En français facile, notre propos sera. Le combat citoyen nous interpelle tous. Le Président Sall en premier.
Il arrive des moments dans la vie où se taire relève de la traîtrise. Pendant lontemps, nous ruminons notre colère et étouffons notre mal-vivre quand nous foulons le sol de Saint-Louis (Sol béni, ville magique, cité des signares… Ecole pour les Saints et les érudits…).
La Maison de Lille en ruines, le lycée Charles De Gaulle en décrépitude, l’ancienne gare routière devenue un marché, la gare férroviaire avec ses cantines, le marché Tendjiguène et ses excroissances, l’état du stade Me Babacar Sèye… montrent à suffisance que cette ville est abandonnée à elle-même. Saint-Louis est comme une ville fantôme avec ses bâtiments en ruines… la misère y a élu domicile depuis belle lurette.
La ville tricentenaire a en réalité commencé sa descente aux enfers depuis le transfert de la capitale à Dakar. Aucun acte allant dans le sens d’encadrer cette décision historique pour tous n’a été posé. C’est dire. Des régimes qui se succèdent au pouvoir depuis notre indépendance, aucun n’a pris en charge les problèmes de la ville (assainissement, chômage endémique, érosion côtiere, insalubrité, manque d’infrastructures en tous genres…). Leur seule activité a consisté à réhabiliter des vestiges.
Heureusement, nous avons gardé notre hospitalité, notre éducation religieuse, notre sens du bon goût, notre téranga légendaire et… notre «Penda Mbaye» même si le poisson se fait rare. Ces vertus que nous voulons perpétuer nous imposent un engagement sans fioritures dans le combat entamé par mes concitoyens de Ndar.
La jeunesse à l’instar de celle de tout le pays cherche sa voix… dans une brèche ouverte sur la langue de Barbarie par des autorités sous le coup de l’émotion. L’érosion cotière a fini d’anéantir tout espoir d’un habitat décent pour nos parents de Guet Ndar…exilés là-bas dans le diéry à Khar Yalla. Bien loin de l’Atlantique tombé entre les mains d’étrangers à la faveur d’accords léonins (pêche, gaz et pétrole).
Des quartiers Sindoné, Lodo à Ndioloffène en passant par Tendjiguène et son marché crasseux… l’insalubrité et l’encombrement sont les choses les mieux partagées. Un tour sur l’Avenue Général De Gaulle prouve à suffisance notre propos. La place de l’Indépendance jadis fleurie est devenue une excroissance du marché sans nul doute pour augmenter les recettes toujours maigres de la municipalité.
Les villes jumelées à Saint-Louis nous ont tourné le dos depuis Mathusalèm. Aucun profit n’est tiré de ces partenariats. Pourtant des Maires d’une autre dimension (André Guillabert et Abdoulaye Diaw Chimère) avaient fini de tracer la voix. Lille (1978), Fez (1979), Liège (1980), Bologne (1991), Saint-Louis des Usa (1994) et Toulouse (2003) ont toutes été jumelées avec notre ville. Qu’avons-nous fait des toutes ces opportunités ?
Non contente de laisser mourir de sa belle mort ce patrimoine de l’Unesco, l’actuelle équipe municipale dont les priorités doivent se situer ailleurs enclenche une procédure de débaptisation-rebaptisation de rues. Qui d’ailleurs ont un défaut d’assainissement et de salubrité. Les bras de fer, polémiques et autres batailles ne servent généralement à rien. Si ce n’est d’accentuer un fossé de plus en plus béat entre le peuple de Saint-Louis et ses décideurs. Il faut toujours dialoguer avec les populations. Car, mêmes les Grandes guerres se terminent autour d’une table.
Si Saint-Louis offre une rue à Macky Sall, normalement Fatick, qui l’a vu naître, devrait lui donner de sa commune.
Monsieur le Président de la République, ne connaissez-vous pas un digne fils de Saint-Louis qui pourrait donner son nom à cette avenue qu’on veut rebaptiser au nom de Macky Sall ? Golbert Diagne, Jacques Diouf, Almamy Matheuw Fall, Mawade Wade, Médoune Fall, Madické Wade, Rokhaya Ndiaye (Mère de Serigne Babacar Sy), Serigne Mamoune Ndiaye, Alioune Petit Guèye, El H Madior Cissé, Ababacar Fall dit Mbaye Boye, Diabou Seck, Salo Dièye, Majmouth Diop, Baye Galaye Diagne … sont autant de personnalités qui valablement peuvent faire l’affaire.
Monsieur le Président renoncez à ce privilège que vous offre le conseil municipal de Saint-Louis. Vous ne pouvez et ne devez pas cautionner le mépris des populations… par vos partisans.
«les grands hommes font leur propre piédestral, l’avenir se charge de la statue», Victor Hugo. Vous n’en avez pas besoin puisque vous êtes déjà dans l’histoire du pays.
Monsieur le Président Saint-Louis vous écoute.
Alioune Badara Fall (ABF)
Journaliste
Groupe Futurs Médias (Gfm)
Rue Tafsir Oumar Sall (ex Rue Calvet)
Il arrive des moments dans la vie où se taire relève de la traîtrise. Pendant lontemps, nous ruminons notre colère et étouffons notre mal-vivre quand nous foulons le sol de Saint-Louis (Sol béni, ville magique, cité des signares… Ecole pour les Saints et les érudits…).
La Maison de Lille en ruines, le lycée Charles De Gaulle en décrépitude, l’ancienne gare routière devenue un marché, la gare férroviaire avec ses cantines, le marché Tendjiguène et ses excroissances, l’état du stade Me Babacar Sèye… montrent à suffisance que cette ville est abandonnée à elle-même. Saint-Louis est comme une ville fantôme avec ses bâtiments en ruines… la misère y a élu domicile depuis belle lurette.
La ville tricentenaire a en réalité commencé sa descente aux enfers depuis le transfert de la capitale à Dakar. Aucun acte allant dans le sens d’encadrer cette décision historique pour tous n’a été posé. C’est dire. Des régimes qui se succèdent au pouvoir depuis notre indépendance, aucun n’a pris en charge les problèmes de la ville (assainissement, chômage endémique, érosion côtiere, insalubrité, manque d’infrastructures en tous genres…). Leur seule activité a consisté à réhabiliter des vestiges.
Heureusement, nous avons gardé notre hospitalité, notre éducation religieuse, notre sens du bon goût, notre téranga légendaire et… notre «Penda Mbaye» même si le poisson se fait rare. Ces vertus que nous voulons perpétuer nous imposent un engagement sans fioritures dans le combat entamé par mes concitoyens de Ndar.
La jeunesse à l’instar de celle de tout le pays cherche sa voix… dans une brèche ouverte sur la langue de Barbarie par des autorités sous le coup de l’émotion. L’érosion cotière a fini d’anéantir tout espoir d’un habitat décent pour nos parents de Guet Ndar…exilés là-bas dans le diéry à Khar Yalla. Bien loin de l’Atlantique tombé entre les mains d’étrangers à la faveur d’accords léonins (pêche, gaz et pétrole).
Des quartiers Sindoné, Lodo à Ndioloffène en passant par Tendjiguène et son marché crasseux… l’insalubrité et l’encombrement sont les choses les mieux partagées. Un tour sur l’Avenue Général De Gaulle prouve à suffisance notre propos. La place de l’Indépendance jadis fleurie est devenue une excroissance du marché sans nul doute pour augmenter les recettes toujours maigres de la municipalité.
Les villes jumelées à Saint-Louis nous ont tourné le dos depuis Mathusalèm. Aucun profit n’est tiré de ces partenariats. Pourtant des Maires d’une autre dimension (André Guillabert et Abdoulaye Diaw Chimère) avaient fini de tracer la voix. Lille (1978), Fez (1979), Liège (1980), Bologne (1991), Saint-Louis des Usa (1994) et Toulouse (2003) ont toutes été jumelées avec notre ville. Qu’avons-nous fait des toutes ces opportunités ?
Non contente de laisser mourir de sa belle mort ce patrimoine de l’Unesco, l’actuelle équipe municipale dont les priorités doivent se situer ailleurs enclenche une procédure de débaptisation-rebaptisation de rues. Qui d’ailleurs ont un défaut d’assainissement et de salubrité. Les bras de fer, polémiques et autres batailles ne servent généralement à rien. Si ce n’est d’accentuer un fossé de plus en plus béat entre le peuple de Saint-Louis et ses décideurs. Il faut toujours dialoguer avec les populations. Car, mêmes les Grandes guerres se terminent autour d’une table.
Si Saint-Louis offre une rue à Macky Sall, normalement Fatick, qui l’a vu naître, devrait lui donner de sa commune.
Monsieur le Président de la République, ne connaissez-vous pas un digne fils de Saint-Louis qui pourrait donner son nom à cette avenue qu’on veut rebaptiser au nom de Macky Sall ? Golbert Diagne, Jacques Diouf, Almamy Matheuw Fall, Mawade Wade, Médoune Fall, Madické Wade, Rokhaya Ndiaye (Mère de Serigne Babacar Sy), Serigne Mamoune Ndiaye, Alioune Petit Guèye, El H Madior Cissé, Ababacar Fall dit Mbaye Boye, Diabou Seck, Salo Dièye, Majmouth Diop, Baye Galaye Diagne … sont autant de personnalités qui valablement peuvent faire l’affaire.
Monsieur le Président renoncez à ce privilège que vous offre le conseil municipal de Saint-Louis. Vous ne pouvez et ne devez pas cautionner le mépris des populations… par vos partisans.
«les grands hommes font leur propre piédestral, l’avenir se charge de la statue», Victor Hugo. Vous n’en avez pas besoin puisque vous êtes déjà dans l’histoire du pays.
Monsieur le Président Saint-Louis vous écoute.
Alioune Badara Fall (ABF)
Journaliste
Groupe Futurs Médias (Gfm)
Rue Tafsir Oumar Sall (ex Rue Calvet)