C’était à l’aube du 14 septembre 2004 que j’ai appris la triste nouvelle du décès de Mawade WADE, un monument du football.
Je sais combien Vous, de Saint-Louis du Sénégal, Vous, frères africains, Vous sportifs du monde, Vous lui étiez attaché et le choc que cette disparition continue de vous causer, en vous souvenant de lui,
C’est d’autant plus terrible que personne ne peut remplacer celui que vous aviez aimé, quels que soient les mots que j’ai envie d’employer pour vous aider à supporter cette inadmissible et éternelle absence.
En effet, Saint-Louis, le Sénégal, l’Afrique ont perdu un homme de conviction, fidèle à sa lignée .Ce ne sont pas par ses prouesses techniques sur les terrains de football que sa renommée est faite. Qu’il lui soit donné de conquérir l’admiration des gens. C’est par son amour du foot et par la connaissance des conditions de la beauté du foot que son discours ne laissait personne indifférent. Chez lui, toute entrée en matière était attirance, sans violence, comme un tourbillon.
Sa solennité surprend, tient l’esprit en éveil, et lentement, peu à peu, il déroule sa théorie. L’auditoire lié par le vertige est contraint de le suivre dans ses entrainantes déductions. Aucun homme n’a raconté avec plus de magie, plus de chaleur, de sa voix inimitable ce qu’est le football. C’était un homme de famille, un homme de labeur, un homme d’ordre dur envers lui même et envers les autres.
Ce Saint-Louisien nourri du coran avec une virile tendresse n’admettait pas la réplique. Le ricanement des esprits forts lui faisait horreur par-dessus tout . Né sans haine, il a vécu sans aigreur, fier de sa race et de son sang impétueux qui l’attachait à tout et qui ne le retenait en rien. C’était l’homme d’une lignée avant d’être l’homme d’une aventure .Il n’a jamais caché ses origines .Il est né du peuple comme on nait prince.
Mon ami était un chef d’œuvre du peuple sénégalais, raisonneur en diable, tète brulée, rouspéteur, mais toujours aussi franc qu’honnête. Il a toujours tiré de son seul fonds culturel et sportif tout ce qu’il sait, il a aussi expérimenté tout ce qu’il disait et le moment venu de s’exprimer, du premier coup, il trouve sa veine sans avoir besoin de recourir à des citations. Son style était d’un tout autre ordre, inimitable et personnel. Ma, avec sa verve drue était un poids lourd, un plébéien au franc parler. Ce qu’il visait, c’étaient des Idées, non des personnes .Fidele en amitié, il aimait sentir les coudes, lui, l’ami des idées claires.
Mon ami , nous avons connu la peur et la honte de la peur qui nous rendrait ,de crainte que les autres ne présentent notre secret . Nous avons grelotté de froid, Nous avons parlé dans le feu de cette colère qui blesse, qui se réjouit de blesser et qui ne laisse ensuite que regrets stériles. Nous avons désiré, peiné, vécu des jours heureux et des jours sombres. Nous avons beaucoup rêvé mais hélas, aujourd’hui, ce rêve s’est évanoui.
Aussi voudrais simplement vous dire, à Vous qui l’aviez aimé, que je partage encore votre douleur et qu’avec vous, j’espère voir cette épreuve s’effacer, non pas dans un impossible oubli mais dans une sérénité retrouvée : le cours de l’existence se termine inéluctablement un jour et même si l’on désire toujours que ce soit le plus tard possible, ce jour finit toujours par arriver.
Adieu, Mon ami, Que la terre de Thiaka Ndiaye te soit légère .Tant que je serai sur terre, je ne cesserai de prier pour toi .Que le tout puissant t’accueille dans son paradis.
Bapo Ba, un fidèle ami sportif
Je sais combien Vous, de Saint-Louis du Sénégal, Vous, frères africains, Vous sportifs du monde, Vous lui étiez attaché et le choc que cette disparition continue de vous causer, en vous souvenant de lui,
C’est d’autant plus terrible que personne ne peut remplacer celui que vous aviez aimé, quels que soient les mots que j’ai envie d’employer pour vous aider à supporter cette inadmissible et éternelle absence.
En effet, Saint-Louis, le Sénégal, l’Afrique ont perdu un homme de conviction, fidèle à sa lignée .Ce ne sont pas par ses prouesses techniques sur les terrains de football que sa renommée est faite. Qu’il lui soit donné de conquérir l’admiration des gens. C’est par son amour du foot et par la connaissance des conditions de la beauté du foot que son discours ne laissait personne indifférent. Chez lui, toute entrée en matière était attirance, sans violence, comme un tourbillon.
Sa solennité surprend, tient l’esprit en éveil, et lentement, peu à peu, il déroule sa théorie. L’auditoire lié par le vertige est contraint de le suivre dans ses entrainantes déductions. Aucun homme n’a raconté avec plus de magie, plus de chaleur, de sa voix inimitable ce qu’est le football. C’était un homme de famille, un homme de labeur, un homme d’ordre dur envers lui même et envers les autres.
Ce Saint-Louisien nourri du coran avec une virile tendresse n’admettait pas la réplique. Le ricanement des esprits forts lui faisait horreur par-dessus tout . Né sans haine, il a vécu sans aigreur, fier de sa race et de son sang impétueux qui l’attachait à tout et qui ne le retenait en rien. C’était l’homme d’une lignée avant d’être l’homme d’une aventure .Il n’a jamais caché ses origines .Il est né du peuple comme on nait prince.
Mon ami était un chef d’œuvre du peuple sénégalais, raisonneur en diable, tète brulée, rouspéteur, mais toujours aussi franc qu’honnête. Il a toujours tiré de son seul fonds culturel et sportif tout ce qu’il sait, il a aussi expérimenté tout ce qu’il disait et le moment venu de s’exprimer, du premier coup, il trouve sa veine sans avoir besoin de recourir à des citations. Son style était d’un tout autre ordre, inimitable et personnel. Ma, avec sa verve drue était un poids lourd, un plébéien au franc parler. Ce qu’il visait, c’étaient des Idées, non des personnes .Fidele en amitié, il aimait sentir les coudes, lui, l’ami des idées claires.
Mon ami , nous avons connu la peur et la honte de la peur qui nous rendrait ,de crainte que les autres ne présentent notre secret . Nous avons grelotté de froid, Nous avons parlé dans le feu de cette colère qui blesse, qui se réjouit de blesser et qui ne laisse ensuite que regrets stériles. Nous avons désiré, peiné, vécu des jours heureux et des jours sombres. Nous avons beaucoup rêvé mais hélas, aujourd’hui, ce rêve s’est évanoui.
Aussi voudrais simplement vous dire, à Vous qui l’aviez aimé, que je partage encore votre douleur et qu’avec vous, j’espère voir cette épreuve s’effacer, non pas dans un impossible oubli mais dans une sérénité retrouvée : le cours de l’existence se termine inéluctablement un jour et même si l’on désire toujours que ce soit le plus tard possible, ce jour finit toujours par arriver.
Adieu, Mon ami, Que la terre de Thiaka Ndiaye te soit légère .Tant que je serai sur terre, je ne cesserai de prier pour toi .Que le tout puissant t’accueille dans son paradis.
Bapo Ba, un fidèle ami sportif