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Consacrer Baya Ndar en lieu de la Place Faidherbe. Par ABABACAR GAYE FALL

Dimanche 9 Août 2020

Voilà que dans la foulée des vagues d’indignations nées de l’assassinat de Georges Floyd à Minneapolis, la clameur publique se projette sur la vieille ville de Ndar et particulièrement sur la figure de Faidherbe dont la statue orne la mythique place de “Baya” de Saint-Louis, lieu de rassemblement et de promenade des Ndar Ndar, cette merveilleuse terre d’ouverture née de la rencontre entre le fleuve Sénégal et l’océan Atlantique.


Consacrer Baya Ndar en lieu de la Place Faidherbe. Par ABABACAR GAYE FALL
Déboulonner la statue de Faidherbe que l’ardeur corrosive du temps a fini par terrasser sans bruit, ou conserver en un lieu dédié cet ornement devenu peu singulier voire banalisé, est-ce là le vrai enjeu pour la résurrection nécessaire de Ndar, ce “hyper lieu” de l’hospitalité, du métissage, du brassage ethnique, culturel, religieux, social et de l’acceptation de la différence?

Cette contribution se veut un plaidoyer pour que l’ile de Ndar soit une ville musée préservée et reconstruite pour lui redonner son lustre d’antan et la sauvegarder du péril d’une possible disparition du fait de l’élargissement continu de la brèche . Elle ambitionne aussi d’inviter le conseil municipal de la ville à consacrer formellement Baya Ndar, le carrefour qui relie les quartiers du Nord et du Sud et ainsi tourner la page de la Place Faidherbe en réhabilitant le vocable par lequel les Ndar- Ndar appellent cette place si symbolique.

DU GOUVERNEUR FAIDHERBE ET DE SA STATUE : UN DEBAT DEJA BIEN DOCUMENTÉ

Au regard des enjeux que représente l’Afrique dans le jeu mondial, il ne manque pas des batailles plus urgentes que le parachèvement de la décolonisation de l’Afrique dans l’intérêt des communautés et peuples africains. La statue de Faidherbe à Saint –Louis ne me semble pas revêtir la place et l’importance que les activistes lui accordent subitement dans l’imaginaire des Sénégalais et en premier lieu des habitants de Saint louis. Ce monument de Faidherbe subit au quotidien, tel un supplice divin, le verdict des intempéries, celles maussades des pluies acides de nos contrées sahéliennes qui, avec la critique rongeuse du temps, l’ont dénudée, lui laissant par oxydation du bronze ou cuivre, une triste couleur vert – de - gris, expression naturelle d’une saleté crasseuse.

Dans le référentiel traditionnel de salubrité des habitants de la vieille ville : « sa tilimayou vert- de- gris, ngâ saff statue Faidherbe » («Tu es aussi sale que la teinte, vert- de- gris de la statue de Faidherbe ») n’est- elle pas une forme satyrique de mépris d’une figure que les populations de Ndar n’ont réellement jamais admirée?

Et la question légitime du citoyen Momar Guèye, depuis toujours résolument engagé dans la défense du patrimoine de sa cité, trouve toute sa pertinence: « Pourquoi donc subitement s’acharner contre une statue, objet inerte en bronze et en marbre que les Saint - Louisiens n’ont jamais vénéré, jamais honoré, jamais glorifié, jamais fêté?» Fadel Dia, un fin connaisseur de Ndar et de ses spécificités, rapporte dans son article bien documenté : « Adieu Saint –Louis, bonjour Ndar ».
L’anecdote relative à la cérémonie de jumelage Lille - de Saint Louis du Sénégal où Pierre Maurois, Maire socialiste de la ville, s’est offusqué du discours officiel de valorisation de Faidherbe le lillois par son collègue, le premier magistrat de la ville de Saint-Louis de l’époque.

Assurément la ville de Saint-Louis , écartelée entre son identité africaine et son passé colonial, n’échappe pas au redoutable dilemme de type Samba Diallo : «Il n’y a pas une tête lucide entre deux termes d’un même choix, il y a une nature étrange en détresse de n’être pas deux.» . Toujours, à la faveur des efforts de documentation du débat sur le personnage de Faidherbe, un précieux article de recherche en histoire publié en 1974 et intitulé : « Aux origines de l’Africanisme : Le rôle de l’œuvre ethno-historique de Faidherbe dans la conquête Française du Sénégal », a été fort heureusement exhumé. Pr Bathily a clarifié certains aspects du débat sur le rôle et la place de Faidherbe dans l’édification du « sanglant monument de l’ère tutélaire», dans une optique de démystification du personnage, selon sa propre expression. Il n’en reconnaissait pas moins la remarquable contribution de Faidherbe et de son régime à la connaissance du Sénégal ancien.

Dans un plus récent article de presse, le Pr Kalidou Diallo du département d’histoire de l’ UCAD est revenu, dans le même sens et avec force détails sur les cruautés du Général Faidherbe, il met en valeur quelques aspects consolidant et élargissant des recherches en sciences sociales relatives à la colonisation, confirmant ainsi le rôle de veille stratégique de « l’Ecole de Dakar » et dont la consultation des travaux de recherche universitaire doit être un préalable à tout débat sur une question de notre histoire nationale. - Nous retiendrons par ailleurs trois grandes stratégies de Faidherbe, qui ont fortement structuré sa mise en œuvre de la politique coloniale. D’abord, la création en 1856 de l’Ecole des otages qui a fourni les premiers auxiliaires africains destinés à renforcer l’appareil administratif de la colonie.

 Ensuite la création en 1857 du corps des spahis qui a servi de force militaire pour les conquêtes coloniales. Enfin la création en 1857 d’un tribunal musulman reconnu par l’État colonial comme un élément central de l’appareil judiciaire colonial. La création de ce tribunal est le résultat de près d’un quart de siècle de pressions politiques exercées par la population musulmane de Saint-Louis pour que soit reconnue la charia comme moyen de régler les litiges civils entre musulmans.

LA VIE QUOTIDIENNE DES DOMOU NDAR, UN PATRIMOINE IMMATERIEL

Les faits et évènements historiques qui ont engendré à Saint Louis un melting- pot n’en resteront pas moins sacrés jusque dans leur cruauté. En effet, Saint Louis, par sa position stratégique dans le cadre d’une vaste économie mondiale marquée par le commerce triangulaire, comptabilise une première strate d’un lourd passé de traite négrière comme souligné par Jean Pierre Dozon dans son magnifique ouvrage intitulé : « Saint – Louis du Sénégal : Palimpseste d’une ville». Cette première strate temporelle de 1659 à la Révolution française, est celle du passé esclavagiste de Saint – Louis, insuffisamment assumé. En effet, selon J P Dozon, « Par un procédé d’auto-fiction rare, Saint Louis refoule les représentations de son passé esclavagiste, sa première marque identitaire. » Cet héritage ou patrimoine immatériel a été soigneusement documenté et courtoisement restitué à la mémoire de la ville, comme personne d’autre ne pouvait le faire que Abdoul Hadir Aïdara, ancien Directeur du Centre de Recherches et de Documentation du Sénégal ( CRDS). Ses fortes impressions sont minutieusement consignées, fort heureusement, sous une belle plume dans un livre intitulé : «Saint-Louis du Sénégal d’hier à aujourd’hui».

Le domou Ndar aujourd’hui interpellé c’est bien celui unique que nul mieux que Jean Pierre Dozon, cet autre Saint Louisien d’adoption, définit de manière géniale en ces termes : « cet entre-monde devenu un entre soi suffisamment consistant pour revendiquer son propre style de vie .» C’est pour la préservation de cet extraordinaire patrimoine aujourd’hui menacé que depuis 2000, l’île de Ndar est classée patrimoine mondial par l’UNESCO. Qu’implique dès lors, le devoir de préservation d’un patrimoine mondial ? La responsabilité de préservation et de gestion d’un tel héritage historique incombe à nous tous. Toutefois plusieurs défis urgents sont à relever.

REDONNER A SAINT LOUIS MENACE, LES MOYENS DE SON SITE POUR UN NOUVEL AVENIR

Il s’agit de tourner la page de Saint-Louis façonnée pour les besoins de l’expansion de la France en Afrique de l’Ouest et de nous ceindre les reins pour reconstruire ce bijou de la nature à l’image d’une belle cité toujours tournée vers l’ouverture et l’accueil de l’autre. Quelques pistes sont esquissées pour être approfondies et concrétisées par les filles et fils du Sénégal et en particulier par les Ndar Ndar:

- Une urgence signalée clignotant au rouge : Refermer la brèche: Afin de rétablir l’équilibre d’un milieu naturel agressé et fragilisé ;
- Redonner vigueur et robustesse aux infrastructures qui portent la ville notamment les ponts et travaux d’hydraulique et d’assainissement; - Lever les fonds nécessaires à la rénovation de la ville et à la restauration du patrimoine ;
- Mettre en place un large répertoire des ressources humaines ,y compris de la diaspora sénégalaise, des compétences, scientifiques et techniques, engagées pour la reconstruction, la rénovation de Ndar ; - Inventorier et restaurer le patrimoine architectural encore debout ;
 - Mettre en place un dispositif de gouvernance et de gestion concertée du patrimoine sous la coordination des Ministères , institutions et instances de délibération concernées ;
 - Mettre en place en accord avec l’UNESCO, un comité scientifique international pour la préservation et la fructification du patrimoine historique ; Après avoir renoué avec le génie et la tradition de bâtisseur des fondateurs de la ville qui ont vaincu plusieurs contraintes et obstacles, nous pourrons alors sans aucune pression, baptiser et poursuivre avec responsabilité et sérénité, le travail de débaptisation des anciennes rues et édifices que les différents conseils municipaux qui ont eu le privilège d’administrer la cité, ont commencé depuis longtemps.


Les ponts Servatius et de la Geôle, ne sont – ils pas respectivement devenus : Moustapha Malick Gaye et Dr. Masseck Ndiaye ? Les populations autochtones de la vieille cité ont quant à elles depuis toujours consacré les appellations respectives de « Pomu Get Ndar » et « Pomu Loodo ». Il en va de même de « Pomu Teenjigeen » en lieu et place de Pont Faidherbe, nom imposé par décision administrative de l’autorité coloniale. Ceux qui ont moins de vingt ans savent –ils que l’avenue Seydi Ababacar Sy s’appelait : André Lebon ? Il est incontestable que, la statue de Faidherbe à « Baya », avec la mention : « Au gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant », est devenue insolite depuis, au moins le 04 Avril 1960. Cette œuvre d’art coloniale oubliée à Saint Louis par la France, fera peut-être un jour objet de demande de restitution.

En tout cas , face à l’inertie des générations, le verdict implacable du temps qui l’a mise à terre, semble avoir devancé le mouvement actuel des activistes . En réalité, le nom générique et populaire : « BAYA » désignant cette place , témoin des évènements les plus marquants de l’histoire de la ville , a été usurpé. Cette place mythique reste encore objet de convoitises multiples , au point qu’on est tenté de nous poser la question : « kou gnouye kheuthiôle Baya ? » (Qui ose disputer aux citoyens de la ville , la paternité de la place et du patronyme : BAYA ? )

La persistance du terme populaire de Bayaal ou Baya dans la mémoire collective, selon la position insulaire ou continentale, est l’expression d’une longue résilience des populations de Saint Louis à la décision de l’autorité coloniale de baptiser cette place centrale du nom de Faidherbe.

Arrivé à Saint- Louis, ville amphibie et lumineuse, que je découvris au début des années soixante dix, j’avais retenu de mon professeur d’espagnol, le talentueux Doudou Diène, cette belle phrase de grand débutant : « Los pescadores de San - Louis vivén en el barrio de Guet Ndar » (« Guet Ndar est le quartier des pêcheurs de Saint -Louis » ). Aujourd’hui que des familles entières de pêcheurs sont déplacées vers Ngallele, pour échapper à la furie de plus en plus dévastatrice et meurtrière des vagues, la belle phrase du Professeur Diène, au-delà de sa beauté sémantique, perd toute sa consistance.

CONCLUSION

A l’image du musée de la Plantation de Whitney en Louisiane qui a décidé d’immortaliser la barbarie pour mieux pardonner et avancer dans la longue route de l’HISTOIRE; faisons de l’île de Ndar, un laboratoire et un musée d’histoire coloniale du Sénégal. Musée global dont la gestion scientifique devrait revenir légitimement au Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal (CRDS) de l’Université Gaston Berger de Saint- Louis (UGB), institution prestigieuse, et appropriée pour à héberger dans son riche musée.

ABABACAR GAYE FALL (BABS)
Professeur d’Histoire et de Géographie à la retraite
 Chargé de mission à l’Institut d’Etudes Avancées ( IEA) de Saint- Louis du Sénégal.
Email : babsgfall@gmail.com
www.iea-saintlouis.sn


 


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1.Posté par Abdoulaye Mamessine BA le 10/08/2020 13:35
La fierté et l’orgueil de Saint-Louis
Le pont Général Louis Léon César Faidherbe s’était complètement détérioré et ne répondait plus aux conditions de circulation. Cela avait poussé les populations Saint-Louisiennes à appeler de tous leurs vœux la réhabilitation de l’ouvrage pour soulager leurs peines et assurer leurs déplacements dans les meilleures conditions.
Le pont Faidherbe a fait l’objet d’une réhabilitation totale après plus d’un siècle d’exposition aux vents, à l’air marin et au soleil.
La rénovation du pont Faidherbe de Saint-Louis
Un bel exemple de coopération franco- sénégalaise. Fruit de la volonté politique éprouvée et agissante de deux chefs d’état, le pont Faidherbe est l’expression vivante du rôle que joue la ville de Saint- Louis dans les relations entre la France et le Sénégal. C’est un trait d’union chargé d’histoires, de coopération et de vécu de l’ex Afrique occidentale française (AOF).
Sa réhabilitation est allée dans le sens de l’écho fait au cri de cœur des populations qui, impuissantes, voyaient s’user ce qui est le symbole même de la ville, le cordon ombilical entre le faubourg de Sor et l’île. Ceci rend la traversée quotidienne de 19 000 véhicules et plus de 21 000 piétons qui entretiennent le pouls économique palpitant des affaires et de l’administration de la vieille ville.
« Faidherbe tombe et son collectif de piètres et de misérables », gauches et malhabiles, minables et sans capacité aucune, d’une faiblesse notoire, aiguë et chronique ; ce collectif de vauriens, qu’est- ce qu’il peut apporter ? Rien ! Qu’est-ce qu’il a créé à Saint-louis ? Rien ! Quelle utilité pour le présent et le devenir de Saint-Louis ? Rien !
Notre édile travaille ! IL n’a que faire de longs bavardages inutiles et insipides, sans intérêts et sans saveur, sans issu non plus, ainsi que des insulteurs publics, misérables, attitrés et reconnus. Monsieur Le maire a besoin d’hommes efficaces et puissants comme son éminence, l’admirable Mamadou Diagne NDiAYE. Ce Saint-Louisien authentique, homme de paix, de développement et de progrès ; celui-ci appuie fortement et matériellement Monsieur Le maire pour le bon rayonnement de sa commune.
La position de Monsieur Le maire relève de la sagesse ; la décision des chiens de mauvais augure, ai-je dit encore, ne peut relever que de la mesquinerie et de l’irresponsabilité, de l’hypocrisie et de l’intoxication, de l’ignorance et de l’obscurantisme, de la médiocrité et de l’ingratitude au sens pur des termes.

2.Posté par Bag le 12/08/2020 18:55 (depuis mobile)
Ce texte est quasiment reproduit après chaque contribution sur la statue et la place Faidherbe. Il faut peut-être plus de vigilance pour éviter les reintroductions de papiers trop partisans.Ce qui est manifestement le cas du texte de Monsieur AMB.

3.Posté par R Varrien le 14/08/2020 10:28
Bonjour à toutes et à tous,
L'analyse de Mr Gaye Fall sur ce sujet précis du non des choses et lieux et de leurs charges mémoriels et,aujourd’hui émotionnel me parait quand a moi très pertinente.Son clin d’œil sur la "demande potentiel , par la France" , de la restitution de la statue controversée et tout à fait savoureuse.Merci.
Je suis français, et j'ai eu la grande chance de partager 5 ans de ma vie avec vous saint-louisien alors que j’étais enfant, j'ai coutume de dire que je suis né aux choses à Sor entre 1965 et 1970.
Que les lieux, places,ponts et autres avenues portent des noms de français contemporains de la colonisation n'a pas de sens, j’interroge souvent des français interloqués par ces déboulonades (souvent bien plus anciens que les récentes prises de positions suite a l’assassinat de George Floyd) sur l'absence stupéfiante de rues, ponts,avenues,places, qui en France ne porte ni le nom ni la mémoires d'illustres Africain,
Pourquoi pas une place Cedar Senghor ? une avenue Thomas Sankara?, un pont Anta Diop ou Félix Moumié ?
Pourquoi?
Quand nous saurons le faire, sans nous comprendrons nous mieux.
En france point de monument commémoratif glorifiant les allemand génocidaire de la dernière guerre, pas plus des romains colonisateur, et encore moins d'anglais envahissant......tous peuples avec qui nous vivont pourtant en intelligence.
On devrait donc pouvoir comprendre, si l'on veut bien s'en donner la peine.
Bien à vous .
R Varrien

4.Posté par Ibrahim Bâ le 16/08/2020 13:52
Pour compléter ma réflexion sur ce sujet, je me pose la question: pourquoi devrait-il y avoir en France des lieux portant les noms d'illustres africains ou autres alors qu'ils ne s'y sont jamaisdistingué? Que je sache l'Egypte a toujours Alexandrie et la statue équestre d'Alexandre le Grand y trône en bonne place... Alors adaptons les noms des rue de Dakar, d'accord,.Saint-Louis, d'un point de vue historique, est dans une situation différente je suggérerais d'adapter les noms tout en y ajoutant les noms anciens. Et puis rendons à Louis Léon César ce qui appartient à Louis Léon César.

5.Posté par Ibrahim Bâ le 17/08/2020 11:54
je ne suis pas français mais réside en France et contrairement à Monsieur Varrien, qui semble bien mal connaitre son pays, je peux affirmer que les monuments et statues de Jules César y sont nombreux. La civilisation que ses légions ont apportée et imposée les armes à la main face à des tribus primitives a fait son comptant de victimes et d'esclaves dans toute la Gaule mais son œuvre civilisatrice et ses bienfaits restent incontestables et incontestés. Je crois qu'il est normal de conserver en mémoire les grands hommes, quelle que soit leur origine, pourvu qu'ils aient contribué à une œuvre durable dans le pays (Quant à hitler nul besoin de parler de ce minable paranoïaque dont la place est dans la poubelle de l'histoire. Sauf erreur de ma part, je ne crois pas que l'Allemagne ait jugé bon de lui consacrer le moindre monument).

6.Posté par R Varrien le 18/08/2020 08:35
La question se résume donc à...
Que doit-on garder des femmes et hommes qui ont marqués l'histoire?Le meilleur ou le pire , ou tout simplement les deux.Dans certaines villes apparaissent des plaques de rues , de statues etc qui nous expliquent objectivement toutes les facettes des personnages en question.Sans doute, quand le meilleur et le pire se côtoient en un même personnage historique (qui plus est quand on leurs demandes a titre posthume d'identifier nos rues ), la pédagogie s'impose.
Peut-être qu'en ceci, la statue de Faidherbe a effectivement toute sa place à saint louis sans pour autant que ce soit à baya ndar ?.

7.Posté par Ibrahim Bâ le 18/08/2020 13:48
Merci Monsieur Varien, personnellement je crois qu'il faut absolument conserver à Saint-Louis, et environs (école des otages, gare...), son caractère historique tout en laissant tomber la reconnaissance du Sénégal à son gouverneur inscrite sur le monument. Pour le reste faisons confiance aux professeurs d'histoire, c'est à eux que revient la tache d'enseigner, en toute objectivité, les diverses facettes, bienfaits et méfaits, de ces personnages qui ont façonné le Sénégal.

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