A quelques minutes de la fin de l’ultimatum fixé par la CEDEAO au président Yaya Jameh, la confrontation armée semble inévitable. Les déclarations guerrières de part et d’autre ont très tôt pris le dessus sur les pouparlers diplomatiques. Quelles peuvent être les conséquences d’un tel conflit pour la Gambie, le Sénégal et la sous région?
1. La premiére conséquence c’est la perte de vies humaines, notamment celles de milliers de civils Gambiens qui seront pris entre les feux des belligérants. Ceux qui auront la chance de survivre à cette guerre seront traumatisés par les horreurs vécus et la perte de proches parents.
La seconde conséquence sera la démolition de nombres d’infrastructures phares en Gambie telle que l’Aéroport, la “State House”, le “Ferry” de la transgambienne, etc. Le président Adama Barrow risque donc de passer le temps de son mandat à reconstruire ce que les troupes de la CEDEAO auront défait. Par conséquent, il n’aura ni le temps ni les moyens de mettre en oeuvre son programme politique pour lequel il a été élu.
La troisième c’est le grand flux de refugiés gambiens qui vont envahir le Sénégal, surtout du coté de la Casamance. Cela risquerait d’accentuer l’insécurité dans une règion dèjá en proie à une rebellion vieille de plus de trente ans.
La quatrième conséquence découle de la précédente; elle concerne la déscolarisation des enfants gambiens déplacés. La CEDEAO a t-elle envisagée des mesures d’accompagnements pour assurer à ces enfants une continuité de leur droit à l’éducation?
Enfin, les récentes tensions qui ont éclaté hier en Cote d’Ivoire (mutunerie d’une partie de l’armée) et au Mali (attaques terroristes) pourraient pousser ces pays ainsi que les autres membres de la coalition à revoir à la baisse leur participation à l’effort de guerre. En cas d’enlisement du conflit, l’économie du Sénégal pourrait donc en prendre un sacré coup car nos maigres impots seront utilisés pour entretenir les troupes au front.
Une guerre dont le seul objectif est d’enlever un homme, fut-il un dictateur, pour installer un autre ne saurait faire l’affaire de la Gambie encore moins du Sénégal. Les cas de la Lybie de Khadaffi et de l’Irak de Saddam doivent nous servir de leçons. Il ne faut jamais se lasser de négocier car la guerre n’est jamais une solution.
AMINE SALL, Professeur d'Anglais
1. La premiére conséquence c’est la perte de vies humaines, notamment celles de milliers de civils Gambiens qui seront pris entre les feux des belligérants. Ceux qui auront la chance de survivre à cette guerre seront traumatisés par les horreurs vécus et la perte de proches parents.
La seconde conséquence sera la démolition de nombres d’infrastructures phares en Gambie telle que l’Aéroport, la “State House”, le “Ferry” de la transgambienne, etc. Le président Adama Barrow risque donc de passer le temps de son mandat à reconstruire ce que les troupes de la CEDEAO auront défait. Par conséquent, il n’aura ni le temps ni les moyens de mettre en oeuvre son programme politique pour lequel il a été élu.
La troisième c’est le grand flux de refugiés gambiens qui vont envahir le Sénégal, surtout du coté de la Casamance. Cela risquerait d’accentuer l’insécurité dans une règion dèjá en proie à une rebellion vieille de plus de trente ans.
La quatrième conséquence découle de la précédente; elle concerne la déscolarisation des enfants gambiens déplacés. La CEDEAO a t-elle envisagée des mesures d’accompagnements pour assurer à ces enfants une continuité de leur droit à l’éducation?
Enfin, les récentes tensions qui ont éclaté hier en Cote d’Ivoire (mutunerie d’une partie de l’armée) et au Mali (attaques terroristes) pourraient pousser ces pays ainsi que les autres membres de la coalition à revoir à la baisse leur participation à l’effort de guerre. En cas d’enlisement du conflit, l’économie du Sénégal pourrait donc en prendre un sacré coup car nos maigres impots seront utilisés pour entretenir les troupes au front.
Une guerre dont le seul objectif est d’enlever un homme, fut-il un dictateur, pour installer un autre ne saurait faire l’affaire de la Gambie encore moins du Sénégal. Les cas de la Lybie de Khadaffi et de l’Irak de Saddam doivent nous servir de leçons. Il ne faut jamais se lasser de négocier car la guerre n’est jamais une solution.
AMINE SALL, Professeur d'Anglais