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GENRE : le leadership reste encore et de loin très masculin (sociologue)

Lundi 20 Mars 2017

C’est à travers une forte mobilisation de la communauté, d’autorités administratives et politiques de Saint-Louis et de notabilités coutumières que l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a célébrée de la journée internationale des droits des femmes.
 
Le professeur Fatou Diop SAL, présidente de la cellule genre et équité (CGE) de l’UGB, organisatrice de cet événement marquant, a commencé par rappeler le thème de la journée qui, pour cette année, se penche sur « les femmes dans un monde du travail en évolution : pour une planète 50:50 en 2030 ». À cette occasion, la CGE a posé le débat sur les enjeux et défis en matière d’égalité professionnelle.
 
Mme SALL a souligné que  parmi les inégalités toujours présentes, il y a celles liées à la sphère du travail,  aux  opportunités d’emploi, aux carrières, au revenu et à la retraite. 
 
«  L’emploi féminin a certes progressé de manière significative mais les femmes sont moins bien préparées  pour accéder à des emplois qualifiés  et beaucoup de métiers sont restés pendant longtemps exclusivement masculins », a indiqué la sociologue, coordonnatrice du Groupe d'Etudes et de Recherches Genre et Sociétés (GESTES).
 
« Les femmes restent confrontées à plusieurs contraintes dont  la charge de travail domestique  et le cantonnement dans des activités qui sont dans le prolongement de leur rôle de reproduction ainsi que des pratiques culturelles restrictives, obligent les femmes, à gérer une double ou triple journée de travail », a-t-elle souligné, en indiquant que « ces contraintes  font que globalement, le leadership reste encore et de loin très masculin »
 
En effet, selon les statistiques collectées par le Gestes dans le cadre du First 2015, la répartition du (PER) dans les universités sénégalaises  montre une faible présence de femmes, avec une représentation moyenne égale à  12 % réparties comme suit : 12,11% à l’UGB,    16,95% à l’UCAD,       14% à l’UT,       8,96 à l’UADB,     7, 38% à l’UASZ. S’agissant des grades et fonctions occupées, le niveau de représentation des femmes  devient de plus en plus faible au fur et à mesure qu’on monte en grades.
 
Dans les différentes universités du Sénégal, les étudiantes sont environ 30/%, et leur carrière d’étude qui sont généralement plus courte.
 
« Ces statistiques montrent par ailleurs qu’il  y a  une évolution dégressive de l’effectif des étudiantes entre  la L1 et le Doctorat », soutient Mme SALL.
 
S’agissant du Personnel Administratif, Technique et de Service, dans les universités, les femmes sont un peu plus représentées que pour les autres composantes, soit 45%, mais pour les postes de cadres, les femmes occupent seulement un quart des postes.
 
« L’explication se trouverait en amont car l’organisation du marché du travail réplique l’organisation sociale et  la division  du travail », a-t-elle dit, en saluant l’implication positive des membres de l’association des secrétaires et assistantes de directions, marraine de l’édition 2017 de cette journée.
 
 Le Recteur de l’UGB, le  professeur  Baydallaye Kane a félicité l’ensemble des membres de la CGE.
Il a rappellé que la Stratégie nationale d’égalité et d’équité de genre du Sénégal est en train d’impulser une certaine dynamique d’intégration effective du genre au niveau national et dans  tous les secteurs.
 
Au niveau des  institutions d’enseignement supérieur, la mise en place de cellule genre s’inscrit dans ce cadre. Baydallaye KANE a signalé que les résultats obtenus par le Sénégal dans le domaine de l’éducation en estimant qu’il y a une amélioration qui augurent une entrée massive des filles dans les études supérieures et les formations qualifiantes dans les années à venir.
 
« C’est pourquoi que nous appuyons la CGE dans la mise en œuvre de son plan stratégique avec différentes activités, dont les séminaires de formation et de renforcement de capacités », a ajouté recteur KANE par ailleurs, président de l’assemblée de l’UGB.
 
Il a renouvelé son engagement à prendre en compte les besoins spécifiques des femmes travailleurs à l’ère de la globalisation,  du numérique et des technologies innovantes qui se développent à grande vitesse. Les travailleurs peuvent être vite dépassés  par les technologies d’où l’importance des mises à niveau par la formation continue. L’institution va veiller à cela. Le Prix « Genre et équité » a été décerné aux trois gagnants du QUIZ lancé en début mars par la CGE.
 
 Il faut signaler que l’Inspection d’académie de Saint Louis a organisé, conjointement, la célébration de Miss Maths et Miss Sciences qui s’est tenue à l’auditorium, lieu de célébration de la journée.
 
Pr Fatou Kamara était la marraine de Miss Maths et Mme Diaw la marraine de Miss sciences. L’association des secrétaires et assistantes de direction (ASAD) du rectorat dont Mme Cathy Basse est la présidente, a été distinguée par la CGE. Une campagne « Engageons pour la santé » a été  lancée par l’ASAD. 
 
L’association des étudiantes et diplômées de l’université Gaston Berger était de la partie avec un ensemble d’activités citoyennes. La cérémonie s’est terminée par la Conférence de Pr Moussa Diallo sur les maladies liées à la dépigmentation. Elle était modérée par le Professeur Adama Kane, Directeur adjoint de l’UFR des Sciences de la Santé.

> Quelques images de la journée ...
 




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