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Faut-il déboulonner la statue de Faidherbe et débaptiser le lycée Ameth Fall à Saint-Louis ? Par Kalidou DIALLO, ancien Ministre de l’Éducation

Vendredi 3 Juillet 2020

L’île de Ndar, baptisée Saint-Louis-du-Sénégal en 1659, du nom du roi de France Louis IX (1227-1270) sous le règne de Louis XIV (1638-1715) est bien le berceau de la colonisation française au Soudan occidental. Saint-Louis-du-Sénégal est créée par les Français sous la régence du Cardinal Mazarin (1643-1661) après celle de la reine mère Anne d’Autiche, de 1643 (date de la mort de Louis XIII père de Louis XIV) à 1751.


Faut-il déboulonner la statue de Faidherbe et débaptiser le lycée Ameth Fall à Saint-Louis ? Par Kalidou DIALLO, ancien Ministre de l’Éducation

Les habitants de Saint-Louis-du-Sénégal ont été très tôt impliqués dans la vie politique française et firent partie des sénéchaussées qui ont envoyé des cahiers de doléances destinés au Roi lors des Etats généraux qui ont abouti à la révolution de 1789. Les «Saint-louisiens» ont bénéficié du statut de citoyen français après cette révolution. La ville elle-même a obtenu plus tard, en, 1872  un statut spécifique avec les trois autres communes de plein exercice que sont Gorée, Dakar, Rufisque.

Ce petit rappel montre que ce centre du commerce des esclaves venus du haut Sénégal-Niger  et de la vallée du fleuve depuis le régime des deniyankoobe, associé à celui de l’or, de la gomme arabique et de l’ivoire, est bien la tête de pont de la pénétration coloniale française dans cette partie de l’Afrique, pleinement réalisée sous Louis Léon César Faidherbe (1818-1889) qui fut un conquérant cruel, un grand stratège de l’administration coloniale mais aussi le véritable précurseur des études ethnographiques pour les Africanistes français.

Faidherbe est originaire de la ville de Lille au nord de Paris. Après des études à l’Ecole Polytechnique, il est nommé officier d’artillerie et de génie au début des années 1840 : Lieutenant, Lieutenant-colonel, Colonel, Général de Brigade en 1861 puis Général de division en 1870. Il a servi d’abord en Algérie (1842-1847), en Guadeloupe (1848-49), de nouveau en Algérie (1849-1852) avant d’être affecté adjoint du gouverneur Protêt à Saint-Louis du Sénégal en 1852, une année avant la naissance de Cheikh Ahmadou Bamba. Il est nommé le 16 décembre 1854 (une année avant la naissance de Elhadj Malick Sy) gouverneur de la colonie du Sénégal.

La colonie sortait d’une longue période d’instabilité  due aux tiraillements de sa  possession entre les Français et les Britanniques : perdue par Louis XV (traité de Paris 1763), reconquise par Louis XVI (traité de Versailles 1783), perdue encore par les guerres de la révolution française de 1789 et de l’Empire, la colonie est de nouveau restituée à la France sous la Restauration, avec les traités de 1814 et 1815.

Cette reprise n’est réellement devenue effective qu’en 1817. C’est dans le processus de la récupération de Saint-Louis qu’est survenu le naufrage de la Méduse le 2 février 1816, au large des côtes mauritaniennes. La seule présence française sous forme d’occupation en Afrique, n’a débuté qu’en 1830 en Algérie, devenue colonie de peuplement. Pour le Sénégal, les autorités et gouverneurs qui ont devancé Faidherbe, André Brüe plusieurs fois directeur de la Compagnie du Sénégal (1697-1720), les gouverneurs Schmaltz (1796-1820), le Baron Roger (1822-1827) et Protêt son prédécesseur immédiat, ont juste tenté des expériences agricoles au Walo pour les deux premiers, et théorisé une nouvelle stratégie coloniale, sans jamais occuper réellement le pays. Faidherbe reste le véritable auteur de la colonisation française du Sénégal, de même que Soudan occidental.

Avant lui, les traitants, négociants et autorités administratives étaient tous soumis aux paiements de frais d’installation, y compris dans l’île de Ndar, de taxes ou coutumes pour toutes les transactions. Entre novembre 1852 et décembre 1854, Faidherbe avait déjà visité les Forts de Bakel, de  Sounedougou qui s’ouvre  sur le Niger, du Fouta Djallon et construit celui de Podor. Il a participé à la bataille Dialmach avec la prise enfin  de Dimar en mai 1854. Ce qui fut impossible malgré plusieurs tentatives, plus de 40 ans, sous Elimane Boubacar (1721-1851).

Il entama l’annexion du Waalo à la bataille de Diouboulou le 22 février 1855,  le bombardement de Bokol dans le Dimar la même année, lança la campagne dans la vallée du fleuve Sénégal avec le siège de Médine en 1857  par Elhadj Oumar qu’il repoussa vers l’Est du Haut Sénégal. Ce dernier envisageait, au même moment, la création d’un Etat dans tout le Soudan occidental.

Parallèlement, le nouveau gouverneur crée la banque du Sénégal en 1855, l’Ecole des Otages en 1856, le bataillon des tirailleurs sénégalais et l’Escadron des Spahis, construit les rades de Saint-Louis, Rufisque et Kaolack en 1857 au moment où Pinet Laprade ouvrait le port de Dakar.

Les Maures et Bracknas défaits, le Dimar détaché du Toro et le Damga du Fuuta, plus tard le Ndiambour, le Sanyokhor et le Jander enlevés à la province du Kajoor (Cayor). Ses conquêtes dans le Baol et le Cayor entre 1861 et 1865 permirent l’ouverture de la voie qui  mena vers Gorée et la presqu’île du Cap-Vert.

Faidherbe fit  brûler Fatick et engagea la bataille de  Longandeme au mois de mai 1859 face au Buur  Coumba Ndoofeen Famack Diouf. Après chaque annexion, il signait un traité de protectorat, installait un commandant de cercle en continuant de s’ingérer dans le choix des chefs de province. Il combattit Lat-Dior et Makodou au profit de Madiodio. Il s’en est pris ensuite à Maba Diakhou Ba du Rip  et Buur Sine Coumba Ndoffene Diouf. Jauréguiberry avait assuré l’intérim  de Faidherbe de 1861 à 1863 avant que ce dernier ne reprenne service jusqu’à 1865 date de son départ pour rejoindre son pays, remplacé par Pinet Laprade.

Lorsque le général Faidherbe quittait définitivement le Sénégal en 1865, après la signature de plusieurs traités de protectorat, le pays était en pleine effervescence. Avec son armée composée essentiellement des Tirailleurs Sénégalais, il a réussi à conquérir une grande partie des provinces de la colonie avec le concours des  propres enfants d’Afrique. L’historienne française Cathérine Coquery Vidrovitch qui a formé plusieurs générations d’historiens africains à l’université Paris VII Dénis Diderot, a montré que moins de 500 soldats français ont participé à la conquête, l’essentiel des troupes étant composé de Tirailleurs sénégalais.

Les guerres de résistance se sont poursuivies partout dans la colonie, aggravées par  des conflits entre pro-administration coloniale et résistants d’une part et entre les populations et les Ceddo, principales forces guerrières sur lesquelles s’appuyaient les aristocraties traditionnelles d’autre part.

Structures sociales complètement désarticulées, agriculture en crise, économies extraverties, sociétés bouleversées avec perte de valeurs, voilà le sombre tableau de la situation. Les résistances culturelles et religieuses ont quelque peu atténué le désastre économique, social et moral. Des marabouts, excédés par cette dépravation des mœurs dans la société, ont tenté de faire  des jihads/résistances : Diilé au Walo, Maba Diakhou au Cayor puis au Sine,  Ahmadou Cheikhou et les madiyankoobe contre Lat-Dior, du temps du gouverneur Brière de Lisle.

Malgré de fortes résistances dans les conditions de division et d’opposition internes décrites ci-dessus, les successeurs de Faidherbe ont fini, par la force des armes, d’occuper le Sénégal dans sa configuration actuelle à la fin du 19e siècle, avec l’annexion définitive de la colonie au début des  années 1890/91 et le reste de la Casamance dans la seconde moitié du 20e siècle.

Tout cela s’est fait au prix de milliers de morts, d’exilés, d’appauvris, de cultures, valeurs perdues et de populations déracinées.

C’est à Faidherbe que revient pour l’essentiel cette responsabilité mais il reste, toujours dans l’intérêt du système colonial, l’homme qui a construit les bases de la modernisation de la colonie du Sénégal. Il compte à son actif la réalisation de nombreux projets tels que la création du pont sur le grand bras du fleuve après avoir construit celui qui traverse le petit bras, du chemin de fer, du port, le ravitaillement en eau potable de Saint-Louis à partir du projet d’usine des eaux de Mbakhana, l’école laïque, en instituant les cours d’arithmétique et de français à côté des Sœurs de Saint Joseph de Cluny pour les filles et des Frères de Ploërmel pour les garçons, la ligne téléphonique Gorée/Saint-Louis, sans compter l’étude des langues et coutumes locales, beaucoup de travaux ethnographiques avec un intérêt particulier sur les peuls, stigmatisés certes, la traduction de 1500 mots français en trois langues, wolof, pulaar et soninké.

Les bulletins Annuaire du Sénégal et Moniteur du Sénégal, avec tous les textes officiels, les rapports et comptes rendus. Lui-même et ses collaborateurs et entourage, s’adonnèrent à des essais d’histoire, de géographie, d’ethnographie consacrés  aux populations.

De retour de France, il fut promu général de division par Léon Gambetta, dans le contexte de la défaite de Sedan, perdit la guerre franco-prussienne de 1870 mais contribua beaucoup à la résistance. Au plan politique, il fut député, conseiller général, sénateur dans le Nord, à Lille notamment. Il fut Grand Chevalier de la Légion d’Honneur. A sa mort en 1889 à Paris, il eut droit à des funérailles nationales aux Invalides et enterré à Lille. Il fait partie des deux généraux dont le nom figure au Panthéon sur la stèle où repose le célèbre homme d’Etat français Léon Gambetta.
Faidherbe est aussi, comme on le constate, une grande personnalité de la politique française où rues, places, stations de métro (à Paris aussi) portent son nom.

Au Sénégal, Faidherbe est le premier à rester aussi longtemps au poste de gouverneur. Il totalise neuf ans, de 1854 à 1861 puis de 1863 à 1865. Comme nous l’avons déjà dit, le pont dont il fut l’initiateur et qui porte son nom, date de 1865, devint métallique et fut inauguré en juillet 1897. Il est classé patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2000. La statue de Faidherbe à Saint-Louis date de 1886 (année de la mort, arme à la main, de Lat-Dior Diop), est située sur la place portant le même nom, entourée  de monuments anciens, le Palais du gouverneur et la Cathédrale néoclassique notamment.

Une rue porte son nom aussi à Dakar. Lille, ville de Faidherbe mais aussi du socialiste Pierre Mauroy et de Martine Aubry, l’actuelle maire, est jumelée à Saint-Louis depuis 1970 avec plusieurs accords vitaux pour l’ancienne capitale de l’Aof (1995-1902), du Sénégal jusqu’à 1957 et de la Mauritanie jusqu’à 1960.

Saint-Louis bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel, avec deux parcs classés aussi Patrimoine mondial de l’humanité : le Parc des oiseaux de Djoudj (3e parc ornithologique au monde) et le Parc de la Langue de Barbarie au bord de l’Océan atlantique.

Symbole de l’élégance et du raffinement, Saint-Louis est ainsi classée, grâce à  sa richesse architecturale et culturelle, Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco depuis 2000.

Tout cela explique la sensibilité de la question relative au déboulonnement de la statue de Faidherbe et aux changements de noms de la Place et du pont Faidherbe. Il s’agit à la fois d’une question économique, diplomatique et hautement politique car Saint-Louis, cette cité historique et à identité multiple n’est pas encore sortie de sa frustration à la suite du déménagement sans contrepartie de la part de l’Etat du Sénégal, de la capitale à Dakar. Priver encore la capitale du nord des avantages énormes qu’elle tire de ce jumelage et de son patrimoine historique risque de créer d’autres frustrations.

Une ville qui ne remet pas encore en cause son propre nom, Saint-Louis (Roi de France) pourrait bien se satisfaire, au regard de son histoire, de sa mémoire, voire de son identité, des dénominations  tels que  de la place Faidherbe ou le lycée de jeunes filles Ameth Fall.

Le site actuel de  lycée  a abrité son ancêtre l’école des Otages, créée par Faidherbe en 1856, mais c’est l’arrêté du  5 mars 1861 qui l’institutionnalise. Au début, c’était à Ameth Fall que revenait la responsabilité d‘héberger chez lui à domicile (le site de l’actuel dispensaire de Sor), et au nom du gouverneur Faidherbe, ces fils de chefs pris comme otages pour tenir en respect leurs parents. Son épouse Fatou Diagne Mourad Ndaw, fille d’un grand négociant Saint-Louisien, se chargeait de la cuisine et des autres tâches domestiques. Ameth Fall, de son vrai nom Ameth Ould Khoury Sène, d’origine maure, est né en 1836 à Boutilimit. Il a été affecté à Podor, son premier poste en 1862, rédacteur de plusieurs rapports sur les affaires politiques de la colonie, témoin lors de la signature du protectorat sur le Jolof. Il fut surveillant, puis surveillant général au collège des fils de chefs et interprète jusqu’au 10 mai 1904, date de sa démission. Il fut nommé surveillant principal honoraire de l’école, avant d’être son parrain. Il devint membre du Conseil colonial de Saint-Louis. Cette école fermée en 1871 pour des raisons budgétaires et qui fut rouverte en 1893 sous le nom de «Collège  des fils de chefs et interprètes», eut les mêmes locaux que la Médersa et fonctionna jusqu’à 1946. Elle reçut des élèves célèbres, entre autres Bouna Alboury Ndiaye, les enfants de Lat Dior Diop Ngoné Latyr, Mbakhane Diop et Mbaye Khar Diop.
C’est cet établissement qui abrita  aussi Blanchot, l’école  urbaine. L’école primaire supérieure des jeunes filles Ameth Fall, le collège Ameth Fall et le lycée des jeunes filles Ameth Fall depuis 1962.

En quoi un lycée, de surcroît, de jeunes filles doit-il porter le nom d’un tel personnage dans la ville de l’illustre écrivain Aminata Sow Fall ?

Faidherbe ne peut être ni un héros ni une fierté historique pour le Sénégal indépendant. Il appartient cependant à notre histoire et personne ne peut tuer des faits historiques. Que faire ? Car il est aussi un symbole pour Saint-Louis, et son ombre pèse lourdement sur le devenir du jumelage  si vital entre la ville  française de  Lille et la merveilleuse cité de Mame Coumba Bang.

En tout état de cause, les autorités étatiques devraient à l’échelle nationale, mener une réflexion globale sur ces questions des statues, dénominations de rues, de monuments, d’établissements scolaires ou autres. Dans une telle optique, il importe de mettre sur pied une équipe  personnalités et institutions qualifiées  pour faire des propositions, en se gardant de laisser l’initiative aux seules collectivités locales sur certaines situations sensibles, parfois de dimension nationale voire internationale.

Kalidou DIALLO
Historien
Ancien Ministre de l’Education


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1.Posté par GUENE Assane le 03/07/2020 12:16 (depuis mobile)
Ce texte est riche mais faire une corrélation entre Faidherbe et le jumelage avec Lille me paraît osé. Il faut rappeller que des lillois mettent en cause les actes barbares de ce général. Faidherbe doit disparaître à jamais de la mémoire des jeunes.

2.Posté par Raata le 03/07/2020 18:14
Texte de haute facture. La meilleure, et de loin, contribution depuis que le débat est posé. Vraiment les vrais historiens diplômés doivent parler

3.Posté par Abdoulaye Mamessine BA le 03/07/2020 19:16
Que de rues, de places, de ponts et d’instituts non encore baptisés à Saint- Louis ! Ces lieux, structures et infrastructures doivent être nommés en l’honneur de nos valeureux Africains, et l’un d’entre les sites en la mémoire de Georges Floyd.
Renforçons et consolidons, plus qu’hier, la coopération et le partenariat avec l’étranger, plus précisément avec la puissance- mère et même avec l’état d’Israël. Il n’y a rien à perdre.
Saint- Louis est la synthèse harmonieuse de toutes les cultures et de toutes les civilisations, qu’elles proviennent d’occident ou d’orient. Un art de vivre entre colons français et population locale ; Mon père m’avait appris, ceux qui portaient les plus beaux pantalons, à Saint-Louis de l’époque, maîtrisaient le coran mieux que les autres.
Saint- Louis, havre de paix, terre de pardon et de tolérance, réputée pour sa téranga légendaire par laquelle le plus humble des étrangers est et fait comme chez lui.
D’illustres marabouts y ont séjourné. Monsieur Amath Dansokho, ancien ministre, plusieurs fois maire de Kédougou, sa dernière volonté fut son inhumation à Saint-Louis du sénégal. Feu Golbert DIAGNE n’aurait jamais renié ses origines saint-louisiennes. Le défunt Ousmane Socé Diop, n’a-t-il pas chanté Saint-Louis-Notre-Dame, « vieille ville française, centre d’élégance, de bon goût et de beauté » ? Son excellence, l’admirable, l’incomparable et l’actuel a choisi une saint-louisienne comme épouse. D’éminents hommes d’état ont reçu leur formation ici à Saint-Louis du sénégal, dont…. Ainsi, Ne pas rendre la monnaie à St Louis, péché ne peut pas être plus grave. Pire, se retourner et remettre en cause notre héritage colonial ne relève que de la médiocrité et de l’ingratitude au sens pur des termes. Que de réalisations ont été financées par la municipalité de Lille à Saint- Louis. Le pont Faidherbe, qui s’effondrait sous le poids de l’âge, devant l’impuissance des usagers, n’a-t-il pas été remis à neuf et à l’identique par le partenariat avec la France, au grand ouf de soulagement et au grand bonheur de tout le monde ? Auparavant, des édifices publics flambants neufs ont été construits et d’autres entièrement réhabilités à la solde des Lillois, des places publiques embellies. Des projets majeurs pour le bien de Saint-Louis et du Sénégal, ne sont-ils pas à l’étude et en cours de finalisation par des partenaires étrangers dont des français, des Hollandais et des Américains ? Soyons sérieux si on veut le développement de Saint- Louis. Ne nous laissons pas égarés par les oiseaux de mauvais augure. Ne nous trompons pas de cible. Chaque ville a sa spécificité et ses particularités, ne confondons pas. Gardons notre identité. Sauvegardons notre patrimoine et l’assumons. C’est à ce prix que nous serons respectés. Voilà notre contribution à la face du monde.
Faidherbe tombe et son collectif, qu’est- ce qu’ils peuvent apporter ? Qu’est-ce qu’ils ont créé à Saint- Louis ? Rien !
Notre édile travaille. Il n’a que faire de longs bavardages inutiles et sans saveur ainsi que des insulteurs publics attitrés et reconnus. Il a besoin d’hommes efficaces et puissants comme son éminence Mamadou Diagne NDIAYE. Celui-ci l’appuie fortement et matériellement pour la bonne marche de sa commune.
La position de Monsieur Le maire relève de la sagesse ; la décision des autres, ai-je dit encore, de la médiocrité et de l’ingratitude au sens pur des termes.
Monsieur Le maire que je connais, pour rayonner sa ville, n’a jamais reculé devant le danger. Des illustrations sont là.

4.Posté par Grrŕŕrrrrrrrrrrrrrrrrrrr le 03/07/2020 22:43 (depuis mobile)
Voilà le Sénégal! On parle notre histoire; de notre l'' identité et de celle de la race noire, voilà que des non initiés plus préoccupés par leur ventre nous parle de maire!!

5.Posté par Kevin le 04/07/2020 04:28 (depuis mobile)
Il faut déboulonner cette statue de faidherbe qui ne nous rappelle que la honte de la traite négrière francaise, les assassinations de 20,000 de nos parents par ce sanguinaire mais aussi la colonisation que nous subissons toujours de la france.

6.Posté par Kevin le 04/07/2020 04:32 (depuis mobile)
Honte a vous abdoulaye mamesine ba! Nous reconnaissons en toi ces tirailleurs qui se sont alignes a ce sanguinaire de faidherbe pour assassiner les notres. Nous voulons absolument rien de la france que de nous foutre la PAIX! Honte a vous!

7.Posté par Kevin le 04/07/2020 04:37 (depuis mobile)
Il faut rebaptiser la ville de st louis a Ndar!
Nous avions une Histoire tres riche avant l'arrivée de ce sanguinaire de faidherbe. Redonnez notre Ndar et ceux qui veulent continuer a etre coloniser par la france n’ont qu’a s’exiler en france.

8.Posté par dienaba sow le 04/07/2020 23:41
N'OUBLIONS PAS QUE SAINT-LOUIS-NDAR EST CLASSEE PATRIMOINE DE L'UNESCO
JE PENSE QU'IL Y A D'AUTRES CHATS A FOUETTER...
POUR RAPPEL /
17 SIÈCLES D'ESCLAVE PAR LES ARABES (voir le génocide voilée du professeur Tidiane Ndiaye ET du professeur Thioub - a ne pas oculter
4 SIECLES PAR LES EUROPPEENS
AU TOTAL 20 SIECLES D'ESCLAVAGE
AVEC NOS GUERRES TRIBALES - LES NOIRS AMERICAINS NE SONT PAS DUPES.....

9.Posté par Kevin le 05/07/2020 06:26 (depuis mobile)
@dienaba sow:On s’en fout de la classification de l’unesco.
Nous voulons notre Ndar et rien a voir avec les genocides francaises.
Il faut deboulonner la statue faidherbe et autres effigies coloniales.
Vos Chronologies historiques sont fausses!

10.Posté par Okine le 05/07/2020 15:30 (depuis mobile)
Texte de très haute facture mais au finish il nous demande de nous résigner et d''accepter l''image répugnante que nous renvoie la statue au nom d''un jumelage entre Ndar et Lille ou de certaines commodités que la ville a acquis en passant sous silence

11.Posté par Mika le 05/07/2020 16:15 (depuis mobile)
Faut aussi raser le point Faidherbe et tous les édifices construits par Faidherbe..de près ou de loin...
Nous devrions avoir honte de n''avoir rien construit de neuf... Du reste, faut d''abord commencer par rebaptiser la ville elle-même...

12.Posté par Kevin le 05/07/2020 16:52 (depuis mobile)
@Mika
Rien de neuf a ete construit parce ce que la france continue de nous imposer des incompetents/puppets presidents qui travaillent pour la france que pour les Sénégalais. HONTE plutot a la france qui est la VAMPIRE qui nous vole nos ressources!

13.Posté par Kubakhi le 05/07/2020 18:55 (depuis mobile)
En quoi le jumelage entre Lille nous empêche de déboulonner la statue d''un assassin, des fois il faut un peu arrêter la mendicité et apprendre un peu à se faire respecter.


14.Posté par dienaba sow le 05/07/2020 19:05
ATT KEVIN :: MOI JE NE M'EN FOUT PAS - JE RÉITÈRE MES PROPOS....CHACUN A LE DROIT DE S'EXPRIMER...BRAVO MONSIEUR KALIDOU DIALLO

15.Posté par Grrŕŕrrrrrrrrrrrrrrrrrrr le 05/07/2020 20:05 (depuis mobile)
La colonisation est une histoire des Européens
Notre histoire est la résistance à la colonisation
Qu''elle honte que de voir le prestigieux lycée des jeunes filles porter le nom de ce traître collaborateur Ameth Fall depuis tant de temps!!

16.Posté par Grrŕŕrrrrrrrrrrrrrrrrrrr le 05/07/2020 20:06 (depuis mobile)
La colonisation est une histoire des Européens
Notre histoire est la résistance à la colonisation
Qu''''elle honte que de voir le prestigieux lycée des jeunes filles porter le nom de ce traître collaborateur Ameth Fall depuis tant de temps!!

17.Posté par Jean Jacques le 06/07/2020 00:45
Tout ce qui est dit est simplement des faits historiques que même un étudiant de 1re année licence histoire peut dire. Quand il s'agit d'analyser et de donner son opinion, M. Diallo devient l'égal de lui-même, il cherche à plaire à tout le monde. Il parait que chez lui au Fouta il passe son temps à flatter les uns et les autres mais quand il déteste quelqu'un il est très hypocrite et fait semblant de ne l'avoir jamais connu. Un historien qui aime faire du griotisme intellectuel en passant tout son temps à flatter les uns et les autres juste pour les plaire n'est pas celui qui aidera la jeunesse africaine en quête d'identité à se retrouver.

18.Posté par Kevin le 06/07/2020 06:36 (depuis mobile)
@dieneba sow
Nous allons tjrs corriger et dénoncer de tel mensonge/propaganda que tu oses réitérer. Ca ne passera pas!
Il déboulonner la statue de ce sanguinaire de faidherbe!!!

19.Posté par Kevin le 06/07/2020 06:44 (depuis mobile)
@Kalidou Diallo
Quand allons nous enseigner notre Histoire du Senegal de la Resistance a la Colonisation au lieu de glorifier les assassins colons français?
Qu’aviez vous fait en ce sens quand vous étiez ministre?

20.Posté par BA Meusseikh le 06/07/2020 13:16
Une belle page de notre ville. Toutefois, avant de renier cette histoire, nous devons être capables d'en écrire. Nous nous rappelons tous les déboires rencontrés par le Pr Iba Der Thiam dans la rédaction de l'histoire générale du Sénégal.
Il ne faut pas se voiler la face, ce qu'on appelle la République du Sénégal est une construction française même si nous ne l'avons toujours pas assimilée. Nos provinces du Cayor, du baol, du Diambour et bien d'autres ont été fédérées en un seul corps. Pourrions-nous faire cela ? Elles ont été remplacées par des familles religieuses qui se taillent la part du lion et nous n'y pouvons rien.
Pour revenir au déboulonnement, il nous faut d'abord savoir par quoi remplacer ce qu'on ne veut plus voir. On nous a proposé de baptiser les écoles par des personnages de chez nous. Le Ministre d'alors voulait que ces familles se chargent des réfections dans le temps mais depuis, ces écoles n'ont eu aucun changement.
Nous devons d'abord savoir faire par nous-mêmes avant de détruire l'existant.
Certes, la fougue de la jeunesse nous aveugle mais sachons raison gardée. En 1968, nous voulions la déboulonner sans savoir comment et elle est toujours là. Et qu'est ce que détruire le pont nous rapporte ?
A longueur de journée on nous parle de la nécessité d'un 2ème pont pour sortir des embouteillages, qui va le construire ? avec quels moyens et quelles technologies ?
Nous y repenserons quand nous saurons faire par nous-mêmes. Rendez-vous pour le sursaut citoyen.
Je pense aussi qu'une famille religieuse qui se respecte n'accepterait pas que son ancêtre soit érigé en statue, ce qui est d'ailleurs contraire aux préceptes de l'Islam. De plus, dans ce vent de rebaptisation des rues, il faudra veiller à ce que seuls 3 noms soient retenus par famille, religieuse ou non.

21.Posté par dienaba sow le 06/07/2020 13:39
ATT KEVIN : LES HISTORIENS SONT LA.... ET MALHEURZEUSEMENT POUR VOUS QUE VOUS Y CROYEZ OU NON. C'EST VOTRE PROBLEME.

22.Posté par BA Meusseikh le 06/07/2020 13:45
Pourquoi avez-vous censuré mon post ?

23.Posté par dienaba sow le 06/07/2020 17:15
BIEN LIRE MALHEUSEMEMENT....

24.Posté par Abdoulaye Mamessine BA le 07/07/2020 13:27
Bravo à monsieur Jean Jacques! ...Traîtrise, de la part de l'auteur de ce texte, ne peut pas être plus cruelle...

25.Posté par TwitterCo-met le 06/01/2021 09:19 (depuis mobile)
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