vMoustapha Cissé Lô n’a pas franchement la tête du gendre idéal. Ce n’est point un délit de faciès que de le constater. Hâbleur et bagarreur, « El Pistolero » a habitué son monde à des dérapages plus ou moins contrôlés. Mais on aurait tort de passer pour une énième frasque, sa dernière sortie au vitriol dans laquelle il a mis le président Macky Sall en garde contre certains de ses proches. Car derrière ses airs de brute épaisse, l’homme est aussi un redoutable animal politique, qui a du flair et qui sait décrypter l’air du temps.
L’on sent que s’agissant de la météo politique dans sa formation politique, l’APR, le temps est à l’orage. Quand Cissé Lô demande au président Sall de museler son nouveau pitbull Mahmout Saleh, il dit tout haut ce que pensent bon nombre de militants de l’APR inquiets de voir leur parti courir résolument à la catastrophe. Qu’un ministre-conseiller, pour accabler un camarade de parti tombé en disgrâce (ABC) puisse utiliser un langage de charretier, n’honore pas la République. C’est encore pire quand le chef de l’Etat s’abstient de se désolidariser de propos aussi malodorants.
Pour avoir théorisé un coup d’Etat «rampant» puis «debout» contre Idrissa Seck, l’ancien trotskiste s’est taillé un costume surfait de génie politique. Depuis la nuit des temps, dans toutes les cours, il s’est toujours trouvé un courtisan qui, pour mieux avoir le monarque sous sa tutelle, lui invente en permanence des ennemis. C’est à cela qu’on reconnait les intrigants. Résultat des courses : au lieu de se concentrer sur ses missions prioritaires dans un pays laissé exsangue par la gestion gabegique et erratique de l’ancien régime, le président Macky Sall, sous l’influence néfaste de ce Beria tropical, passe le plus clair du temps à guerroyer contre des adversaires imaginaires.
Le canal hystérique remplace le canal historique
L’autre intrigant qui risque de causer la perte du président n’est autre que Souleymane Jules Diop. Après avoir agoni Macky Sall d’injures et de critiques, le nouveau responsable du service de presse de la présidence, toute honte bue, en est réduit aujourd’hui à porter le sac de la Première dame et à lui servir de groom. Son onctueuse obséquiosité, faite de zèle et d’activisme, cache un besoin impérieux de donner des gages. Il est, en effet, difficile de ravaler ses vomissures sans être pris de hoquet révulsif. Jules ne sera plus jamais pris au sérieux. C’est d’ailleurs Macky Sall lui-même qui risque de ne plus être pris au sérieux, lui qui positionne ainsi un individu sans crédit pour porter sa cause.
A peine arrivé au palais, l’une des premières embardées de Jules a consisté à embarquer le Président, décidément très naïf, dans une guignolesque cérémonie de « remerciements » qui a transformé le palais en véritable « pétaudière » pour paraphraser l’analyste Babacar Justin Ndiaye.
En voulant rattraper sa gaffe, l’ancien chroniqueur de Seneweb aux prêches survoltés a couru ventre à terre à la TFM où, entre auto-promotion et enflure, il s’est livré à une prestation pitoyable face aux questions de la teigneuse Mame Fatou Ndoye. Après cette cinglante déconvenue, le très agité Jules-la-gaffe a encore réussi la prouesse de mettre le président Sall dans une situation impossible, en déclarant que celui-ci allait « tirer toutes les conséquences» de la candidature du Premier ministre au comité exécutif du CIO. Abdoul Mbaye s’est rendu au Palais pour protester d’une telle sortie à l’emporte pièce. Sûr de son fait, le très envahissant néo communicant de Macky Sall s’empresse de distiller la rumeur de la démission du Premier Ministre.
Avec un tel duo infernal de pompiers-pyromanes, Macky Sall n’a plus besoin d’une quelconque opposition. Ce qui perdra son pouvoir viendra de ses proches. Le canal historique de l’Apr, composé des premiers compagnons de Macky Sall, est en train d’être phagocyté par un canal hystérique de parvenus.
Fodé Diop Massaer
fodediop2000-massaer@yahoo.fr
L’on sent que s’agissant de la météo politique dans sa formation politique, l’APR, le temps est à l’orage. Quand Cissé Lô demande au président Sall de museler son nouveau pitbull Mahmout Saleh, il dit tout haut ce que pensent bon nombre de militants de l’APR inquiets de voir leur parti courir résolument à la catastrophe. Qu’un ministre-conseiller, pour accabler un camarade de parti tombé en disgrâce (ABC) puisse utiliser un langage de charretier, n’honore pas la République. C’est encore pire quand le chef de l’Etat s’abstient de se désolidariser de propos aussi malodorants.
Pour avoir théorisé un coup d’Etat «rampant» puis «debout» contre Idrissa Seck, l’ancien trotskiste s’est taillé un costume surfait de génie politique. Depuis la nuit des temps, dans toutes les cours, il s’est toujours trouvé un courtisan qui, pour mieux avoir le monarque sous sa tutelle, lui invente en permanence des ennemis. C’est à cela qu’on reconnait les intrigants. Résultat des courses : au lieu de se concentrer sur ses missions prioritaires dans un pays laissé exsangue par la gestion gabegique et erratique de l’ancien régime, le président Macky Sall, sous l’influence néfaste de ce Beria tropical, passe le plus clair du temps à guerroyer contre des adversaires imaginaires.
Le canal hystérique remplace le canal historique
L’autre intrigant qui risque de causer la perte du président n’est autre que Souleymane Jules Diop. Après avoir agoni Macky Sall d’injures et de critiques, le nouveau responsable du service de presse de la présidence, toute honte bue, en est réduit aujourd’hui à porter le sac de la Première dame et à lui servir de groom. Son onctueuse obséquiosité, faite de zèle et d’activisme, cache un besoin impérieux de donner des gages. Il est, en effet, difficile de ravaler ses vomissures sans être pris de hoquet révulsif. Jules ne sera plus jamais pris au sérieux. C’est d’ailleurs Macky Sall lui-même qui risque de ne plus être pris au sérieux, lui qui positionne ainsi un individu sans crédit pour porter sa cause.
A peine arrivé au palais, l’une des premières embardées de Jules a consisté à embarquer le Président, décidément très naïf, dans une guignolesque cérémonie de « remerciements » qui a transformé le palais en véritable « pétaudière » pour paraphraser l’analyste Babacar Justin Ndiaye.
En voulant rattraper sa gaffe, l’ancien chroniqueur de Seneweb aux prêches survoltés a couru ventre à terre à la TFM où, entre auto-promotion et enflure, il s’est livré à une prestation pitoyable face aux questions de la teigneuse Mame Fatou Ndoye. Après cette cinglante déconvenue, le très agité Jules-la-gaffe a encore réussi la prouesse de mettre le président Sall dans une situation impossible, en déclarant que celui-ci allait « tirer toutes les conséquences» de la candidature du Premier ministre au comité exécutif du CIO. Abdoul Mbaye s’est rendu au Palais pour protester d’une telle sortie à l’emporte pièce. Sûr de son fait, le très envahissant néo communicant de Macky Sall s’empresse de distiller la rumeur de la démission du Premier Ministre.
Avec un tel duo infernal de pompiers-pyromanes, Macky Sall n’a plus besoin d’une quelconque opposition. Ce qui perdra son pouvoir viendra de ses proches. Le canal historique de l’Apr, composé des premiers compagnons de Macky Sall, est en train d’être phagocyté par un canal hystérique de parvenus.
Fodé Diop Massaer
fodediop2000-massaer@yahoo.fr