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Gestion des ressources extractives : l'ITIE appelle à cultiver " la transparence, la redevabilité et la traçabilité "

Dimanche 16 Juin 2024

Le Sénégal a extrait le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar dont les réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel.


Gestion des ressources extractives : l'ITIE appelle à cultiver " la transparence, la redevabilité et la traçabilité "
Le Sénégal a extrait le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar dont les réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel. Pour que cette manne profite au pays, le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) invite l’Etat du Sénégal à cultiver la transparence, la redevabilité et la traçabilité.

Le premier baril de pétrole sorti des puits de Sangomar propulse le Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole. Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) s’en réjouit. Mais restant dans son rôle, l’Itie trace la voie à suivre pour le gouvernement. «Le Cn-Itie recommande à l’Etat du Sénégal de continuer à insister sur la bonne répartition et l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation pétrolière et gazière», déclare l’instance dirigée par Oulimata Sarr. L’Itie invite également l’Etat du Sénégal «à procéder à une divulgation périodique et exhaustive d’informations essentielles en vue de garantir la traçabilité des revenus pétroliers et gaziers dans le Budget de l’Etat».

Dans son communiqué de presse qui rappelle la genèse de l’aventure pétrolière du Sénégal, l’Itie met l’accent sur la transparence, la traçabilité et la redevance. Dès leur accession au pouvoir, les nouvelles autorités avaient annoncé l’audit des coûts pétroliers des projets Sangomar et Grand Tortue Ahmeyim. L’Itie encourage «les autorités à finaliser» ces missions dédiées à l’audit. Mais, elle invite également le «ministère de l’Energie, du pétrole et des mines, et le Groupe Petrosen à divulguer la manière dont ils suivent et vérifient l’exactitude des données de production et d’exportation». Chargée de «gendarmer» l’exploitation des ressources minières dans le pays, l’Itie invite également l’opérateur Woodside Energy, «au nom de la transparence environnementale, à divulguer les chiffres sur les émissions de Gaz à effet de serre (Ges) conformément aux principales normes de divulgation existantes».

Pour rappel, le Sénégal est devenu producteur de pétrole grâce aux réserves du projet Sangomar, situées à 90 km au sud de Dakar et développées par la sociét́é opérante Woodside Energy et Petrosen. Ces réserves sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2, 4 Tcf (113 milliards de Nm3) de gaz naturel. Avec 82% des parts des blocs de Rufisque, Sangomar offshore et de Sangomar offshore profond, Woodside reste majoritaire, tandis que le Sénégal détient 18% des parts via Petrosen, société nationale appartenant à 100% à l’Etat du Sénégal.

En vertu des accords signés, les parts de l’Etat varieront en fonction de la production journalière définie. Et la manne financière issue de cette exploitation a déjà fait l’objet d’une loi de répartition des recettes, rappelle l’Itie en soulignant qu’«au maximum 90% des recettes du secteur pétrolier et gazier seront affectés au budget général, et un minimum de 10% sera dédié à l’alimentation du Fonds intergénérationnel. Le surplus de recettes résultant de la différence entre les recettes projetées et celles effectivement encaissées constituera le Fonds de stabilisation et sera réconcilié à la fin de chaque trimestre».