Il est regrettable que dans notre pays, toute critique , fût-elle de nature constructive ou éducative, attire immédiatement des réactions passionnées de la part de leurs destinataires qui se sentent toujours visés, voire agressés dans leurs personnes propres et non dans les fonctions ou les rôles qu’ils incarnent. Cela vient-il peut-être du fait que nous avons l’habitude de nous identifier totalement aux fonctions et rôles qui nous sont confiés, et d’en faire la propriété de nous-même et de notre clan social ou politique.
J’ai suivi avec attention et intérêt le débat sur la « délocalisation » de la célébration des 140 ans de Saint-Louis. Sans vouloir entretenir la polémique, encore moins jeter de l’huile sur le feu, j’estime que M. Moumar Guèye n’a fait que prêter sa plume à de très nombreux saint-louisiens qui n’ont pas compris la démarche et s’en sont légitimement indignés. A preuve, les nombreux commentaires de soutien que son article a suscité.
A mon avis la réponse que tous attendaient était de mieux expliquer les tenants et les aboutissants de cet événement saint-louisien à Dakar, sans donner l’impression d’être « piqué au vif », d’être sur la défensive, comme si l’on avait des choses à se reprocher. Qui pourrait un seul instant avaler l’argument de viser des investisseurs installés à Dakar, quand on sait avec quelle facilité on peut dans une même journée faire l’aller-retour Dakar-Saint-Louis, si on est intéressé à le faire… Ce n’est même pas respecter l’intelligence des Saint-Louisiens que de leur servir de tels arguments.
En écoutant et lisant tout ce qui a été dit et écrit de part et d’autre, on perçoit quelques soubassements de rancoeurs et d’animosités personnelles, mais est-ce cela dont Saint-Louis a besoin pour se développer et pour rayonner ? Nous avons pu lire et entendre ici et là, le qualificatif de « vrai » Saint-Louisien ; n’est-ce pas là le début ou le signal d’un rejet digne du clan Le Pen, alors qu’en ce qui concerne cette vieille ville coloniale, si l’on remontait dans l’histoire et dans le temps, il y aurait de véritables surprises…
Tout citoyen a le devoir d’aimer et d’œuvrer pour sa cité dans la mesure de ses possibilités, de ses moyens et de ses talents. Mais ceci ne devrait pas être un prétexte pour exiger des droits et des avantages sur les autres, car cela enlèverait alors toute élégance, voire toute valeur éthique à cette contribution.
Chers Saint-Louisiens, il nous faut raison garder, et comprendre que les concitoyens qui nous lisent et nous entendent ne sont plus des naïfs ; ils savent ce qui se fait de bien ou de mal dans leur ville, pour leur ville ou contre leur ville. Ils sauront le moment venu, quoique vous disiez et quoique vous fassiez, faire sereinement leur choix sans se laisser abuser par ces querelles partisanes très éloignées de nos préoccupations quotidiennes.
Pape Djiby Koné
Papedjiby.kone@gmail.com
J’ai suivi avec attention et intérêt le débat sur la « délocalisation » de la célébration des 140 ans de Saint-Louis. Sans vouloir entretenir la polémique, encore moins jeter de l’huile sur le feu, j’estime que M. Moumar Guèye n’a fait que prêter sa plume à de très nombreux saint-louisiens qui n’ont pas compris la démarche et s’en sont légitimement indignés. A preuve, les nombreux commentaires de soutien que son article a suscité.
A mon avis la réponse que tous attendaient était de mieux expliquer les tenants et les aboutissants de cet événement saint-louisien à Dakar, sans donner l’impression d’être « piqué au vif », d’être sur la défensive, comme si l’on avait des choses à se reprocher. Qui pourrait un seul instant avaler l’argument de viser des investisseurs installés à Dakar, quand on sait avec quelle facilité on peut dans une même journée faire l’aller-retour Dakar-Saint-Louis, si on est intéressé à le faire… Ce n’est même pas respecter l’intelligence des Saint-Louisiens que de leur servir de tels arguments.
En écoutant et lisant tout ce qui a été dit et écrit de part et d’autre, on perçoit quelques soubassements de rancoeurs et d’animosités personnelles, mais est-ce cela dont Saint-Louis a besoin pour se développer et pour rayonner ? Nous avons pu lire et entendre ici et là, le qualificatif de « vrai » Saint-Louisien ; n’est-ce pas là le début ou le signal d’un rejet digne du clan Le Pen, alors qu’en ce qui concerne cette vieille ville coloniale, si l’on remontait dans l’histoire et dans le temps, il y aurait de véritables surprises…
Tout citoyen a le devoir d’aimer et d’œuvrer pour sa cité dans la mesure de ses possibilités, de ses moyens et de ses talents. Mais ceci ne devrait pas être un prétexte pour exiger des droits et des avantages sur les autres, car cela enlèverait alors toute élégance, voire toute valeur éthique à cette contribution.
Chers Saint-Louisiens, il nous faut raison garder, et comprendre que les concitoyens qui nous lisent et nous entendent ne sont plus des naïfs ; ils savent ce qui se fait de bien ou de mal dans leur ville, pour leur ville ou contre leur ville. Ils sauront le moment venu, quoique vous disiez et quoique vous fassiez, faire sereinement leur choix sans se laisser abuser par ces querelles partisanes très éloignées de nos préoccupations quotidiennes.
Pape Djiby Koné
Papedjiby.kone@gmail.com