Les images sont devenues virales sur la toile. Une jeune demoiselle, fourrée dans une djellaba noire assortie de perles couvrant le long de sa tenue, est assise sur une chaise. Un voile rouge sang couvre une bonne partie de son corps, de la tête, il tombe sur les épaules. La dame au teint émaillé de taches noires tend légèrement la main qui porte les stigmates de l’hyperpigmentation.
Dans la foulée, une autre, qui porte des gants blancs médicaux jetables, est en train de retirer la seringue. Elle recolle la peau de la patiente avec un bandage. Cette dernière vient de prendre sa première dose d’injection de produits dépigmentants.
Toute satisfaite de la perfusion. «Machallah ! C’est la première séance d’injection de ma cliente. Elle était venue avec beaucoup d’imperfections. Les crèmes avaient gâté sa peau. Donc, c’est sa série d’injections. Elle a quelque chose de rare. Ce qui me plait chez cette cliente, c’est qu’avec une boîte d’injections, elle a des résultats satisfaisants. Patientez jusqu’à la fin de la vidéo, vous allez voir», suggère-t-elle. Juste à côté, apparaît une autre femme debout sur sa chemise, en train de manipuler la tubulure full set pour pomper le liquide jaunâtre. La scène fait froid dans le dos.
Dans une autre vidéo, la même dame est en train de faire une injection intraveineuse. Plongée dans son élément. La propriétaire de la boutique de beauté passe son temps à faire des injections intraveineuses. D’autres images dévoilent une jeune fille au teint un peu clair assise sur son jean bleu. Le garrot placé, elle tend verticalement le bras, un gros élastique serré pour mieux voir la veine. Tandis qu’une autre, munie de ses gants, pique la seringue dans sa veine. En retirant l’objet. Le sang gicle. Puis la plaie disparait sous un bandage soigneusement placé. Sur un pied sous perfusion est accrochée une poche contenant du liquide jaunâtre.
Par peur de se tailler la peau, elle ne fait plus linge
Un matin aux Almadies 2 de Keur Massar, les rues et ruelles du quartier sont dégagées. Les voies sauvages de la latérite rougeâtre et poussiéreuse campent le décor. Des pots de fleurs sont exposés devant les habitats. A quelques pas de la station, une jeune dame est sur le point d’ouvrir la porte de son salon à Bés bi et Emedia.sn. Juste à l’entrée, une fille est royalement calfeutrée. Les pieds posés sur une table à verre, Tako Sow savoure sa tasse de jus. Sur sa culotte cargo, la télécommande entre les mains, elle fait défiler l’écran. Derrière ce confort se cache une dame traumatisée. «Cela fait deux mois que je soigne ma plaie au niveau du poignet. A la base, c’est une petite plaie que j’ai eue du mal à soigner. Malgré les pansements, elle se taille une surface dans ma chair. Avant, je faisais le linge mais avec cette injection, je n’en fais plus», s’apitoie-t-elle, le visage crispé.
Tako Sow porte les stigmates de sa dernière blessure qui a du mal à se cicatriser. Elle a une ouverture au niveau du poignet gauche. En faisant le linge, elle s’est ouverte la peau et depuis lors, la plaie ne se cicatrise pas. Après diagnostic, le résultat médical sonne comme un couperet. «Je souffre de diabète, c’est ce qui ressort de mon bulletin médical. Le médecin m’a suggérée de faire attention quand je fais le linge car certaines ouvertures peuvent me coûter cher. Je regrette, si c’était à refaire je ne ferai pas d’injection», regrette la jeune demoiselle, une perruque à l’afro sur la tête.
Atteint psychologiquement, Tako a même peur de laver ses sous- vêtements. «J’ai dû embaucher une jeune fille juste pour laver mes petites culottes. Je sais que c’est très intime. Mais que faire ? Je ne veux pas prendre le risque de me blesser à nouveau. Chaque semaine, je décaisse 3000 francs, soit 12000 par mois», regrette-t-elle, les yeux derrière une paire de lunettes.
Adama Touré est une secrétaire dans une société de la place. La jeune mariée est très consciente des dangers de la dépigmentation. Titulaire d’un master en bureautique, Adama, assise sur une chaise, les jambes croisées, s’épanche sur ses goûts.
«Mon mari aime la peau métissée, par conséquent, je dois répondre aux exigences de mon homme d’autant plus que c’est lui qui assure la facture», assume-t-elle en pianotant sur le clavier de sa machine. La secrétaire de teint clair n’a pas fait trois mois de traitement pour avoir un teint métissé. «Certes mon mari a une faiblesse pour la peau claire. Mais pour être honnête, je me suis toujours dépigmentée la peau. Mais c’est en France que j’ai fait l’injection avec des spécialistes», raconte-t-elle. Avant de passer à sa philosophie de l’existence. «La vie est une question de choix. Et le plus important, c’est de l’assumer. Mes produits sont haut de gamme. Les effets secondaires sont minimes», justifie-t-elle.
Bés bi et Emedia.sn
Dans la foulée, une autre, qui porte des gants blancs médicaux jetables, est en train de retirer la seringue. Elle recolle la peau de la patiente avec un bandage. Cette dernière vient de prendre sa première dose d’injection de produits dépigmentants.
Toute satisfaite de la perfusion. «Machallah ! C’est la première séance d’injection de ma cliente. Elle était venue avec beaucoup d’imperfections. Les crèmes avaient gâté sa peau. Donc, c’est sa série d’injections. Elle a quelque chose de rare. Ce qui me plait chez cette cliente, c’est qu’avec une boîte d’injections, elle a des résultats satisfaisants. Patientez jusqu’à la fin de la vidéo, vous allez voir», suggère-t-elle. Juste à côté, apparaît une autre femme debout sur sa chemise, en train de manipuler la tubulure full set pour pomper le liquide jaunâtre. La scène fait froid dans le dos.
Dans une autre vidéo, la même dame est en train de faire une injection intraveineuse. Plongée dans son élément. La propriétaire de la boutique de beauté passe son temps à faire des injections intraveineuses. D’autres images dévoilent une jeune fille au teint un peu clair assise sur son jean bleu. Le garrot placé, elle tend verticalement le bras, un gros élastique serré pour mieux voir la veine. Tandis qu’une autre, munie de ses gants, pique la seringue dans sa veine. En retirant l’objet. Le sang gicle. Puis la plaie disparait sous un bandage soigneusement placé. Sur un pied sous perfusion est accrochée une poche contenant du liquide jaunâtre.
Par peur de se tailler la peau, elle ne fait plus linge
Un matin aux Almadies 2 de Keur Massar, les rues et ruelles du quartier sont dégagées. Les voies sauvages de la latérite rougeâtre et poussiéreuse campent le décor. Des pots de fleurs sont exposés devant les habitats. A quelques pas de la station, une jeune dame est sur le point d’ouvrir la porte de son salon à Bés bi et Emedia.sn. Juste à l’entrée, une fille est royalement calfeutrée. Les pieds posés sur une table à verre, Tako Sow savoure sa tasse de jus. Sur sa culotte cargo, la télécommande entre les mains, elle fait défiler l’écran. Derrière ce confort se cache une dame traumatisée. «Cela fait deux mois que je soigne ma plaie au niveau du poignet. A la base, c’est une petite plaie que j’ai eue du mal à soigner. Malgré les pansements, elle se taille une surface dans ma chair. Avant, je faisais le linge mais avec cette injection, je n’en fais plus», s’apitoie-t-elle, le visage crispé.
Tako Sow porte les stigmates de sa dernière blessure qui a du mal à se cicatriser. Elle a une ouverture au niveau du poignet gauche. En faisant le linge, elle s’est ouverte la peau et depuis lors, la plaie ne se cicatrise pas. Après diagnostic, le résultat médical sonne comme un couperet. «Je souffre de diabète, c’est ce qui ressort de mon bulletin médical. Le médecin m’a suggérée de faire attention quand je fais le linge car certaines ouvertures peuvent me coûter cher. Je regrette, si c’était à refaire je ne ferai pas d’injection», regrette la jeune demoiselle, une perruque à l’afro sur la tête.
Atteint psychologiquement, Tako a même peur de laver ses sous- vêtements. «J’ai dû embaucher une jeune fille juste pour laver mes petites culottes. Je sais que c’est très intime. Mais que faire ? Je ne veux pas prendre le risque de me blesser à nouveau. Chaque semaine, je décaisse 3000 francs, soit 12000 par mois», regrette-t-elle, les yeux derrière une paire de lunettes.
Adama Touré est une secrétaire dans une société de la place. La jeune mariée est très consciente des dangers de la dépigmentation. Titulaire d’un master en bureautique, Adama, assise sur une chaise, les jambes croisées, s’épanche sur ses goûts.
«Mon mari aime la peau métissée, par conséquent, je dois répondre aux exigences de mon homme d’autant plus que c’est lui qui assure la facture», assume-t-elle en pianotant sur le clavier de sa machine. La secrétaire de teint clair n’a pas fait trois mois de traitement pour avoir un teint métissé. «Certes mon mari a une faiblesse pour la peau claire. Mais pour être honnête, je me suis toujours dépigmentée la peau. Mais c’est en France que j’ai fait l’injection avec des spécialistes», raconte-t-elle. Avant de passer à sa philosophie de l’existence. «La vie est une question de choix. Et le plus important, c’est de l’assumer. Mes produits sont haut de gamme. Les effets secondaires sont minimes», justifie-t-elle.
Bés bi et Emedia.sn