Xi Jinping, qualifié de « joueur de poker » par Donald Trump, entame une partie cruciale en Afrique ce samedi. Sur ce continent, la Chine est depuis plus de dix ans le premier partenaire commercial, grâce à ses prêts notamment. Et Pékin entend bien continuer d'avancer ses pions.
Objectif : asseoir son emprise sur les ressources naturelles et trouver de nouveaux marchés, écouler ses surcapacités, notamment dans la construction. Pour faciliter le commerce, l'homme fort de Pékin mise sur les Nouvelles Routes de la soie, qui doivent relier l’Asie à l’Europe et à l’Afrique.
Exemple avec le Sénégal, première étape du président Xi. Plusieurs accords de coopération devraient y être signés, vraisemblablement dans le secteur des infrastructures. La Chine finance notamment la construction du plus grand projet routier du pays : une autoroute entre Dakar et Touba, pour un coût de 700 millions d’euros.
Il y a aussi le parc industriel de Diamniadio. Pékin finance plusieurs grands projets du « Plan Sénégal émergent », engagé par Macky Sall, avec à la clé des contrats souvent attribués aux entreprises chinoises. Et ces investissements pourraient encore augmenter avec les récentes découvertes sénégalaises d'hydrocarbures.
Un bon exemple de la méthode chinoise sur le continent africain
Le Sénégal ne fait pas partie des « gros » partenaires de la Chine sur le continent. Les échanges sont bien plus conséquents avec l'Afrique du Sud, la RDC ou le Ghana. Mais Dakar et Pékin tissent depuis 2005, année où Dakar a tourné le dos à Taïwan pour renouer avec la Chine, des liens toujours plus étroits.
Le Sénégal importe d'ailleurs massivement des produits manufacturés de Chine et y exporte ses arachides. Mais les liens vont au-delà du commerce. Le Musée des civilisations noires de Dakar qui devrait être inauguré à la fin de l'année, est financé lui aussi par la Chine.
Cette visite, la deuxième d'un président chinois en neuf ans à Dakar, sera d'ailleurs aussi l'occasion d'inaugurer en grande pompe d'une nouvelle arène de lutte, en banlieue de Dakar, construite et financée, là encore, par la Chine.
Mais pour l'heure, Pékin ne se fait pas prier pour remplir le vide laissé par l’Occident, écrit le journal officiel Global Times : « Le président américain Donald Trump traite les nations africaines comme des "pays de merde", preuve que les élites occidentales ont toujours tendance à discriminer l’Afrique. Alors que la Chine considère le continent comme une terre pleine de promesses. »
Le risque pour l’Afrique : dépendre de plus en plus de la Chine, qui détient une grande partie de sa dette.
RFI
Objectif : asseoir son emprise sur les ressources naturelles et trouver de nouveaux marchés, écouler ses surcapacités, notamment dans la construction. Pour faciliter le commerce, l'homme fort de Pékin mise sur les Nouvelles Routes de la soie, qui doivent relier l’Asie à l’Europe et à l’Afrique.
Exemple avec le Sénégal, première étape du président Xi. Plusieurs accords de coopération devraient y être signés, vraisemblablement dans le secteur des infrastructures. La Chine finance notamment la construction du plus grand projet routier du pays : une autoroute entre Dakar et Touba, pour un coût de 700 millions d’euros.
Il y a aussi le parc industriel de Diamniadio. Pékin finance plusieurs grands projets du « Plan Sénégal émergent », engagé par Macky Sall, avec à la clé des contrats souvent attribués aux entreprises chinoises. Et ces investissements pourraient encore augmenter avec les récentes découvertes sénégalaises d'hydrocarbures.
Un bon exemple de la méthode chinoise sur le continent africain
Le Sénégal ne fait pas partie des « gros » partenaires de la Chine sur le continent. Les échanges sont bien plus conséquents avec l'Afrique du Sud, la RDC ou le Ghana. Mais Dakar et Pékin tissent depuis 2005, année où Dakar a tourné le dos à Taïwan pour renouer avec la Chine, des liens toujours plus étroits.
Le Sénégal importe d'ailleurs massivement des produits manufacturés de Chine et y exporte ses arachides. Mais les liens vont au-delà du commerce. Le Musée des civilisations noires de Dakar qui devrait être inauguré à la fin de l'année, est financé lui aussi par la Chine.
Cette visite, la deuxième d'un président chinois en neuf ans à Dakar, sera d'ailleurs aussi l'occasion d'inaugurer en grande pompe d'une nouvelle arène de lutte, en banlieue de Dakar, construite et financée, là encore, par la Chine.
Mais pour l'heure, Pékin ne se fait pas prier pour remplir le vide laissé par l’Occident, écrit le journal officiel Global Times : « Le président américain Donald Trump traite les nations africaines comme des "pays de merde", preuve que les élites occidentales ont toujours tendance à discriminer l’Afrique. Alors que la Chine considère le continent comme une terre pleine de promesses. »
Le risque pour l’Afrique : dépendre de plus en plus de la Chine, qui détient une grande partie de sa dette.
RFI