Aux dernières législatives, le département de Saint-Louis a basculé dans l’opposition. Est-ce que ça a été une surprise pour vous ?
En tout cas, au regard de l’évolution sur le plan statistique, aux élections locales nous avions 41%, Mary Teuw Niane avait 12% et Yewwi Askan Wi avait 37%. Les chiffres de l’opposition agrégés avec l’appel de Mary Teuw Niane à voter l’opposition faisaient que l’opposition devenait majoritaire. Une question dont nous n’avions pas suffisamment tenu compte dans BBY, en terme de stratégies et en terme de démarches aussi. Parce que je pense que juste après l’élection territoriale, il était encore possible de faire revenir quelqu’un comme Mary Teuw Niane au niveau de la majorité présidentielle. Je me demande d’ailleurs est-ce que l’ensemble des démarches et procédures ont été utilisées pour faire revenir Mary Teuw Niane dans la majorité.
Le fait qu’il se soit déterminé à une dizaine de jours des législatives pour appeler à voter l’inter-coalition Yewwi-Wallu, a été décisif pour le basculement du département de Saint-Louis dans l’opposition. Ensuite, il s’y ajoute d’autres affaires qui avaient été soulevées et des dossiers judiciaires qui ont concerné le maire de Saint-Louis vis-à-vis de certains citoyens.
Quelle lecture faites-vous de la posture de Mary Teuw Niane à la veille des législatives ?
Je crois que ce sont des questions de responsabilité individuelle et personnelle. À un moment, il a jugé qu’il ne se retrouvait plus définitivement dans le camp présidentiel, il a commencé par démissionner au niveau de son poste de PCA, et ensuite il a appelé à voter Yewwi, je crois que c’était pour lui de marquer définitivement sa rupture avec la majorité présidentielle, notamment BBY.
Saint-Louis a basculé dans l’opposition, quel sort pour Mansour Faye ?
Rires… ça je ne saurais le dire, mais en tout cas, Mansour est le maire de Saint-Louis, donc il continue à exercer ses fonctions et il est le coordinateur au niveau départemental et communal de BBY. De ce point de vue là, il faut tirer les enseignements, faire le bilan de quels ont été les facteurs déterminant de cette défaite et les tirer avec tout le monde. Parce que je pense que aussi au niveau de Saint-Louis, il y a plusieurs forces, mais aussi il y a plusieurs composantes de plusieurs personnalités dans BBY. Et je ne pense pas que le niveau de mobilisation que BBY avait du temps de la présidentielle et des législatives de 2017 soit le même niveau de mobilisation au niveau de BBY.
Donc, je pense qu’il y a des problèmes internes au niveau de BBY et dont le bilan doit être tiré par l’ensemble des acteurs concernés, moi y compris. Tirer ce bilan mais aussi faire une analyse froide et lucide de la situation et dégager une stratégie pour en fait inverser la tendance lors de la prochaine présidentielle.
Mansour Faye aura-t-il toujours cette légitimité politique de rester dans le gouvernement ?
Non… Non ! Je crois que ça relève du président de la République. C’est lui qui nomme aux emplois civils et militaires et je crois qu’il faut faire une lecture assez compréhensible de la situation actuelle qui fait que nous sommes dans un contexte un peu général de difficultés à l’échelle du pays. Et ce contexte est lié à la situation sociale, économique et à l’inflation. Tout cela crée des conditions de vote presque sanction et même protestataires vis-à-vis des populations.
Et à partir de là, je crois que même dans les sanctions à prendre au niveau politique, du point de vue du gouvernement et certains postes politiques, il y a une lecture assez fine à faire pour éviter de faire des ruptures d’équilibre. Parce que quand on voit l’équilibre des forces aujourd’hui sur le plan politique entre BBY et Yewwi, BBY ne peut plus se permettre de provoquer des départs d’éléments qui ont une base assez importante au niveau de la coalition. Même si ces personnes ont perdu au niveau de leurs bases et nous n’avons pas aussi beaucoup de temps d’ici 2024 pour créer des leaders capables de gagner.
Maintenant, ce qu’il faut faire, c’est essayer de rassembler. Parce que ceux qui ont perdu n’ont pas créé les conditions de mobiliser toutes les forces qui étaient dans leur camp et qui pouvaient créer les conditions d’une victoire. Ça c’est la première chose et la deuxième chose, ce sont les erreurs sur le plan tactique et stratégique sur le terrain. Je pense que c’est un bilan à tirer particulièrement à Saint-Louis.
Ce que je recommande à Mansour Faye, c’est de convoquer l’ensemble des leaders et représentants de BBY au cours d’une réunion où les gens vont se retrouver à huis clos et faire une espèce de conclave et tirer tout cela au clair afin de créer les conditions d'une remobilisation pour une victoire en 2024.
Avec DAKARACTU
En tout cas, au regard de l’évolution sur le plan statistique, aux élections locales nous avions 41%, Mary Teuw Niane avait 12% et Yewwi Askan Wi avait 37%. Les chiffres de l’opposition agrégés avec l’appel de Mary Teuw Niane à voter l’opposition faisaient que l’opposition devenait majoritaire. Une question dont nous n’avions pas suffisamment tenu compte dans BBY, en terme de stratégies et en terme de démarches aussi. Parce que je pense que juste après l’élection territoriale, il était encore possible de faire revenir quelqu’un comme Mary Teuw Niane au niveau de la majorité présidentielle. Je me demande d’ailleurs est-ce que l’ensemble des démarches et procédures ont été utilisées pour faire revenir Mary Teuw Niane dans la majorité.
Le fait qu’il se soit déterminé à une dizaine de jours des législatives pour appeler à voter l’inter-coalition Yewwi-Wallu, a été décisif pour le basculement du département de Saint-Louis dans l’opposition. Ensuite, il s’y ajoute d’autres affaires qui avaient été soulevées et des dossiers judiciaires qui ont concerné le maire de Saint-Louis vis-à-vis de certains citoyens.
Quelle lecture faites-vous de la posture de Mary Teuw Niane à la veille des législatives ?
Je crois que ce sont des questions de responsabilité individuelle et personnelle. À un moment, il a jugé qu’il ne se retrouvait plus définitivement dans le camp présidentiel, il a commencé par démissionner au niveau de son poste de PCA, et ensuite il a appelé à voter Yewwi, je crois que c’était pour lui de marquer définitivement sa rupture avec la majorité présidentielle, notamment BBY.
Saint-Louis a basculé dans l’opposition, quel sort pour Mansour Faye ?
Rires… ça je ne saurais le dire, mais en tout cas, Mansour est le maire de Saint-Louis, donc il continue à exercer ses fonctions et il est le coordinateur au niveau départemental et communal de BBY. De ce point de vue là, il faut tirer les enseignements, faire le bilan de quels ont été les facteurs déterminant de cette défaite et les tirer avec tout le monde. Parce que je pense que aussi au niveau de Saint-Louis, il y a plusieurs forces, mais aussi il y a plusieurs composantes de plusieurs personnalités dans BBY. Et je ne pense pas que le niveau de mobilisation que BBY avait du temps de la présidentielle et des législatives de 2017 soit le même niveau de mobilisation au niveau de BBY.
Donc, je pense qu’il y a des problèmes internes au niveau de BBY et dont le bilan doit être tiré par l’ensemble des acteurs concernés, moi y compris. Tirer ce bilan mais aussi faire une analyse froide et lucide de la situation et dégager une stratégie pour en fait inverser la tendance lors de la prochaine présidentielle.
Mansour Faye aura-t-il toujours cette légitimité politique de rester dans le gouvernement ?
Non… Non ! Je crois que ça relève du président de la République. C’est lui qui nomme aux emplois civils et militaires et je crois qu’il faut faire une lecture assez compréhensible de la situation actuelle qui fait que nous sommes dans un contexte un peu général de difficultés à l’échelle du pays. Et ce contexte est lié à la situation sociale, économique et à l’inflation. Tout cela crée des conditions de vote presque sanction et même protestataires vis-à-vis des populations.
Et à partir de là, je crois que même dans les sanctions à prendre au niveau politique, du point de vue du gouvernement et certains postes politiques, il y a une lecture assez fine à faire pour éviter de faire des ruptures d’équilibre. Parce que quand on voit l’équilibre des forces aujourd’hui sur le plan politique entre BBY et Yewwi, BBY ne peut plus se permettre de provoquer des départs d’éléments qui ont une base assez importante au niveau de la coalition. Même si ces personnes ont perdu au niveau de leurs bases et nous n’avons pas aussi beaucoup de temps d’ici 2024 pour créer des leaders capables de gagner.
Maintenant, ce qu’il faut faire, c’est essayer de rassembler. Parce que ceux qui ont perdu n’ont pas créé les conditions de mobiliser toutes les forces qui étaient dans leur camp et qui pouvaient créer les conditions d’une victoire. Ça c’est la première chose et la deuxième chose, ce sont les erreurs sur le plan tactique et stratégique sur le terrain. Je pense que c’est un bilan à tirer particulièrement à Saint-Louis.
Ce que je recommande à Mansour Faye, c’est de convoquer l’ensemble des leaders et représentants de BBY au cours d’une réunion où les gens vont se retrouver à huis clos et faire une espèce de conclave et tirer tout cela au clair afin de créer les conditions d'une remobilisation pour une victoire en 2024.
Avec DAKARACTU