Née le 27 juillet 1936 au Dahomey (actuel Bénin), d’un père métis de Saint-Louis et d’une mère française, Marie-José Crespin est décédée hier jeudi à 88 ans. Premier président de la Cour de cassation de Dakar, Marie-José Crespin est l’une des premières femmes magistrates du Sénégal et la première à occuper ce poste. Elle est la première femme à avoir siégé au sein du prestigieux Conseil constitutionnel. Elle est nommée membre de ladite juridiction par décret présidentiel n°92-919 du 17 juin 1992. Elle a été aussi la première femme à présider les Assises dans les affaires criminelles au Sénégal. Mme Marie-José Crespin a été élevée à la dignité de grand officier. Elle part à la retraite en 2001
Issue d’une lignée d’avocats, avec un grand-père et un père exerçant cette profession, sa famille s’installe à Gorée dans les années 1950.
Descendante de Signares, ces dames de la bourgeoisie métisse de l’époque de la traite négrière, elle était reconnaissable par sa chevelure neigeuse, elle compte parmi ses ancêtres des Français installés à Saint-Louis-du-Sénégal dès 1790.
C’est à Gorée, où elle a vécu, qu’elle a consacré son énergie. En juin 2003, elle a lancé « Gorée, Regards sur cours », visant à valoriser le patrimoine intérieur de l’île et ses artistes plasticiens. Dans une pièce de sa belle demeure du XVIIIe siècle, proche de la maison des Esclaves, elle a ouvert une galerie d’art où elle exposait les œuvres de Gora M’Bengue, maître de la peinture sous verre disparu en 1980.
L’ex-magistrat a aussi œuvré pour la préservation de Gorée, site classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Membre active « des Amis de la nature », avec Souley Keita, elle a contribué au reboisement de l’île en plantes et arbres fruitiers. Il y a quelques années, face à un projet de village de vacances porté par un célèbre tour-opérateur français, elle fut la première à s’y opposer.
La Goréenne était aussi artiste. Adolescente, elle collectionnait les perles anciennes. Puis, elle a créé de magnifiques bijoux et a mis en place un petit musée dédié à l’histoire de la perle africaine
Marie-José Crespin a incarné une vie dédiée à la justice et à la culture, laissant une empreinte indélébile sur le paysage sénégalais.
Ses intimes l’ont décrite touchante par sa sincérité quand elle partageait ses projets: continuer à vivre sur son île, son refuge en bord de mer, où elle explorait l’histoire des perles. Il y a peu elle rêvait encore de découvertes et de voyages. Celui-ci est le dernier.
Henriette Niang Kandé
Issue d’une lignée d’avocats, avec un grand-père et un père exerçant cette profession, sa famille s’installe à Gorée dans les années 1950.
Descendante de Signares, ces dames de la bourgeoisie métisse de l’époque de la traite négrière, elle était reconnaissable par sa chevelure neigeuse, elle compte parmi ses ancêtres des Français installés à Saint-Louis-du-Sénégal dès 1790.
C’est à Gorée, où elle a vécu, qu’elle a consacré son énergie. En juin 2003, elle a lancé « Gorée, Regards sur cours », visant à valoriser le patrimoine intérieur de l’île et ses artistes plasticiens. Dans une pièce de sa belle demeure du XVIIIe siècle, proche de la maison des Esclaves, elle a ouvert une galerie d’art où elle exposait les œuvres de Gora M’Bengue, maître de la peinture sous verre disparu en 1980.
L’ex-magistrat a aussi œuvré pour la préservation de Gorée, site classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Membre active « des Amis de la nature », avec Souley Keita, elle a contribué au reboisement de l’île en plantes et arbres fruitiers. Il y a quelques années, face à un projet de village de vacances porté par un célèbre tour-opérateur français, elle fut la première à s’y opposer.
La Goréenne était aussi artiste. Adolescente, elle collectionnait les perles anciennes. Puis, elle a créé de magnifiques bijoux et a mis en place un petit musée dédié à l’histoire de la perle africaine
Marie-José Crespin a incarné une vie dédiée à la justice et à la culture, laissant une empreinte indélébile sur le paysage sénégalais.
Ses intimes l’ont décrite touchante par sa sincérité quand elle partageait ses projets: continuer à vivre sur son île, son refuge en bord de mer, où elle explorait l’histoire des perles. Il y a peu elle rêvait encore de découvertes et de voyages. Celui-ci est le dernier.
Henriette Niang Kandé