L’affaire Petro Tim refait surface, dans une indifférence sidérante de l’opinion publique, par les déclarations sans équivoque de Mr Birahim Seck du Forum civil. Rappelons pour le souligner d’un trait rouge que Mr Seck a déclaré lors de son passage dans l’émission Grand jury : « Il faut qu’on s’arrête et qu’on fasse très attention (…) Toute cette agitation sur la découverte de pétrole et de gaz fait penser à des choses peu commodes quant au timing sur ladite découverte… Nous soupçonnons un délit d’initié du Président de la République… La découverte de pétrole et de gaz a une parfaite relation avec l’affaire Pétro Tim qui avait 90% et l’Etat 10%. Or Pétro Tim géré par Aliou Sall (frère du Président de la République) avait cédé à Timis Corporation ses 90% qui en retour donnera ses parts (60%) au géant Américain Kosmos Energy. Ce dernier injectera 200 milliards de francs CFA pour l’exploitation du pétrole séngalais. Et c’est Macky Sall lui-même qui a signé le décret approuvant le contrat avec Kosmos Energy…». Ensuite Mr Seck de rappeler que : « l’actuel Président de la République était cadre dirigeant à Pétrosen avant d’être promu Ministre de l’Energie. Donc Macky Sall était au courant et en parfaite connaissance du cadastre pétrolier et gazier du Pays ». Nous y ajoutons pour également le rappeler que Macky Sall est avant tout un géologue spécialisé en pétrole. Cette déclaration est suffisamment explicite pour susciter des interrogations légitimes quant à la forte probabilité de l’existence ou l’insinuation d’un délit d’initié. Pour mieux le comprendre, Aliou Sall avait donné sa version des faits sans convaincre. Selon lui, c’est en 2011 en Chine où il officiait en tant que chef du bureau économique à L’Ambassade du Sénégal, par la grâce de son frère Macky Sall (Premier Ministre 2004-2007), qu’il a fait la connaissance des hommes d’affaires Wong Jong Huang et Frank Timis qui cherchaient à investir dans son pays. Toujours selon ses explications, le 8 décembre 2011 et le 17 janvier 2012, ont été signés consécutivement un mémorandum et un contrat attribuant les blocs d’exploration de Saint-Louis et de Cayar à Petro Tim Limited par Les mains d’Abdoulaye Wade et de son fils Karim Wade. Ce contrat obligeait Petro Tim à avoir un bureau de représentation ou une société filiale pour le représenter au Sénégal. Il fallait donc trouver quelqu’un pour diriger la représentation sénégalaise. C’est là que ses explications commencent à sentir le soufre du gaz en vue. Mr A.Sall nous explique que ses investisseurs, en plus de Samuel Sarr qui travaillait déjà sur place pour les intérêts de Frank Timis, voulaient un autre agent. Mr Sall fut donc choisi après sa manifestation d’intérêt pour ce poste, ce qui lui permettrait de retourner au Sénégal avait-il dit. Ce qu’il ne dit pas et que tout le monde sait, c’est que l’australo-roumain Frank Timis a un appétit insatiable pour les ressources du sous-sol ouest africain. Ses méthodes font partout l’objet de vives critiques. Lorsqu’il cherche à s’implanter quelque part, il s’arrange toujours pour s’attirer les bonnes grâces des autorités politiques ou de leurs proches. En l’occurrence au Sénégal, ce sont Samuel Sarr et Aliou Sall. En janvier 2012, date de la conclusion du contrat avec Petro Tim, le Sénégal était à deux mois des élections présidentielles. Frank Timis avait donc pris soin d’avoir un homme de main dans chacun des camps les plus à même de figurer au 2e tour et donc de gagner. Le choix d’Aliou Sall ne doit rien à ses qualités d’expert en la matière mais plus à sa proximité avec son frère de Président. Il révèle d’ailleurs lui-même que c’est le 23mai 2012 au consulat de chine que la décision fut prise de créer Petro Tim Sénégal avec lui-même comme représentant. Une fois cette décision actée, son frère de Président signe les décrets portant approbation du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures entre l’Etat, Pretrosen et Petro Tim Limited pour les blocs de Saint-Louis offshore profond et de Kayar offshore profond ( Décret 2012-597 et Décret 2012-596 du 19 juin 2012). Ainsi le maillon final de la chaine de complicité a été noué le 4 juillet 2012 par la création effective de Petro Tim Sénégal (S.A.U Capital 10 Millions CFA) par Aliou Sall mandaté par Petro Tim Limited bénéficiaire des blocs cités plus haut. Enfin pour boucler la boucle, le géant américain Kosmos Energy entre en scène par un contrat d’affermage qui récupère toute cette affaire en mettant sur (sous) la table 400 millions de dollars US (200 Milliards CFA) répartis entre Kosmos (60%), Petrosen Sénégal (10%) et Timis Corporate (30%). Le lien entre ce dernier et Petro Tim Sénégal fut établi par un magazine spécialisé (African Energy). Le tour est alors joué et malgré les dénégations et les explications calamiteuses des autorités, rien de conséquent n’a été obtenu. La transparence n’a pas eu lieu dans le château de cartes de la gestion sobre et vertueuse. Pire le dessous des cartes pourrait révéler des réalités désastreuses pour notre seule grande richesse dont le pays a longtemps rêvée et qui risque d’être accaparée par des mains mafieuses. Il s’agit bien de l’avenir prometteur du Sénégal, de ses enfants et des prières de nos grands soufis, qui risque d’être compromis. N’oublions pas qu’on a élu un géologue spécialisé dans le pétrole qui est aux commandes et semble avoir ourdi un plan diabolique pour profiter de ces mannes pétrolières et gazières dans le but de satisfaire ses ambitions politiques. Ce n’est pas anodin qu’il s’entoure de ministres conseillers très impliqués dans les milieux pétroliers et financiers.
C’est ahurissant dans le Sénégal d’aujourd’hui où un scandale de cette envergure qui aurait éclaté comme une bombe médiatico-judiciaire dans de nombreux pays, ne suscite que de simples réprobations et récriminations sans suite. L’Alliance sauver le Sénégal (ASS) a bien traduit Aliou Sall Et Frank Timis devant l’OFNAC mais le silence lourd et pesant de cette maison-dortoir est pour le moins suspect. La célérité des autorités dans d’autres affaires politico-judiciaires n’est pas reproduite dans cette affaire. Pourtant il s’agit d’affaire de milliards des deniers publics et de transactions financières internationales comme dans l’affaire Karim WADE. Mr Samuel Sarr qui jouit d’une accalmie dans les poursuites judiciaires qui l’accablaient, devrait en savoir long et beaucoup. Son silence serait-il stratégique ? Les plumes acerbes et investigatrices (Par ex : Mody Niang et Babacar Justin Ndiaye) non encore domestiquées, devraient alerter l’opinion. En tout cas, l’OFNAC devrait éclairer les lanternes des électeurs qui ont besoin de savoir et de comprendre le comment et le pourquoi des implications de cette ténébreuse affaire, avant les échéances électorales. A vos clairons et à vos coups de semonce pour faire tonner le tocsin de cette « Sallgate » affaire !
Chérif Ben Amar Ndiaye
Kaadoubitimrew.com
C’est ahurissant dans le Sénégal d’aujourd’hui où un scandale de cette envergure qui aurait éclaté comme une bombe médiatico-judiciaire dans de nombreux pays, ne suscite que de simples réprobations et récriminations sans suite. L’Alliance sauver le Sénégal (ASS) a bien traduit Aliou Sall Et Frank Timis devant l’OFNAC mais le silence lourd et pesant de cette maison-dortoir est pour le moins suspect. La célérité des autorités dans d’autres affaires politico-judiciaires n’est pas reproduite dans cette affaire. Pourtant il s’agit d’affaire de milliards des deniers publics et de transactions financières internationales comme dans l’affaire Karim WADE. Mr Samuel Sarr qui jouit d’une accalmie dans les poursuites judiciaires qui l’accablaient, devrait en savoir long et beaucoup. Son silence serait-il stratégique ? Les plumes acerbes et investigatrices (Par ex : Mody Niang et Babacar Justin Ndiaye) non encore domestiquées, devraient alerter l’opinion. En tout cas, l’OFNAC devrait éclairer les lanternes des électeurs qui ont besoin de savoir et de comprendre le comment et le pourquoi des implications de cette ténébreuse affaire, avant les échéances électorales. A vos clairons et à vos coups de semonce pour faire tonner le tocsin de cette « Sallgate » affaire !
Chérif Ben Amar Ndiaye
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