Qu’est-ce qu’être Saint Louisiens?
Le spectacle qui nous a été donne de voir lors de l’intronisation du nouvel édile de la ville de Saint Louis nous interpelle à plus d’un titre et peut être l’occasion de rappeler ce qui fait la singularité de la ville de NDAR et par ricochet du « DOMOU N’DAR » .
Car, à voir le nouveau maire affublé d’une toge inconnue de la tradition sénégalaise encore moins des us et coutumes saint louisiennes nous semble plus qu’ inquiétant .
Certainement ,le maire nouvellement …élu , ignore t-il de quoi saint louis est-il fait? Ou ignore t-il que les Saint Louisiens ont bannis l’idée de la communauté de provenance pour fonder la plus ancienne tradition communale sur le continent africain.
Que la règle d’or qui prévaut ici c’est l’agrégation d'hommes et de femmes qui ont volontairement renoncer à leurs propres atavismes et abdiquer leurs particularités ethniques pour mutualiser au profit d’une communauté les valeurs qui fondent la civilité ,l’harmonie du vivre ensemble , l’émulation et /ou le « NAWLE » .
C’est la raison pour laquelle tous les maires qui se sont succédés à la tête de notre commune depuis 1828 n’ont dérogé à la singularité de cette ville qui réside essentiellement dans le refus , le rejet par ses fils ,au sein de l’espace public ,d’une quelconque appartenance ethnique ..
De l’Antillais Jean-Jacques Alin, à Nicolas d’Erneville , de Jean-Jacques Crespin à Amadou Dugay Clédor de Abdoulaye Mar Diop à Macodou Ndiaye , de Masseck Ndiaye à André Guillabert ,de Abdoulaye Diaw Chimère à… Bamba Dièye .
C’est ainsi que des hommes ,des femmes venus d’au-delà le continent et des quatre coins de l’Afrique et ceux venus des anciens royaume du pays ont pu forgé ensemble un universel riche de tous les particuliers, un relation au monde et une identité qui résultent d’une longue sédimentation de plus de trois cent ans, avec des strates successives fécondant des inconscients matériels qui sont à la fois un héritage et une pratique qui , par agrégation /intégration ont produit cette manière d’être et cette élégante originalité faite de bon goût de tolérance mais aussi de respect et de courtoisie .
Car, quand l’affiliation symbolique à ce terroir s’en va, ce sont les filiations naturelles et tribales qui surgissent. Et, il est regrettable que le nouvel édile semble renouer avec ce penchant oubliant que
« NDAR » est une âme constituée de la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis et de la possession en commun de ce riche legs de souvenirs .
NDAR c’est d’abord un champ d'espérances et de socialisation qui forge l’individu en citoyen , c’est surtout un art de vivre, une posture ,une certaine façon de manger… Bref, c’est une certaine façon d’être au monde .Aussi, on ne peut pas être fier d’être Domou Ndar mais on peut être fier de faire partie de Ndar..
C’est le moment de Re- devenir Saint Louisiens en esprit et refuser le retour au paganisme ,au tribalisme ou les identités singulières peuvent devenir meurtrières et dissoudre ces liens intangibles .
Que le premier magistrat de la ville ne nous fassent pas perdre le sens de cet héritage et l’humanisme né sur ce terroir, sinon l’étouffoir communautaire, la phobie du sectaire et du totalitaire vont déprécier la grâce précaire de ce bonheur insolite que rien ne remplace: la famille élective, qui nous permet d’appeler frère ou sœur ce voisin / étranger qui ne porte pas notre nom.
Ganda Oumar Camara
Le spectacle qui nous a été donne de voir lors de l’intronisation du nouvel édile de la ville de Saint Louis nous interpelle à plus d’un titre et peut être l’occasion de rappeler ce qui fait la singularité de la ville de NDAR et par ricochet du « DOMOU N’DAR » .
Car, à voir le nouveau maire affublé d’une toge inconnue de la tradition sénégalaise encore moins des us et coutumes saint louisiennes nous semble plus qu’ inquiétant .
Certainement ,le maire nouvellement …élu , ignore t-il de quoi saint louis est-il fait? Ou ignore t-il que les Saint Louisiens ont bannis l’idée de la communauté de provenance pour fonder la plus ancienne tradition communale sur le continent africain.
Que la règle d’or qui prévaut ici c’est l’agrégation d'hommes et de femmes qui ont volontairement renoncer à leurs propres atavismes et abdiquer leurs particularités ethniques pour mutualiser au profit d’une communauté les valeurs qui fondent la civilité ,l’harmonie du vivre ensemble , l’émulation et /ou le « NAWLE » .
C’est la raison pour laquelle tous les maires qui se sont succédés à la tête de notre commune depuis 1828 n’ont dérogé à la singularité de cette ville qui réside essentiellement dans le refus , le rejet par ses fils ,au sein de l’espace public ,d’une quelconque appartenance ethnique ..
De l’Antillais Jean-Jacques Alin, à Nicolas d’Erneville , de Jean-Jacques Crespin à Amadou Dugay Clédor de Abdoulaye Mar Diop à Macodou Ndiaye , de Masseck Ndiaye à André Guillabert ,de Abdoulaye Diaw Chimère à… Bamba Dièye .
C’est ainsi que des hommes ,des femmes venus d’au-delà le continent et des quatre coins de l’Afrique et ceux venus des anciens royaume du pays ont pu forgé ensemble un universel riche de tous les particuliers, un relation au monde et une identité qui résultent d’une longue sédimentation de plus de trois cent ans, avec des strates successives fécondant des inconscients matériels qui sont à la fois un héritage et une pratique qui , par agrégation /intégration ont produit cette manière d’être et cette élégante originalité faite de bon goût de tolérance mais aussi de respect et de courtoisie .
Car, quand l’affiliation symbolique à ce terroir s’en va, ce sont les filiations naturelles et tribales qui surgissent. Et, il est regrettable que le nouvel édile semble renouer avec ce penchant oubliant que
« NDAR » est une âme constituée de la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis et de la possession en commun de ce riche legs de souvenirs .
NDAR c’est d’abord un champ d'espérances et de socialisation qui forge l’individu en citoyen , c’est surtout un art de vivre, une posture ,une certaine façon de manger… Bref, c’est une certaine façon d’être au monde .Aussi, on ne peut pas être fier d’être Domou Ndar mais on peut être fier de faire partie de Ndar..
C’est le moment de Re- devenir Saint Louisiens en esprit et refuser le retour au paganisme ,au tribalisme ou les identités singulières peuvent devenir meurtrières et dissoudre ces liens intangibles .
Que le premier magistrat de la ville ne nous fassent pas perdre le sens de cet héritage et l’humanisme né sur ce terroir, sinon l’étouffoir communautaire, la phobie du sectaire et du totalitaire vont déprécier la grâce précaire de ce bonheur insolite que rien ne remplace: la famille élective, qui nous permet d’appeler frère ou sœur ce voisin / étranger qui ne porte pas notre nom.
Ganda Oumar Camara