Aujourd’hui, six (06) mois après, il y a des signes inquiétants qu’il convient de noter avec lucidité. J’affirme, sans l’ombre d’aucun doute, que si les événements qui ont amené la convocation de M. Cheikh Béthio THIOUNE s’étaient passés sous le régime de WADE, personne ne l’interpellerait. Avec tout le respect que je dois à l’ancien Président, il est responsable de tous les comportements actuels de la part des citoyens qui défient l’Etat. C’est lui qui a osé mettre la République à genoux. Mais sur ce point précis, je me demande si l’actuel Président a fait mieux. Il faut regretter que le Président Macky traîne un héritage wadiste. Cela est la plus grande menace de sa gouvernance et l’objet de la déception de plusieurs patriotes.
Les récents événements, avec les talibés du Cheikh, ont mis à jour des signes de faiblesse de notre gouvernement. Effectuons un retour sur les événements. Les fils et les talibés ont tenu des rencontres médiatiques et affirmés clairement qu’ils veulent la libération du Cheikh. Même des citoyens ordinaires ont suivi, dans les médias, ces menaces à plusieurs reprises. Ce à quoi on pouvait attendre, c’est de voir les forces de l’ordre cadrer ou encadrer ces manifestations sporadiques, mais à notre grande surprise, cela n’a pas été le cas. Devant les yeux des caméras, les thiantacounes ont saccagé des biens appartenant à ces citoyens et les forces de l’ordre ont attendu que ces dernier quittent les lieux pour venir constater les dégâts. Il n’y pas d’autres mots pour qualifier le comportement de nos forces de l’ordre. A l’instant T, je suivais le journaliste Alassane Samba DIOP qui reportait en direct dire : « les éléments de la BIP viennent d’arriver, ils sont entrain d’inspecter les lieux, mais ce que l’on attendait d’eux, ce que l’on attendait d’eux c’est de prévenir et non de constater les dégâts. Où sont nos RG ? ». L’erreur que commettent souvent les gouvernants c’est de croire que le peuple, dans son ensemble, est constitué d’ignorants. Les Sénégalais savent ce qu’est un Etat ; ils savent ce qu’ils attendent d’un Etat et connaissent bien ses prérogatives et ses limites.
Ceci dit, j’ai constaté le silence bruissant du Ministre de l’intérieur qui est pourtant directement interpellé, si c’était Ousmane NGOM, il allait monter au créneau. Je le rappelle avec fermeté. J’ai vu le porte parole du gouvernement signé un communiqué. Très honnêtement, je n’ai pas reconnu notre gouvernement. Dans ce communiqué, rien de sérieux, pire, rien de rassurant. Ce communiqué a suscité plus d’inquiétude, au lieu de démontrer le sens de la responsabilité de l’Etat dont le gouvernement devait faire part.
Dans le dit communiqué, le porte-parole rappelle les prérogatives d’un Etat. Monsieur le Ministre, cela est un acte manifeste non seulement d’ignorance, mais de faiblesse. Avec cet état de fait, vous avez gravement manqué à votre rôle de protecteurs des personnes et des biens. Très sincèrement, je n’ai pas compris l’engagement du Chef de l’Etat à rembourser les propriétaires de ses biens saccagés. C’est un aveu de taille. Le contribuable Sénégalais, dans un Etat laïc de surcroit va payer l’expression de la colère d’un groupe qui défend ses intérêts privés car il faut le dire la religion est et doit rester une question privée. Il est inacceptable d’avoir manqué à son devoir régalien pour revenir et faire payer le contribuable sénégélais.
Le Sénégal est bel et bien un Etat. N’importe quelle personne, née au Sénégal, sait, en âme et conscience, qu’il existe un Etat bien fondé par le combat de nos premiers dirigeants, à la tête, le Président Léopold Sédar Senghor et bien d’autres anonymes qui ont sacrifié les allégeances particulières pour édifier un bien commun, impersonnel et durable. C’est à ce titre qu’il faut admettre qu’il y a eu une erreur de communication déplorable. Le rappel des prérogatives de l’Etat était totalement inutile, car il s’agissait de les démontrer par l’information d’alerte après les menaces des thiantacounes dans les médias et cadrer les manifestants pour qu’ils ne puissent pas nuire à la quiétude des citoyens à la capitale.
Toujours, dans l’inventaire des erreurs de communication qui font regretter la présence de M. Idrissa SECK dans ce gouvernement. Après la prière de la Tabaski, dans son mot, le Président de la République se lance dans le même rappel de sa mission, de la manière dont il a été élu et les menaces à l’endroit de ceux qui tenteraient de déstabiliser sa présidence. Il va même jusqu’à personnaliser le débat en ce mots : « tant que moi je suis là ». Dans une République, cela ne veut rien dire. C’est la raison pour laquelle, le Président Obama proclamait : « l’Afrique a plus besoin d’institutions fortes que des hommes forts ». Donc, une erreur manifeste dans le discours du Président. La vingtaine de journalistes et de communicants qui gèrent la communication du régime savent bien de quoi je parle. Le discours d’un Chef d’Etat doit être cohérent du début à la fin de son magistère et surtout pour un Président qui est potentiellement un futur candidat.
Dans le même discours, le Président affirme : « je voudrais dire que je l’assumerai sans faiblesse aucune». Tous les spécialistes en communication de crise savent bien qu’en période de crise, il faut éviter à tout prix de prononcer des mots qui peuvent être détournés tout comme dans l’élaboration de concepts. En période de crise, ce type de mots n’est jamais entendu à la forme négative, mais plutôt à la forme affirmative. Evidemment, quand le Président évoque à la négative la faiblesse, c’est un aveu qu’il fait dans la conscience de ceux qui l’écoutent. Macky a des homologues africains dont la communication est bien gérée donc, il n’est pas question de le laisser faire des erreurs aussi manifestes, c’est notre image qui est en jeu.
Ce que je trouve encore plus déplorable, ce sont les propos du Ministre des Forces Armées. Qu’est ce que cet homme a à voir dans cet épiphénomène de thiantacounes ? Il y a-t-il eu autant de panique du coté du gouvernement qu’il a fallu alerter l’armée ? Cette perception des choses serait inadmissible. Ce même Ministre avoue que les thiantacounes leur ont joué des tours, car, selon lui toujours, les thiantacounes ont manifesté ailleurs contrairement au lieu qu’ils avaient indiqué. Cela veut-il dire que les journalistes seraient mieux informés que les Services de Renseignements Généraux ? Après tout, ils ont pu suivre et filmer les manifestants. C’est l’ensemble de ces signes qui sont inquiétants et cet état de fait ne doit plus se reproduire.
Le Ministre des forces armées a promis de mettre un terme à de telles déviances, je ne le souhaite pas non plus cependant si, par malheur, cela arriver que ce gouvernement soit conséquent. La vérité, c’est qu’il que ce gouvernement est sur une piste dangereuse. Il veut se rattraper, en tentant de convaincre qu’il n’est pas un gouvernement faible. C’est là tout le danger. Ces précédents signes de faiblesse auront forcément un impact sur les événements à venir mais. A y voir de près, cela révèle déjà un peu soit l’absence de courage, soit le manque d’expérience des actuels tenants du pouvoir.
Il faut avoir le courage de reconnaître qu’il n’y pas encore de crise au Sénégal, donc si déjà, il y a autant d’erreurs dans la gestion de petites manifestations, il faut s’inquiéter et de manière responsable. Un allié comme Idrissa SECK a manifesté son inquiétude à la sortie de la prière de Tabaski en livrant : «Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’il n’y pas d’avancées significatives ». Au delà de toute considération politique, j’éprouve le même sentiment que lui.
Après les fêtes de Tabaski, plusieurs mouvements de grève sont prévus et aussi les populations ne sentent pas l’effort consenti par l’actuel gouvernement pour réduire le coût des denrées de première nécessité. Les ménages souffrent et il suffit de voir la manière dont ils ont affronté la fête de Tabaski. Ceux qui se paient les moutons de plus de 1 million de F CFA ne font pas 1% de la population du Sénégal.
Nos écrits animent le débat public et s’il y a une conscience de la communication publique de l’Etat, ces articles doivent être considérés comme tels étant donné que ce sont des citoyens qui expriment leur opinion, rien de plus normal dans une démocratie. Nous sommes informés de ces jeunes qui sont recrutés pour injurier les citoyens dans les forums des portails web. Cela est inutile et ceux qui les recrutent sont les premiers responsables. Ils ne sont pas démocrates et ne méritent pas d’être dans notre appareil d’Etat. A ces jeunes qui font ces besognes, je les encourage à quitter. Il y a mieux qu’injurieux des citoyens toute la journée. Vous êtes plus intelligents que ça. Dites à ceux qui vous recrutent de mettre leurs propres enfants à vos places, ils ne le feraient jamais. Donc, ce travail est ignoble, rendez leurs le tablier et allez ailleurs où vous travaillerez dignement.
Il convient d’attirer l’attention du président sur un certain nombre de faits qui me restent à la gorge tels que la déclaration de patrimoine du président. Cela ne m’a jamais convaincu et depuis lors Macky SALL est en sursis à mes yeux. La déclaration du président sur l’exécution de Sénégalais en Gambie a été inacceptable. Personne ne peut gober qu’il n’ait pas été informé au moment où les médias en parlé et normalement nos représentations diplomatiques doivent recevoir des agents de renseignements généraux qui veillent car les Etats en restent souvent aux déclarations de principes en matière de collaboration d’où la nécessité de leur présence à l’étranger.
Ces comportements sont autant de faits qui brouillent la communication gouvernementale. Il est très important de savoir qu’il y a un élément capital en matière de communication en période de crise, c’est la mémoire. Cette mémoire de la crise n’est pas la seule propriété de l’Etat mais de tous les médias et cela peut constituer un précédent dangereux. Certains parlent de l’amnésie du peuple sénégalais, il l’est à dessein. Bref, la communication d’un gouvernement doit être crédible, c’est un principe fondamental. Après six (06) mois de présidence, les contradictions se multiplient. L’ancien président a payé cher ses incohérences devant les médias.
Le régime du président Macky SALL n’a pas le droit d’échouer, car il a d’énormes chances quoi que l’on dise, il y a beaucoup d’hommes intelligents qui l’entourent, à mon sens. Les Sénégalais vivent dans des conditions terribles et avec tout l’espoir qu’ils placent sur ce régime, s’il échoue, il faudra décréter la mort de la politique au Sénégal.
Nino MENDY
[Ninomendy.blogspot.com/ ]url: http://ninomendy.blogspot.com
Les récents événements, avec les talibés du Cheikh, ont mis à jour des signes de faiblesse de notre gouvernement. Effectuons un retour sur les événements. Les fils et les talibés ont tenu des rencontres médiatiques et affirmés clairement qu’ils veulent la libération du Cheikh. Même des citoyens ordinaires ont suivi, dans les médias, ces menaces à plusieurs reprises. Ce à quoi on pouvait attendre, c’est de voir les forces de l’ordre cadrer ou encadrer ces manifestations sporadiques, mais à notre grande surprise, cela n’a pas été le cas. Devant les yeux des caméras, les thiantacounes ont saccagé des biens appartenant à ces citoyens et les forces de l’ordre ont attendu que ces dernier quittent les lieux pour venir constater les dégâts. Il n’y pas d’autres mots pour qualifier le comportement de nos forces de l’ordre. A l’instant T, je suivais le journaliste Alassane Samba DIOP qui reportait en direct dire : « les éléments de la BIP viennent d’arriver, ils sont entrain d’inspecter les lieux, mais ce que l’on attendait d’eux, ce que l’on attendait d’eux c’est de prévenir et non de constater les dégâts. Où sont nos RG ? ». L’erreur que commettent souvent les gouvernants c’est de croire que le peuple, dans son ensemble, est constitué d’ignorants. Les Sénégalais savent ce qu’est un Etat ; ils savent ce qu’ils attendent d’un Etat et connaissent bien ses prérogatives et ses limites.
Ceci dit, j’ai constaté le silence bruissant du Ministre de l’intérieur qui est pourtant directement interpellé, si c’était Ousmane NGOM, il allait monter au créneau. Je le rappelle avec fermeté. J’ai vu le porte parole du gouvernement signé un communiqué. Très honnêtement, je n’ai pas reconnu notre gouvernement. Dans ce communiqué, rien de sérieux, pire, rien de rassurant. Ce communiqué a suscité plus d’inquiétude, au lieu de démontrer le sens de la responsabilité de l’Etat dont le gouvernement devait faire part.
Dans le dit communiqué, le porte-parole rappelle les prérogatives d’un Etat. Monsieur le Ministre, cela est un acte manifeste non seulement d’ignorance, mais de faiblesse. Avec cet état de fait, vous avez gravement manqué à votre rôle de protecteurs des personnes et des biens. Très sincèrement, je n’ai pas compris l’engagement du Chef de l’Etat à rembourser les propriétaires de ses biens saccagés. C’est un aveu de taille. Le contribuable Sénégalais, dans un Etat laïc de surcroit va payer l’expression de la colère d’un groupe qui défend ses intérêts privés car il faut le dire la religion est et doit rester une question privée. Il est inacceptable d’avoir manqué à son devoir régalien pour revenir et faire payer le contribuable sénégélais.
Le Sénégal est bel et bien un Etat. N’importe quelle personne, née au Sénégal, sait, en âme et conscience, qu’il existe un Etat bien fondé par le combat de nos premiers dirigeants, à la tête, le Président Léopold Sédar Senghor et bien d’autres anonymes qui ont sacrifié les allégeances particulières pour édifier un bien commun, impersonnel et durable. C’est à ce titre qu’il faut admettre qu’il y a eu une erreur de communication déplorable. Le rappel des prérogatives de l’Etat était totalement inutile, car il s’agissait de les démontrer par l’information d’alerte après les menaces des thiantacounes dans les médias et cadrer les manifestants pour qu’ils ne puissent pas nuire à la quiétude des citoyens à la capitale.
Toujours, dans l’inventaire des erreurs de communication qui font regretter la présence de M. Idrissa SECK dans ce gouvernement. Après la prière de la Tabaski, dans son mot, le Président de la République se lance dans le même rappel de sa mission, de la manière dont il a été élu et les menaces à l’endroit de ceux qui tenteraient de déstabiliser sa présidence. Il va même jusqu’à personnaliser le débat en ce mots : « tant que moi je suis là ». Dans une République, cela ne veut rien dire. C’est la raison pour laquelle, le Président Obama proclamait : « l’Afrique a plus besoin d’institutions fortes que des hommes forts ». Donc, une erreur manifeste dans le discours du Président. La vingtaine de journalistes et de communicants qui gèrent la communication du régime savent bien de quoi je parle. Le discours d’un Chef d’Etat doit être cohérent du début à la fin de son magistère et surtout pour un Président qui est potentiellement un futur candidat.
Dans le même discours, le Président affirme : « je voudrais dire que je l’assumerai sans faiblesse aucune». Tous les spécialistes en communication de crise savent bien qu’en période de crise, il faut éviter à tout prix de prononcer des mots qui peuvent être détournés tout comme dans l’élaboration de concepts. En période de crise, ce type de mots n’est jamais entendu à la forme négative, mais plutôt à la forme affirmative. Evidemment, quand le Président évoque à la négative la faiblesse, c’est un aveu qu’il fait dans la conscience de ceux qui l’écoutent. Macky a des homologues africains dont la communication est bien gérée donc, il n’est pas question de le laisser faire des erreurs aussi manifestes, c’est notre image qui est en jeu.
Ce que je trouve encore plus déplorable, ce sont les propos du Ministre des Forces Armées. Qu’est ce que cet homme a à voir dans cet épiphénomène de thiantacounes ? Il y a-t-il eu autant de panique du coté du gouvernement qu’il a fallu alerter l’armée ? Cette perception des choses serait inadmissible. Ce même Ministre avoue que les thiantacounes leur ont joué des tours, car, selon lui toujours, les thiantacounes ont manifesté ailleurs contrairement au lieu qu’ils avaient indiqué. Cela veut-il dire que les journalistes seraient mieux informés que les Services de Renseignements Généraux ? Après tout, ils ont pu suivre et filmer les manifestants. C’est l’ensemble de ces signes qui sont inquiétants et cet état de fait ne doit plus se reproduire.
Le Ministre des forces armées a promis de mettre un terme à de telles déviances, je ne le souhaite pas non plus cependant si, par malheur, cela arriver que ce gouvernement soit conséquent. La vérité, c’est qu’il que ce gouvernement est sur une piste dangereuse. Il veut se rattraper, en tentant de convaincre qu’il n’est pas un gouvernement faible. C’est là tout le danger. Ces précédents signes de faiblesse auront forcément un impact sur les événements à venir mais. A y voir de près, cela révèle déjà un peu soit l’absence de courage, soit le manque d’expérience des actuels tenants du pouvoir.
Il faut avoir le courage de reconnaître qu’il n’y pas encore de crise au Sénégal, donc si déjà, il y a autant d’erreurs dans la gestion de petites manifestations, il faut s’inquiéter et de manière responsable. Un allié comme Idrissa SECK a manifesté son inquiétude à la sortie de la prière de Tabaski en livrant : «Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’il n’y pas d’avancées significatives ». Au delà de toute considération politique, j’éprouve le même sentiment que lui.
Après les fêtes de Tabaski, plusieurs mouvements de grève sont prévus et aussi les populations ne sentent pas l’effort consenti par l’actuel gouvernement pour réduire le coût des denrées de première nécessité. Les ménages souffrent et il suffit de voir la manière dont ils ont affronté la fête de Tabaski. Ceux qui se paient les moutons de plus de 1 million de F CFA ne font pas 1% de la population du Sénégal.
Nos écrits animent le débat public et s’il y a une conscience de la communication publique de l’Etat, ces articles doivent être considérés comme tels étant donné que ce sont des citoyens qui expriment leur opinion, rien de plus normal dans une démocratie. Nous sommes informés de ces jeunes qui sont recrutés pour injurier les citoyens dans les forums des portails web. Cela est inutile et ceux qui les recrutent sont les premiers responsables. Ils ne sont pas démocrates et ne méritent pas d’être dans notre appareil d’Etat. A ces jeunes qui font ces besognes, je les encourage à quitter. Il y a mieux qu’injurieux des citoyens toute la journée. Vous êtes plus intelligents que ça. Dites à ceux qui vous recrutent de mettre leurs propres enfants à vos places, ils ne le feraient jamais. Donc, ce travail est ignoble, rendez leurs le tablier et allez ailleurs où vous travaillerez dignement.
Il convient d’attirer l’attention du président sur un certain nombre de faits qui me restent à la gorge tels que la déclaration de patrimoine du président. Cela ne m’a jamais convaincu et depuis lors Macky SALL est en sursis à mes yeux. La déclaration du président sur l’exécution de Sénégalais en Gambie a été inacceptable. Personne ne peut gober qu’il n’ait pas été informé au moment où les médias en parlé et normalement nos représentations diplomatiques doivent recevoir des agents de renseignements généraux qui veillent car les Etats en restent souvent aux déclarations de principes en matière de collaboration d’où la nécessité de leur présence à l’étranger.
Ces comportements sont autant de faits qui brouillent la communication gouvernementale. Il est très important de savoir qu’il y a un élément capital en matière de communication en période de crise, c’est la mémoire. Cette mémoire de la crise n’est pas la seule propriété de l’Etat mais de tous les médias et cela peut constituer un précédent dangereux. Certains parlent de l’amnésie du peuple sénégalais, il l’est à dessein. Bref, la communication d’un gouvernement doit être crédible, c’est un principe fondamental. Après six (06) mois de présidence, les contradictions se multiplient. L’ancien président a payé cher ses incohérences devant les médias.
Le régime du président Macky SALL n’a pas le droit d’échouer, car il a d’énormes chances quoi que l’on dise, il y a beaucoup d’hommes intelligents qui l’entourent, à mon sens. Les Sénégalais vivent dans des conditions terribles et avec tout l’espoir qu’ils placent sur ce régime, s’il échoue, il faudra décréter la mort de la politique au Sénégal.
Nino MENDY
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