Déclaration de patrimoine : Une exception sénégalaise...Plus rien ne devrait être comme avant :
Déclaration de patrimoine : Une exception sénégalaise
Depuis quelques temps les arguments volent très bas dans les débats. Mis à part cette période de deuil relative à la disparition de Jules François Bocandé ; le patrimoine occupe une place de choix dans les discussions citoyennes. Une question est sur toutes les lèvres : combien pèse telle ou telle autre personnalité : Président, Premier Ministre, Ministre, Directeur, etc.? Le suspense perdure. A force de l’entretenir les tenants du pouvoir actuel perdront la bataille de la communication; a fortiori, ce ne devrait même pas être une bataille, mais juste une formalité qui ferait partie intégrante des règles démocratiques ans la perspective d’une « refondation » de la République.
Néanmoins, nous sommes tenus de ne pas perdre vue cette particularité sénégalaise. En effet, les personnalités en charge des affaires publiques et ayant eu à procéder à la déclaration de leur patrimoine se comptent sur le bout des doigts : officiellement il y a Maître Abdoulaye Wade (et encore de quelle manière ?), le Maire Khalifa Sall et Monsieur Macky Sall. Disons-le, dés à présent, ce qui est une exigence sous d’autres cieux, de grande démocratie, n’est qu’une exception au Sénégal.
Plus rien ne devrait être comme avant :
Nos hommes politiques s’étaient, jusqu’à une date récente, permis d’heureuses libertés avec nos finances publiques : sous l’ère Wade beaucoup plus que du temps socialiste, avec des unités de mesure choquantes, du million on est passé au milliard. Pour tirer les leçons qui s’imposent, il faudrait d’abord renvoyer dos à dos ces acteurs politiques qui alimentent les polémiques sur des biens qui seraient acquis licitement ou illicitement par les perdants et les tenants du pouvoir actuel. De toute évidence, et c’est bien là où réside le drame, nous savons tous qu’au pays de la téranga certaines choses ne se passent pas comme elles devraient l’être. Pour preuve le sénégalais lambda est réputé maître dans l’art de contourner les lois et règlements en vigueur au nom du fameux «masla» ou « «ndioublangu » en toute im-pu-ni-té. N’empêche, les autorités compétentes devraient mener des enquêtes, en toute impartialité, pour qu’on nous restitue ce qui pourrait l’être.
Un des slogans qui fait florès, par ces temps qui courent, c’est le devoir de vérité et celui de rendre compte tant prôné par le Forum Civil sous l’impulsion de son coordonnateur M. Mouhamadou M’Bodji. Il est temps que la transparence soit au centre des préoccupations des citoyens. Dorénavant, le citoyen très averti adoptera une posture républicaine en restant vigilant et exigent vis-à-vis de ceux à qui il aura confié la gestion des deniers publics. Le contrôle n’exclut pas la confiance, dit-on souvent.
M. DIALLO Ibnou
Doctorant ès Lettres Modernes, Option Grammaire Moderne
Professeur de Lettres Modernes ( ibndiallo@gmail.com)
Blogueur : ibnoze.seneweb.com
Depuis quelques temps les arguments volent très bas dans les débats. Mis à part cette période de deuil relative à la disparition de Jules François Bocandé ; le patrimoine occupe une place de choix dans les discussions citoyennes. Une question est sur toutes les lèvres : combien pèse telle ou telle autre personnalité : Président, Premier Ministre, Ministre, Directeur, etc.? Le suspense perdure. A force de l’entretenir les tenants du pouvoir actuel perdront la bataille de la communication; a fortiori, ce ne devrait même pas être une bataille, mais juste une formalité qui ferait partie intégrante des règles démocratiques ans la perspective d’une « refondation » de la République.
Néanmoins, nous sommes tenus de ne pas perdre vue cette particularité sénégalaise. En effet, les personnalités en charge des affaires publiques et ayant eu à procéder à la déclaration de leur patrimoine se comptent sur le bout des doigts : officiellement il y a Maître Abdoulaye Wade (et encore de quelle manière ?), le Maire Khalifa Sall et Monsieur Macky Sall. Disons-le, dés à présent, ce qui est une exigence sous d’autres cieux, de grande démocratie, n’est qu’une exception au Sénégal.
Plus rien ne devrait être comme avant :
Nos hommes politiques s’étaient, jusqu’à une date récente, permis d’heureuses libertés avec nos finances publiques : sous l’ère Wade beaucoup plus que du temps socialiste, avec des unités de mesure choquantes, du million on est passé au milliard. Pour tirer les leçons qui s’imposent, il faudrait d’abord renvoyer dos à dos ces acteurs politiques qui alimentent les polémiques sur des biens qui seraient acquis licitement ou illicitement par les perdants et les tenants du pouvoir actuel. De toute évidence, et c’est bien là où réside le drame, nous savons tous qu’au pays de la téranga certaines choses ne se passent pas comme elles devraient l’être. Pour preuve le sénégalais lambda est réputé maître dans l’art de contourner les lois et règlements en vigueur au nom du fameux «masla» ou « «ndioublangu » en toute im-pu-ni-té. N’empêche, les autorités compétentes devraient mener des enquêtes, en toute impartialité, pour qu’on nous restitue ce qui pourrait l’être.
Un des slogans qui fait florès, par ces temps qui courent, c’est le devoir de vérité et celui de rendre compte tant prôné par le Forum Civil sous l’impulsion de son coordonnateur M. Mouhamadou M’Bodji. Il est temps que la transparence soit au centre des préoccupations des citoyens. Dorénavant, le citoyen très averti adoptera une posture républicaine en restant vigilant et exigent vis-à-vis de ceux à qui il aura confié la gestion des deniers publics. Le contrôle n’exclut pas la confiance, dit-on souvent.
M. DIALLO Ibnou
Doctorant ès Lettres Modernes, Option Grammaire Moderne
Professeur de Lettres Modernes ( ibndiallo@gmail.com)
Blogueur : ibnoze.seneweb.com