Nos Universités à Dakar, St Louis et Ziguinchor ont été, ces jours –ci le théâtre de violences jamais égalées, avec à Dakar 20 blessés dans les hôpitaux et 72 étudiants interpelés !
Le Ministre de l’Enseignement supérieur a cru bon d’indexer la responsabilité des étudiants dans cette nouvelle crise, en évoquant l’existence « d’ étudiants de longue durée », et de « fraudes des étudiants sur les bourses », pour faire de leur « malveillance » ainsi établie, la cause des violences dans ces Universités.
Mais alors, qui a accepté à l'université ces "étudiants de longue durée?" Les étudiants eux mêmes ou l'incurie des autorités du ministère chargé de l'Enseignement supérieur et des autorités universitaires.
Le gouvernement ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude!
Se plaindre aujourd’hui pour mettre les bénéficiaires de cette incurie à l’index, c’est une manière peu intelligente de déplacer les problèmes qui minent notre système d’enseignement supérieur, et de dédouaner les principaux responsables et les politiques qu’ils ont mises en œuvre dans ce secteur.
De même, c’est encore la même protection des véritables responsables, quand le Ministre dénonce l’existence de plus de 2700 étudiants qui reçoivent des bourses dont ils n’ont pas droit, tenant ainsi de faire encore à la faute des étudiants, accusés de percevoir frauduleusement une bourse, comme s’ils les avaient « volées à la « Nation » !
Il faudrait arrêter cette culpabilisation sans fondement pour justifier les répressions policières dont ils sont régulièrement l’objet, dès qu’ils se manifestent pour protester contre leur sort.
Ce sont ,surtout, les organisations des parents d’élèves qui ont laissé ces étudiants à leur sort, en les mettant dans le dilemme de choisir entre la résignation, ou le recours à des actions désespérées pour se faire entendre.
Jamais une organisation de parents d’élèves n’a pris fait et cause, pour les étudiants, pour leur donner des moyens alternatifs, dans la défense de leurs intérêts.
Au contraire, elles se complaisent dans des actions de médiation entre gouvernement et étudiants en lutte, comme s’il ne s’agissait pas de l’avenir de leurs propres enfants qui est en jeu.
Donc, tant que l’on occultera la responsabilité de ceux dont l’incurie dans la gestion de ce secteur est la cause principale de la crise dans l’Enseignement supérieur, pour culpabiliser les étudiants afin de justifier la répression de leurs luttes, et, tant que les organisations des parents d’élèves démissionnent dans leur mission de défendre l’Ecole et des apprenants, pour servir de médiateur » ou autre « modérateur, les étudiants n’auront que des « actions suicidaires », comme recours pour se faire entendre.
Cette démission des organisations des parents d’élèves laisse le champ libre à différents lobbys pour manipuler le désarroi des étudiants à des fins politiciennes, ou carrément mafieuses dans la drogue et la prostitution.
Une pareille situation dans le contexte économique difficile actuel de notre pays, couplé d’une exacerbation de la tension politique en perspective des Locales du 29 juin, est une aubaine pour les activistes de l’opposition qui rêvent, à cette occasion, d’un « troisième tour des Présidentielles de 2012 », pour prendre leur revanche sur le Président Macky Sall, et soustraire les siens des procédures judiciaires dont ils ont l’objet pour « enrichissement illicite ».
Donc, le Président Macky Sall et ses alliés de BBY devraient se ressaisir, pour créer les conditions d’apaisement de la situation universitaire, en libérant les interpelés, en soignant les blessés, en payant à temps les bourses, et en sanctionnant ceux qui sont coupables d’incurie dans leur gestion, dans la perspective d’une véritable « Concertation Nationale sur l’Ecole et l’Université » pour forger un large consensus national dans le secteur de l’Education, que les parodies de concertation ,comme la CNAES, ne peuvent produire.
Les organisations des parents d’élèves devraient se concerter le plus tôt possible pour rencontrer les dirigeants des organisations d’étudiants, pour prendre le relais de leurs luttes, afin de prendre en charge, au près des autorités, les maux dont ils souffrent.
Les étudiants ne devront plus se sentir seuls, ou livrés à des lobbys politiques et mafieux, dans leur quête de conditions de vie et d’étude décentes, pour faire éclore leurs aptitudes dont la Nation a besoin.
Le pourrissement de cette crise est porteuse d’une grande instabilité en perspectives des Locales, dont notre peuple pourrait bien se passer.
Il est temps de mettre fin à ce cercle infernal de « négociations – luttes- répressions » qui est devenu la marque de fabrique de nos Universités.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Fait à Dakar le 23 Mai 2014
Le Ministre de l’Enseignement supérieur a cru bon d’indexer la responsabilité des étudiants dans cette nouvelle crise, en évoquant l’existence « d’ étudiants de longue durée », et de « fraudes des étudiants sur les bourses », pour faire de leur « malveillance » ainsi établie, la cause des violences dans ces Universités.
Mais alors, qui a accepté à l'université ces "étudiants de longue durée?" Les étudiants eux mêmes ou l'incurie des autorités du ministère chargé de l'Enseignement supérieur et des autorités universitaires.
Le gouvernement ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude!
Se plaindre aujourd’hui pour mettre les bénéficiaires de cette incurie à l’index, c’est une manière peu intelligente de déplacer les problèmes qui minent notre système d’enseignement supérieur, et de dédouaner les principaux responsables et les politiques qu’ils ont mises en œuvre dans ce secteur.
De même, c’est encore la même protection des véritables responsables, quand le Ministre dénonce l’existence de plus de 2700 étudiants qui reçoivent des bourses dont ils n’ont pas droit, tenant ainsi de faire encore à la faute des étudiants, accusés de percevoir frauduleusement une bourse, comme s’ils les avaient « volées à la « Nation » !
Il faudrait arrêter cette culpabilisation sans fondement pour justifier les répressions policières dont ils sont régulièrement l’objet, dès qu’ils se manifestent pour protester contre leur sort.
Ce sont ,surtout, les organisations des parents d’élèves qui ont laissé ces étudiants à leur sort, en les mettant dans le dilemme de choisir entre la résignation, ou le recours à des actions désespérées pour se faire entendre.
Jamais une organisation de parents d’élèves n’a pris fait et cause, pour les étudiants, pour leur donner des moyens alternatifs, dans la défense de leurs intérêts.
Au contraire, elles se complaisent dans des actions de médiation entre gouvernement et étudiants en lutte, comme s’il ne s’agissait pas de l’avenir de leurs propres enfants qui est en jeu.
Donc, tant que l’on occultera la responsabilité de ceux dont l’incurie dans la gestion de ce secteur est la cause principale de la crise dans l’Enseignement supérieur, pour culpabiliser les étudiants afin de justifier la répression de leurs luttes, et, tant que les organisations des parents d’élèves démissionnent dans leur mission de défendre l’Ecole et des apprenants, pour servir de médiateur » ou autre « modérateur, les étudiants n’auront que des « actions suicidaires », comme recours pour se faire entendre.
Cette démission des organisations des parents d’élèves laisse le champ libre à différents lobbys pour manipuler le désarroi des étudiants à des fins politiciennes, ou carrément mafieuses dans la drogue et la prostitution.
Une pareille situation dans le contexte économique difficile actuel de notre pays, couplé d’une exacerbation de la tension politique en perspective des Locales du 29 juin, est une aubaine pour les activistes de l’opposition qui rêvent, à cette occasion, d’un « troisième tour des Présidentielles de 2012 », pour prendre leur revanche sur le Président Macky Sall, et soustraire les siens des procédures judiciaires dont ils ont l’objet pour « enrichissement illicite ».
Donc, le Président Macky Sall et ses alliés de BBY devraient se ressaisir, pour créer les conditions d’apaisement de la situation universitaire, en libérant les interpelés, en soignant les blessés, en payant à temps les bourses, et en sanctionnant ceux qui sont coupables d’incurie dans leur gestion, dans la perspective d’une véritable « Concertation Nationale sur l’Ecole et l’Université » pour forger un large consensus national dans le secteur de l’Education, que les parodies de concertation ,comme la CNAES, ne peuvent produire.
Les organisations des parents d’élèves devraient se concerter le plus tôt possible pour rencontrer les dirigeants des organisations d’étudiants, pour prendre le relais de leurs luttes, afin de prendre en charge, au près des autorités, les maux dont ils souffrent.
Les étudiants ne devront plus se sentir seuls, ou livrés à des lobbys politiques et mafieux, dans leur quête de conditions de vie et d’étude décentes, pour faire éclore leurs aptitudes dont la Nation a besoin.
Le pourrissement de cette crise est porteuse d’une grande instabilité en perspectives des Locales, dont notre peuple pourrait bien se passer.
Il est temps de mettre fin à ce cercle infernal de « négociations – luttes- répressions » qui est devenu la marque de fabrique de nos Universités.
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Fait à Dakar le 23 Mai 2014