété, vous n’en voulez plus ? Que faites vous, aujourd’hui, pour que le peuple puisse faire corps avec vous ?
Il y a sans doute un fossé entre les députés et le peuple, entre le représentant et le représenté. Ce dernier qui parfois peine à trouver un petit déjeuner. Ce peuple qui patauge dans des difficultés et qui a opté pour un changement en vue d’un mieux être, se sent parfois trahi à cause de l’avidité de ceux-là en qui il a placé son espoir.
Tout semble montrer que l’Assemblée est en perte de vitesse, au demeurant, en panne. Depuis quand elle s’est tue sur des questions de premier ordre ? Depuis quand on ne l’entend plus sur la question des marchés de gré à gré qui seraient passés de 08 à 30% ? Et sur le prix des denrées de premières nécessités, pourquoi ne sentons nous pas la présence de l’Assemblée au coté du peuple, sa raison d’être ? Pourquoi certains de nos députés sont devenus les boucliers du gouvernement quand il est question de parler de la cherté de la vie ? L’hivernage approche, où en est le gouvernement concernant la traumatisante question des inondations ? Peut-être que c’est cela leur rupture. Nous n’avons certainement pas les mêmes entendements quand il est question de concepts. Aussi normal que ce la puisse paraître, il ne faut pas oublier que le principe de la démocratie est la vertu et si la République venait à en être dépouillée sa force ne devient que le pouvoir de quelques uns. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le peuple n’abandonne jamais totalement sa souveraineté. Il ne confie qu’une partie de son autorité et reste vigilent. D’ailleurs, « Honorables députés », vous n’êtes certainement pas amnésiques. Suivez mon regard !!!
Il n’est pas trop tard pour mettre en marche la rupture et la sobriété. Il n’est pas trop tard pour vous pour donner l’exemple et montrer la voie. Faites en sorte que nous ne soyons pas davantage dépités, chers députés.
Abdou Khadre SANO
SG MEEL-UGB
Membre du BEN UJTL.
En réponse à ce communiqué, je veux exprimer mon sentiment de déception et d’inquiétude suite à l’acceptation de cette mesure par nos députés. En effet, cette sortie de la Direction de la communication ne dément ni ne remet en cause les propos de la presse. D’ailleurs, j’ai l’intime conviction que cette réponse n’est pas adressée à la presse mais plutôt, et ce de manière indirecte, à M. Doudou WADE qui, lors de l’émission « Opinion » du 28 avril 2013 sur la télévision Walf, a donné cette information peut-être pour en rire ou en pleurer, qui sait ?
Pour se justifier, le communiqué brandit comme arguments la capacité d’accueil trop limitée de l’hôtel des députés et l’état de délabrement de l’hôtel Clarisse « consumé par le feu il y a quelques années ». Il y a quelques années, a-t’il bien mentionné ? Donc sous l’ancien régime ? A-t-on pour autant donner des indemnités « supplémentaires » comme c’est le cas aujourd’hui pour réparer ce qu’il considère comme un préjudice ? Faut-il rappeler les raisons objectives et/ou subjectives, c’est selon, qui ont conduit le Sénat sous terre ? La vraie question est en réalité esquivée par ce communiqué. La rationalisation et/ou la réduction de la dépense publique est l’un des arguments avancé par les tenants du pouvoir et ceux-là qui sont convaincus du caractère « inutile » et budgétivore de cette institution.
Le communiqué commence par rappeler que les députés ont droit à l’indemnité de logement. Ils ont droit ! Pourtant, nous le peuple en particulier les jeunes, avons le droit au travail, aux soins de santé, à l’alimentation, à l’éducation, en somme, le droit de vivre décemment. Dieu sait que l’ineffectivité de ces droits est quotidiennement ressentie ; et pourtant ! Et pourtant nous n’avons pas exigé, vaille que vaille, leur rétablissement à 100%. Comment voulez-vous que nous fassions, nous (le peuple), des sacrifices alors que vous, qui devriez montrer la voie, exigez à ce qu’aucun de vos droits (entendons ici avantages) ne soient lésés ? Comment voulez –vous que nous (le peuple) acceptions que vous (les députés) vous battiez pour des avantages alors que nos droits à nous (le peuple) ne sont tous respectés ? Le sens du volontariat et du bénévolat donc du service à la communauté vous manquerait-il ?
Cette attitude pousse à penser que ces élus ne sont pas encore dans la logique de faire des concessions pour les représentés ; ceux-là qui ont consenti tant de sacrifices pour leur élection.
Parfois, ils donnent l’impression de n’être là que pour des voitures, des passeports diplomatiques pour eux (elles) et leurs conjoints(es) et autres indemnités. Quels sacrifices êtes-vous à même de faire pour votre peuple ? Où en êtes-vous avec la rupture tant chantée et choyée? Et la réduction et/ou rationalisation des dépenses publiques ?
Le communiqué renseigne qu’il n’y aucune incidence budgétaire. Certes, mais au commencement cet argent n’était certainement pas destiné à prendre en charge l’indemnité de logement. Au cas échéant, il y’aurait détournement d’objectif. D’ailleurs à cet égard, combien d’entre ces élus utilisent les moyens mis à leur disposition pour remplir les missions pour lesquelles ils ont été mandatés ? Dans quel cadre ces voitures sont-elles utilisées ? Souvent, très souvent pour des affaires privées, pour les rencontres politico-politiciennes et rarement pour des questions régaliennes. Hélas !!!
Et de la sobriété, vous n’en voulez plus ? Que faites vous, aujourd’hui, pour que le peuple puisse faire corps avec vous ?
Il y a sans doute un fossé entre les députés et le peuple, entre le représentant et le représenté. Ce dernier qui parfois peine à trouver un petit déjeuner. Ce peuple qui patauge dans des difficultés et qui a opté pour un changement en vue d’un mieux être, se sent parfois trahi à cause de l’avidité de ceux-là en qui il a placé son espoir.
Tout semble montrer que l’Assemblée est en perte de vitesse, au demeurant, en panne. Depuis quand elle s’est tue sur des questions de premier ordre ? Depuis quand on ne l’entend plus sur la question des marchés de gré à gré qui seraient passés de 08 à 30% ? Et sur le prix des denrées de premières nécessités, pourquoi ne sentons nous pas la présence de l’Assemblée au coté du peuple, sa raison d’être ? Pourquoi certains de nos députés sont devenus les boucliers du gouvernement quand il est question de parler de la cherté de la vie ? L’hivernage approche, où en est le gouvernement concernant la traumatisante question des inondations ? Peut-être que c’est cela leur rupture. Nous n’avons certainement pas les mêmes entendements quand il est question de concepts. Aussi normal que ce la puisse paraître, il ne faut pas oublier que le principe de la démocratie est la vertu et si la République venait à en être dépouillée sa force ne devient que le pouvoir de quelques uns. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le peuple n’abandonne jamais totalement sa souveraineté. Il ne confie qu’une partie de son autorité et reste vigilent. D’ailleurs, « Honorables députés », vous n’êtes certainement pas amnésiques. Suivez mon regard !!!
Il n’est pas trop tard pour mettre en marche la rupture et la sobriété. Il n’est pas trop tard pour vous pour donner l’exemple et montrer la voie. Faites en sorte que nous ne soyons pas davantage dépités, chers députés.
Abdou Khadre SANO
SG MEEL-UGB
Membre du BEN UJTL.