Depuis sa déclaration lors d’un panel, des enragés en mission commandée se sont dressés contre le Professeur Abdoulaye Bathily pour laver ce qu’ils considèrent comme un «affront à l’endroit du chef suprême». Une manière singulière de dire : «Touche pas à l’empereur.» Hélas, leurs vociférations ne peuvent pas entacher l’image que les Sénégalais ont du Professeur Bathily. Ils voient en lui un homme engagé pour son pays et pour l’Afrique, un homme d’une droiture exceptionnelle, un patriote sincère qui a toujours lutté pour une société sénégalaise plus juste, plus équitable et plus démocratique.
Cet engagement depuis son jeune âge n’est plus à démontrer. Très jeune et brillant élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, Professeur Bathily fut exclu pour avoir combattu l’injustice. En candidat libre, il passa son Bac avec mention et rejoint l’Université de Dakar où il participe à la direction de la lutte estudiantine dont le point culminant fut les évènements de mai 68. Toujours pour son engagement, il fut exclu de l’Université de Dakar et incorporé de force dans l’Armée en 1971, avec certains de ses camarades de lutte, et envoyé au front. Il fut arrêté à plusieurs reprises et emprisonné par le régime socialiste sans pour autant que son moral ne fût entamé.
Ce tout petit rappel d’une partie de la trajectoire du Professeur Bathily démontre s’il en était besoin que c’est un homme engagé pour son pays, mais libre dans ses idées pour un meilleur Sénégal.
Pour moi, les Sénégalais, surtout la jeune génération, doit savoir qui est le Pr Bathily, aujourd’hui traîné dans la boue par des gens qui n’ont aucun vécu démocratique, mais veulent simplement plaire à leur prince de Président, dont le slogan est «le parti avant la patrie». D’ailleurs, quel est le vécu de leur Président qu’on peut donner en exemple aux jeunes générations ?
Au contraire, c’est un Président qui a forcé et voté sans sa pièce d’identité lors des élections locales de 2002. Il a donc fraudé publiquement, en usant de la force et du trafic d’influence liés à sa position. Oui, un contre-modèle démocratique.
Il est tout sauf un homme de dialogue, il ne digère pas la contradiction. C’est pourquoi il ameute sa troupe pour attaquer le Pr Bathily qu’il devrait protéger et remercier. Et lui sait pourquoi, mais vous non. Par décence, nous nous retenons parce que nous ne voulons pas, comme vous, faire une cagade.
Vous ne pouvez même pas faire la différence entre nihilisme et une analyse concrète de la situation pour préparer l’avenir. Non, Bathily n’est pas nihiliste, il montre à Macky Sall le droit chemin tracé par les Assises nationales. Cet exercice de réflexion sur notre pays et son devenir, par l’ensemble de ses couches sociales dans une démarche participative et inclusive, est unique dans son genre. Ne pas en faire un référentiel dans la gestion des affaires publiques serait un énorme gâchis.
Pourtant, au 2ème tour de l’élection présidentielle de 2012, le discours de Macky était sans équivoque. L’organe gouvernemental, l’Agence de presse sénégalaise (Aps) dans ses archives en ligne, nous replonge dans ce contexte avec les engagements fermes de Macky Sall. Jugez-en vous-mêmes par les propos du candidat de Macky2012 cité par l’Aps :
«S’exprimant à la sortie d’une rencontre avec les membres du comité de pilotage des Assises nationales, le challenger de Me Wade au second tour a indiqué n’avoir pas signé d’accord parce qu’étant partie prenante des Assises. Il ne peut pas y avoir d’accord signé, puisque je suis partie prenante des assises. J’ai signé déjà, il y a plusieurs mois, un an et demi la Charte de la gouvernance démocratique des assises. Il est normal que je vienne dire aux assises qu’un de vos candidats – parmi les six – sera au second tour, a soutenu Macky Sall. Il a ajouté que les Assises ont décidé non seulement de le soutenir, mais de s’impliquer dans la campagne du second tour.»
Voilà qui est clair comme l’eau de roche, et surtout tiré de l’organe gouvernemental pour que les manœuvriers ne puissent convoquer la manipulation ou la fidélité des propos.
Oui, une preuve supplémentaire que Macky Sall a trahi ses engagements. Normal pour un homme sans parole et les Sénégalais sont témoins.
En convoquant la candidature du Pr Bathily à la présidence de la Commission de l’Union africaine, les répondeurs automatiques et/ou actionnés devraient assumer l’échec de leur Président lié à la médiocrité de sa diplomatie et au non-respect de la parole donnée. Un énorme gâchis pour le Sénégal et pour l’Afrique quand on sait que le meilleur profil du Pr Bathily ne faisait l’objet d’aucun doute par rapport aux autres candidats. Le parcours sans commune mesure.
Chercher à ternir la réputation d’un soldat de la démocratie est un exercice voué à l’échec. Ceux qui tentent de nuire au Professeur Bathily se trompent de cible et d’époque. Les urgences sont là, trop pressantes. En charge au Président Macky Sall et ses ouailles de décrypter le message des milliers de jeunes qui ont fait le deuil de leurs espérances et d’y apporter la panacée qui sied. Tous ces thuriféraires qui s’agitent pour Macky oublient que c’est une marque de grandeur d’âme que d’avoir du respect pour ses adversaires et les sages de la République comme Professeur Bathily. Sans fair-play, la politique est pire que la guerre.
(http://archives.aps.sn/article/92244?lightbox%5Bwidth%5D=75p&lightbox%5Bheight%5D=90p)
Abdou Karim FALL
Ancien Président du Mouvement Démocratique des Jeunes de la Ld
Ancien porte-parole de la Ld
Président du Parti Africain pour la Renaissance et l’Emergence (PARE Suxxali Senegaal)
Cet engagement depuis son jeune âge n’est plus à démontrer. Très jeune et brillant élève du Prytanée militaire de Saint-Louis, Professeur Bathily fut exclu pour avoir combattu l’injustice. En candidat libre, il passa son Bac avec mention et rejoint l’Université de Dakar où il participe à la direction de la lutte estudiantine dont le point culminant fut les évènements de mai 68. Toujours pour son engagement, il fut exclu de l’Université de Dakar et incorporé de force dans l’Armée en 1971, avec certains de ses camarades de lutte, et envoyé au front. Il fut arrêté à plusieurs reprises et emprisonné par le régime socialiste sans pour autant que son moral ne fût entamé.
Ce tout petit rappel d’une partie de la trajectoire du Professeur Bathily démontre s’il en était besoin que c’est un homme engagé pour son pays, mais libre dans ses idées pour un meilleur Sénégal.
Pour moi, les Sénégalais, surtout la jeune génération, doit savoir qui est le Pr Bathily, aujourd’hui traîné dans la boue par des gens qui n’ont aucun vécu démocratique, mais veulent simplement plaire à leur prince de Président, dont le slogan est «le parti avant la patrie». D’ailleurs, quel est le vécu de leur Président qu’on peut donner en exemple aux jeunes générations ?
Au contraire, c’est un Président qui a forcé et voté sans sa pièce d’identité lors des élections locales de 2002. Il a donc fraudé publiquement, en usant de la force et du trafic d’influence liés à sa position. Oui, un contre-modèle démocratique.
Il est tout sauf un homme de dialogue, il ne digère pas la contradiction. C’est pourquoi il ameute sa troupe pour attaquer le Pr Bathily qu’il devrait protéger et remercier. Et lui sait pourquoi, mais vous non. Par décence, nous nous retenons parce que nous ne voulons pas, comme vous, faire une cagade.
Vous ne pouvez même pas faire la différence entre nihilisme et une analyse concrète de la situation pour préparer l’avenir. Non, Bathily n’est pas nihiliste, il montre à Macky Sall le droit chemin tracé par les Assises nationales. Cet exercice de réflexion sur notre pays et son devenir, par l’ensemble de ses couches sociales dans une démarche participative et inclusive, est unique dans son genre. Ne pas en faire un référentiel dans la gestion des affaires publiques serait un énorme gâchis.
Pourtant, au 2ème tour de l’élection présidentielle de 2012, le discours de Macky était sans équivoque. L’organe gouvernemental, l’Agence de presse sénégalaise (Aps) dans ses archives en ligne, nous replonge dans ce contexte avec les engagements fermes de Macky Sall. Jugez-en vous-mêmes par les propos du candidat de Macky2012 cité par l’Aps :
«S’exprimant à la sortie d’une rencontre avec les membres du comité de pilotage des Assises nationales, le challenger de Me Wade au second tour a indiqué n’avoir pas signé d’accord parce qu’étant partie prenante des Assises. Il ne peut pas y avoir d’accord signé, puisque je suis partie prenante des assises. J’ai signé déjà, il y a plusieurs mois, un an et demi la Charte de la gouvernance démocratique des assises. Il est normal que je vienne dire aux assises qu’un de vos candidats – parmi les six – sera au second tour, a soutenu Macky Sall. Il a ajouté que les Assises ont décidé non seulement de le soutenir, mais de s’impliquer dans la campagne du second tour.»
Voilà qui est clair comme l’eau de roche, et surtout tiré de l’organe gouvernemental pour que les manœuvriers ne puissent convoquer la manipulation ou la fidélité des propos.
Oui, une preuve supplémentaire que Macky Sall a trahi ses engagements. Normal pour un homme sans parole et les Sénégalais sont témoins.
En convoquant la candidature du Pr Bathily à la présidence de la Commission de l’Union africaine, les répondeurs automatiques et/ou actionnés devraient assumer l’échec de leur Président lié à la médiocrité de sa diplomatie et au non-respect de la parole donnée. Un énorme gâchis pour le Sénégal et pour l’Afrique quand on sait que le meilleur profil du Pr Bathily ne faisait l’objet d’aucun doute par rapport aux autres candidats. Le parcours sans commune mesure.
Chercher à ternir la réputation d’un soldat de la démocratie est un exercice voué à l’échec. Ceux qui tentent de nuire au Professeur Bathily se trompent de cible et d’époque. Les urgences sont là, trop pressantes. En charge au Président Macky Sall et ses ouailles de décrypter le message des milliers de jeunes qui ont fait le deuil de leurs espérances et d’y apporter la panacée qui sied. Tous ces thuriféraires qui s’agitent pour Macky oublient que c’est une marque de grandeur d’âme que d’avoir du respect pour ses adversaires et les sages de la République comme Professeur Bathily. Sans fair-play, la politique est pire que la guerre.
(http://archives.aps.sn/article/92244?lightbox%5Bwidth%5D=75p&lightbox%5Bheight%5D=90p)
Abdou Karim FALL
Ancien Président du Mouvement Démocratique des Jeunes de la Ld
Ancien porte-parole de la Ld
Président du Parti Africain pour la Renaissance et l’Emergence (PARE Suxxali Senegaal)