Le Palais de la république a eu à abriter la semaine passée, un événement inédit avec « la Fête des enfants au Palais ». Une initiative à saluer eu égard à l’objectif poursuivi de « célébrer et magnifier aujourd’hui, l’enfant qui porte en lui le citoyen de demain ».
En effet, cette noble et généreuse initiative, exprimée à travers des échanges sur des préoccupations spécifiques, des remises d’attestations …, va droit au cœur des enfants, de leurs parents, des éducateurs, bref de tous ceux que préoccupe le devenir de nos enfants.
C’est ainsi que tout au long de l’événement, ont été agitées les notions d’enfant, d’école, de citoyenneté, de patriotisme, d’agent, acteur de développement durable, toutes choses qui m’ont inspiré un certain nombre de réflexions autour de la problématique de la formation du citoyen dont le pays a justement besoin pour son développement durable, son émergence économique.
Il n’y aurait pas à redire si on n’avait pas fait allusion à l’impérieuse nécessité d’une éducation fondée sur entre autres, des valeurs car en vérité, ces valeurs ne peuvent qu’être des valeurs socioculturelles donc véhiculées par nos langues maternelles. Ce qui fait que ce sont les langues nationales qui devaient rythmer l’événement. Malheureusement ce ne fut pas le cas alors que c’était là une occasion unique et merveilleuse de booster la promotion de nos langues nationales, d’accompagner le processus d’expérimentation du bilinguisme à l’école dans le cadre de l’introduction (oh! combien problématique) des langues nationales dans le système éducatif. Cela aurait mis en exergue le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET), composante essentielle du Plan Sénégal Emergent_PSE. Oui, l’occasion fut belle, avec un Président multilingue (seereer, wolof, pulaar, français, et par ricochet jóola, mandinka … _ car ayant à ses côtés les ministres B. Sambou, S. Kaba…) au milieu d’un aréopage d’enfants provenant de toutes les communautés linguistiques et un maître d’œuvre (en l’occurrence Dr M. Gueye), sociolinguiste talentueux et chaud partisan des langues nationales et de la multiculturalité. Dans ce cadre, le discours du Président pouvait être effectivement livré en français mais les échanges devaient nécessairement se faire par les langues maternelles de ces jeunes invités (et justement personne n’a manqué de noter les velléités du Président d’échanger avec ses jeunes invités dans leur langues maternelles respectives). Cela aurait eu le mérite de faire ressortir nos richesses socioculturelles, d’enrichir les échanges en donnant libre cours à l’intelligence de ces élèves magnifiée à travers leurs performances scolaires
Ce fut vraiment là une belle occasion mais pas irrémédiablement perdue car la prochaine édition de ce rendez-vous (si tant est qu’il sera perpétué), trouvera je l’espère, un format qui sied à nos ambitions pour notre système éducatif. Avec ce format, les langues nationales auront à rythmer la cérémonie dans une atmosphère bercée par les notes de nos xalams et balafons pour seriner à ces enfants nos valeurs de jom, kersa, sutura, ngor, ngora, ndiambar …. Ces valeurs sont en fait des éléments fondamentaux d’éducation et de formation du citoyen de demain. Ce dernier est à mon avis, un homme qui, imbu de ses valeurs socioculturelles, de son africanité, va avec assurance à la conquête du monde des arts et des lettres, de la science et de la technique, bref à la civilisation de l’Universel ; d’où l’impérieuse nécessité d’une école véritablement africaine qui tranche d’avec celle qui existe présentement.
C’est d’ailleurs le caractère désuet de ce système éducatif en rupture de ban qui a dicté la tenue d’Assises de l’éducation comme éventuelle solution de sortie de crise. Aussi osons-nous espérer qu’à cette occasion, on fera l’économie des joutes verbales et discours interminables, (car en vérité, tout est déjà dit sur cette question qui se trouve être le mal du système éducatif de la quasi-totalité des pays africains notamment francophones au sud du Sahara) pour aller droit vers la recherche de voies et moyens pour poser les jalons d’une refondation de notre système éducatif en vue d’une école véritablement africaine parce que reposant sur nos réalités socioculturelles parfaitement et merveilleusement véhiculées par nos langues nationales.
Il faudra même, par une volonté politique affirmée, aller plus loin en pensant accompagner l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, avec l’institution d’un droit pour l’enfant à une éducation fondamentale par et en langues nationales. Un tel droit ne serait d’ailleurs que la juste consécration des résultats des nombreux travaux scientifiques relatifs aux langues nationales à l’école et qui sont tous unanimes à les présenter comme entre autres, des facteurs de développement socioculturel équilibré, d’épanouissement psychosociologique et de performances scolaires de l’enfant.
Aussi n’irons-nous pas jusqu’à dire avec le mouvement islamiste nigérian Boko Haram que l’éducation occidentale est un pêché mais on peut dire, sans risque de nous tromper, que s’obstiner à vouloir assurer l’éducation de nos nations par l’école occidentale est le moins que l’on dire, dramatique.
En effet, cette noble et généreuse initiative, exprimée à travers des échanges sur des préoccupations spécifiques, des remises d’attestations …, va droit au cœur des enfants, de leurs parents, des éducateurs, bref de tous ceux que préoccupe le devenir de nos enfants.
C’est ainsi que tout au long de l’événement, ont été agitées les notions d’enfant, d’école, de citoyenneté, de patriotisme, d’agent, acteur de développement durable, toutes choses qui m’ont inspiré un certain nombre de réflexions autour de la problématique de la formation du citoyen dont le pays a justement besoin pour son développement durable, son émergence économique.
Il n’y aurait pas à redire si on n’avait pas fait allusion à l’impérieuse nécessité d’une éducation fondée sur entre autres, des valeurs car en vérité, ces valeurs ne peuvent qu’être des valeurs socioculturelles donc véhiculées par nos langues maternelles. Ce qui fait que ce sont les langues nationales qui devaient rythmer l’événement. Malheureusement ce ne fut pas le cas alors que c’était là une occasion unique et merveilleuse de booster la promotion de nos langues nationales, d’accompagner le processus d’expérimentation du bilinguisme à l’école dans le cadre de l’introduction (oh! combien problématique) des langues nationales dans le système éducatif. Cela aurait mis en exergue le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET), composante essentielle du Plan Sénégal Emergent_PSE. Oui, l’occasion fut belle, avec un Président multilingue (seereer, wolof, pulaar, français, et par ricochet jóola, mandinka … _ car ayant à ses côtés les ministres B. Sambou, S. Kaba…) au milieu d’un aréopage d’enfants provenant de toutes les communautés linguistiques et un maître d’œuvre (en l’occurrence Dr M. Gueye), sociolinguiste talentueux et chaud partisan des langues nationales et de la multiculturalité. Dans ce cadre, le discours du Président pouvait être effectivement livré en français mais les échanges devaient nécessairement se faire par les langues maternelles de ces jeunes invités (et justement personne n’a manqué de noter les velléités du Président d’échanger avec ses jeunes invités dans leur langues maternelles respectives). Cela aurait eu le mérite de faire ressortir nos richesses socioculturelles, d’enrichir les échanges en donnant libre cours à l’intelligence de ces élèves magnifiée à travers leurs performances scolaires
Ce fut vraiment là une belle occasion mais pas irrémédiablement perdue car la prochaine édition de ce rendez-vous (si tant est qu’il sera perpétué), trouvera je l’espère, un format qui sied à nos ambitions pour notre système éducatif. Avec ce format, les langues nationales auront à rythmer la cérémonie dans une atmosphère bercée par les notes de nos xalams et balafons pour seriner à ces enfants nos valeurs de jom, kersa, sutura, ngor, ngora, ndiambar …. Ces valeurs sont en fait des éléments fondamentaux d’éducation et de formation du citoyen de demain. Ce dernier est à mon avis, un homme qui, imbu de ses valeurs socioculturelles, de son africanité, va avec assurance à la conquête du monde des arts et des lettres, de la science et de la technique, bref à la civilisation de l’Universel ; d’où l’impérieuse nécessité d’une école véritablement africaine qui tranche d’avec celle qui existe présentement.
C’est d’ailleurs le caractère désuet de ce système éducatif en rupture de ban qui a dicté la tenue d’Assises de l’éducation comme éventuelle solution de sortie de crise. Aussi osons-nous espérer qu’à cette occasion, on fera l’économie des joutes verbales et discours interminables, (car en vérité, tout est déjà dit sur cette question qui se trouve être le mal du système éducatif de la quasi-totalité des pays africains notamment francophones au sud du Sahara) pour aller droit vers la recherche de voies et moyens pour poser les jalons d’une refondation de notre système éducatif en vue d’une école véritablement africaine parce que reposant sur nos réalités socioculturelles parfaitement et merveilleusement véhiculées par nos langues nationales.
Il faudra même, par une volonté politique affirmée, aller plus loin en pensant accompagner l’introduction des langues nationales dans le système éducatif, avec l’institution d’un droit pour l’enfant à une éducation fondamentale par et en langues nationales. Un tel droit ne serait d’ailleurs que la juste consécration des résultats des nombreux travaux scientifiques relatifs aux langues nationales à l’école et qui sont tous unanimes à les présenter comme entre autres, des facteurs de développement socioculturel équilibré, d’épanouissement psychosociologique et de performances scolaires de l’enfant.
Aussi n’irons-nous pas jusqu’à dire avec le mouvement islamiste nigérian Boko Haram que l’éducation occidentale est un pêché mais on peut dire, sans risque de nous tromper, que s’obstiner à vouloir assurer l’éducation de nos nations par l’école occidentale est le moins que l’on dire, dramatique.