Cette tournée effectuée dans le département de Podor avait pour objectif de faire tout d'abord l'évaluation de la campagne de saison sèche chaude 2020 qui se déroule dans cette partie de la Vallée, mais aussi de sensibiliser les agriculteurs sur la prochaine campagne hivernale pour emblaver le maximum de superficies, pour reprendre les propos du Directeur Général de la Saed.
Aboubacry Sow a visité divers casiers et périmètres rizicoles tout en se réjouissant de la situation trouvée sur place. « Vous savez qu'à Podor, le potentiel irrigable fait presque 140.000 hectares. Et sur ces 140.000 hectares, ce qui est aménagé c'est un peu moins de 30.000 hectares. Donc il y a un gap important. Et si on rapporte cette superficie aménagée aujourd'hui à la population du département de Podor, on voit que le foncier ramené par habitant est extrêmement faible. Alors, c'est ce qui justifie qu'au niveau de Podor, il faudrait qu'on améliore de manière très sensible la base productive", a dit le DG de la Saed. Il a magnifié également les performances des producteurs de ce département de Podor qui sont globalement à presque 8300 hectares emblavés en riz. Cependant, il a préconisé que des superficies qui étaient cultivées en saison sèche chaude puissent repartir pour la campagne hivernale prochaine. " Pour cela, il faudrait que l'on s'organise pour que les récoltes puissent se faire très rapidement avant l'arrivée des pluies. D'ailleurs, il y a un programme d'acquisition de moissonneuses batteuses en cours et les premières vont arriver à partir de la semaine prochaine. Nécessairement voire même impérativement, Podor aura un quota pour renforcer son parc afin que les récoltes puissent se faire rapidement pour un bon redémarrage de la campagne hivernale dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté.
De leur côté, les producteurs de riz de Podor ont saisi l'occasion pour attirer l'attention du patron de la Saed sur les aménagements et les équipements agricoles qui ont pris de l'âge. "Il y a des installations comme les stations de pompage de Nianga toujours dans le Podor qui datent de 1974 et continuent de fonctionner jusqu'à présent, donc il y a un problème. Il faut acheter d'autres équipements. Également, au niveau des aménagements comme Madina Pété, il faut les revoir. Dans certaines localités aussi, il n'y a pas de cuvettes et ce, dans toute l'île à Morphil", a renseigné Aboubacry Diallo, l'un des producteurs qui ont étalé leur liste de besoins. " Nous voulons des cuvettes, de semences de qualité, de réhabilitation de certains périmètres du département mais aussi il faut encourager les producteurs privés", a-t-il conclu tout en se réjouissant de cette visite de terrain du Dg de la Saed.
YVES TENDENG
SUD QUOTIDIEN