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Falsification du déficit budgétaire: la Cour des comptes confirme les accusations de Sonko

Mercredi 12 Février 2025

Le tant attendu rapport de la Cour des comptes a enfin été publié, mercredi. Le document révèle des manquements dans la gestion des finances publiques entre 2019 et 2023. La Cour des comptes confirme les accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait dénoncé des pratiques de falsification des données publiques par l'ancien régime de Macky Sall.

Dans son analyse, le rapport souligne que le déficit communiqué au Fonds Monétaire International (FMI) pendant la période examinée « est très loin de sa valeur réelle », en raison d’une sous-estimation significative des décaissements des emprunts projets. Cette observation fait écho aux critiques formulées dans le passé sur la transparence et l’exactitude des informations financières fournies par le gouvernement précédent.

Les écarts constatés par la Cour sont alarmants. Sur l’ensemble des indicateurs financiers, qu'il s'agisse des ressources extérieures, de la dette, ou du déficit budgétaire, les montants dévoilés après vérification sont nettement supérieurs à ceux annoncés par l'ancienne administration.

Par exemple, selon la loi de règlement de 2023, l’encours de la dette était évalué à 13 854 milliards de FCFA. Pourtant, le rapport de la Cour révèle qu’en réalité, il s'élève à 18 558,91 milliards de FCFA, représentant ainsi près de 99,67 % du PIB sénégalais.

Concernant le déficit budgétaire, l’ancien gouvernement avait indiqué un montant de 911 milliards de FCFA pour 2023, soit 4,9 % du PIB. En revanche, la Cour des comptes évalue ce déficit à 2 291 milliards de FCFA, soit 12,3 % du PIB, affichant ainsi un écart de 7,4 %. De plus, l’analyse rétrospective de la Cour montre que le déficit budgétaire avait déjà atteint 9,85 % en 2019 et dépassait les 10 % dès 2021, alors que le gouvernement annonçait des chiffres beaucoup plus bas.

Ces anomalies financières ont des répercussions directes sur les capacités d’investissement de l’État. La Cour met en garde contre la situation actuelle, où le remboursement de la dette, estimé à 2 517,14 milliards de FCFA, grève les marges de manœuvre budgétaires. Elle souligne également que les charges financières à payer, s’élevant à 302,61 milliards de FCFA, auront un impact considérable sur les budgets futurs.

NDARINFO.COM
 


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