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L'ex ministre du tourisme
"J'ai conçu un plan de relance du tourisme sur les 5 ans à venir, à hauteur de 100 millions d'euros. En travaillant avec le président Macky Sall, j'ai constaté à quel point il pense à l'ensemble du pays. Or, c'est un plan qui prend en compte la diversité du Sénégal. Si le pays utilise mon plan, le tourisme va décoller. Le budget du ministère du Tourisme, c'était 1 million d'euros, alors que ce secteur représente près de 60 % du PIB. C'est ridicule ! Moi, je suis arrivé à obtenir presque 3 millions d'euros pour 2014."
Le visa obligatoire pour les étrangers
"C'est une décision communautaire, prise au niveau de la Cedeao. Le Sénégal est signataire depuis 2007, mais cela a mis du temps à se mettre en place. Moi, j'ai plaidé pour une année d'exonération pour les touristes. Et je l'ai obtenue, jusqu'en mai 2014. Cela dit, je pense que le visa biométrique est contraignant, il aurait fallu des vignettes, plus faciles d'usage, que l'on aurait achetées à l'arrivée dans le pays et qui auraient donné du travail à la population, fabrication, administration..."
Le continent africain
"Il faut que l'on aille vers ce que j'appelle la "Nouvelle Afrique", "New Africa", c'est une mentalité qui passe par une harmonisation. Il y a les pays avec des coups d'État, et puis les pays bons élèves. J'ai créé depuis quelques années avec ces derniers un réseau que je veux développer, une forme de panafricanisme avec ce qui se fait de meilleur."
France et Afrique
"Chaque pays a ses propres problèmes, la France continue à être présente en Afrique, mais chacun regarde d'abord chez soi. J'ai beaucoup apprécié l'intervention de François Hollande au niveau du Mali, c'était nécessaire pour redonner la dignité aux Maliens. Mais cette France-là connaît les limites de son implication. Dans toute intervention, il y a des batailles de positionnement, mais on n'est plus dans les années 70 : la Chine est là, l'Asie, le Golfe, ceux-là n'ont pas les restrictions que nous avons, ils aident. Mais je redis que le rôle que la France a joué pour le Mali a été bénéfique dans tous les domaines."
L'avenir politique
"J'avais besoin de liberté pour reprendre ma carrière musicale, mais ce recul me permettra d'aider davantage mon pays. Je vais reprendre contact avec mon mouvement politique et aller vers un avenant de l'accord que nous avons avec le président Macky Sall afin que je puisse le relancer et y poursuivre mes activités."
Youssou président ?
"C'est une question gênante. Nous ne sommes pas à la veille d'élections. Je suis aux côtés du président Macky, je fais tout mon possible pour qu'il réussisse, on est ensemble, il n'y a pas de quiproquo. Mais je reste dans la politique, je suis ambitieux. Et capable de gérer l'Afrique."
LePoint
"J'ai conçu un plan de relance du tourisme sur les 5 ans à venir, à hauteur de 100 millions d'euros. En travaillant avec le président Macky Sall, j'ai constaté à quel point il pense à l'ensemble du pays. Or, c'est un plan qui prend en compte la diversité du Sénégal. Si le pays utilise mon plan, le tourisme va décoller. Le budget du ministère du Tourisme, c'était 1 million d'euros, alors que ce secteur représente près de 60 % du PIB. C'est ridicule ! Moi, je suis arrivé à obtenir presque 3 millions d'euros pour 2014."
Le visa obligatoire pour les étrangers
"C'est une décision communautaire, prise au niveau de la Cedeao. Le Sénégal est signataire depuis 2007, mais cela a mis du temps à se mettre en place. Moi, j'ai plaidé pour une année d'exonération pour les touristes. Et je l'ai obtenue, jusqu'en mai 2014. Cela dit, je pense que le visa biométrique est contraignant, il aurait fallu des vignettes, plus faciles d'usage, que l'on aurait achetées à l'arrivée dans le pays et qui auraient donné du travail à la population, fabrication, administration..."
Le continent africain
"Il faut que l'on aille vers ce que j'appelle la "Nouvelle Afrique", "New Africa", c'est une mentalité qui passe par une harmonisation. Il y a les pays avec des coups d'État, et puis les pays bons élèves. J'ai créé depuis quelques années avec ces derniers un réseau que je veux développer, une forme de panafricanisme avec ce qui se fait de meilleur."
France et Afrique
"Chaque pays a ses propres problèmes, la France continue à être présente en Afrique, mais chacun regarde d'abord chez soi. J'ai beaucoup apprécié l'intervention de François Hollande au niveau du Mali, c'était nécessaire pour redonner la dignité aux Maliens. Mais cette France-là connaît les limites de son implication. Dans toute intervention, il y a des batailles de positionnement, mais on n'est plus dans les années 70 : la Chine est là, l'Asie, le Golfe, ceux-là n'ont pas les restrictions que nous avons, ils aident. Mais je redis que le rôle que la France a joué pour le Mali a été bénéfique dans tous les domaines."
L'avenir politique
"J'avais besoin de liberté pour reprendre ma carrière musicale, mais ce recul me permettra d'aider davantage mon pays. Je vais reprendre contact avec mon mouvement politique et aller vers un avenant de l'accord que nous avons avec le président Macky Sall afin que je puisse le relancer et y poursuivre mes activités."
Youssou président ?
"C'est une question gênante. Nous ne sommes pas à la veille d'élections. Je suis aux côtés du président Macky, je fais tout mon possible pour qu'il réussisse, on est ensemble, il n'y a pas de quiproquo. Mais je reste dans la politique, je suis ambitieux. Et capable de gérer l'Afrique."
LePoint
