« On avait dit que celui qui gagne doit avoir au moinsle quart des électeurs. Les gens ne savent pas ce que c’est. Quand Senghor l’avaitinstitué, c’est parce qu’il avait peur du boycott. Il a alors dit qu’aucunprésident ne peut être élu sans le quart des électeurs. Quand Abdou Diouf estvenu, il l’a enlevé en 1998.
Nous y avons ajouté les 50%. Quand les gens sontallés manifester le 23 juin, nous avions pensé que ce serait dans la paix,comme nous avions fait le 19 mars. Nous avons fait une erreur. Nous adversairesavaient préparé leur coup et voulaient mettre le feu à l’Assemblée nationale,devant les yeux du monde entier. Les forces de l’ordre s’y sont opposées sanseffusion de sang. J’ai dit au Premier ministre et au ministre de l’Intérieurque quand quelqu’un veut marcher, il faut le laisser. Du temps du Ps, ce droitn’existait pas. On ne pouvait pas marcher sans autorisation. J’ai changé laloi, en disant qu’il faut au moins prévenir les autorités. Donc les deuxsystèmes sont diamétralement opposés. Une qui nécessite une autorisation, uneautre qui ne nécessite aucune autorisation. J’avais pensé qu’en venant à lamanifestation, ils allaient s’exprimer et c’est tout. Mais des gens s’étaientinfiltrés dans le pays pour piller, brûler et voler. Des gens avaient étéarrêtés, puis relâchés. Mais le 27, ils ont encore frappé, brûlé, jusqu’àblesser des gens. Nous en avons arrêté certains. Ces auteurs sont desmercenaires payés. Ils ont commencé à parler et nous allons remonter jusqu’auxcerveaux et aux commanditaires pour les punir.
« C’est en tout cas ma position et celle du procureur qui dépend de nous.Ceux qui ont entrepris des démarches m’ont demandé de libérer les manifestantsdu 23 juin. Mais ils m’ont dit que ceux qui ont manifesté le 27 ne sont pasconcernés, ils ne parlent pas d’eux. J’ai dit que je ne peux pas penser quecette opposition que je connais peut commanditer de tels actes. Pour revenir àcette date à laquelle le projet devait être voté, quand j’ai vu que même parmimes alliés, il y en a qui n’avaient pas compris le sens de ce projet, j’aicompris qu’il y avait une erreur. Il n’y a pas eu assez de communication sur lesujet. Pour nous, c’était très simple, élire un président et un vice-présidentsur une même liste. Mais nous nous sommes trompés. Des marabouts sontintervenus pour me dire qu’étant à la tête du pays, ils me demandaient que jedevais tout faire pour que la sérénité revienne. J’ai discuté avec le présidentMamadou Seck et finalement, je lui ai demandé de retirer le projet jusqu’à laprochaine fois, jusqu’au moment où ceux pour qui nous faisons cette propositioncomprennent. Il m’avait même dit que les députés étaient prêts à voter si jeramenais les 25%. J’ai dit non, parce que l’opposition allait entretenir l’amalgame.« Les opposants entretiennent des faussetés, pour dire que je ne peux pasme présenter. Ils sont même allés voir des marabouts. Les marabouts leur ontdit mais pourquoi, puisqu’il est citoyen. Ils leur ont dit parce que s’il seprésente, il n’y aura pas la paix. Ils ont dit il s’était engagé à ne pas seprésenter. Vous savez que je n’ai jamaisdit pareille chose. Même si je l’avais dit, je peux me dédire, et alors ?Même les blancs disent que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.Pourquoi dirais-je que je ne veux pas me présenter à la présidentielle ?Je m’en serais au moins ouvert à vous, qui m’avez élu. Tout le problème est qu’ilsont peur. Ils sont même allés en Europe, pour se plaindre. Ces gens leur ontdit si vous continuez à manifester de cette façon, vous allez perdre ».
Nous y avons ajouté les 50%. Quand les gens sontallés manifester le 23 juin, nous avions pensé que ce serait dans la paix,comme nous avions fait le 19 mars. Nous avons fait une erreur. Nous adversairesavaient préparé leur coup et voulaient mettre le feu à l’Assemblée nationale,devant les yeux du monde entier. Les forces de l’ordre s’y sont opposées sanseffusion de sang. J’ai dit au Premier ministre et au ministre de l’Intérieurque quand quelqu’un veut marcher, il faut le laisser. Du temps du Ps, ce droitn’existait pas. On ne pouvait pas marcher sans autorisation. J’ai changé laloi, en disant qu’il faut au moins prévenir les autorités. Donc les deuxsystèmes sont diamétralement opposés. Une qui nécessite une autorisation, uneautre qui ne nécessite aucune autorisation. J’avais pensé qu’en venant à lamanifestation, ils allaient s’exprimer et c’est tout. Mais des gens s’étaientinfiltrés dans le pays pour piller, brûler et voler. Des gens avaient étéarrêtés, puis relâchés. Mais le 27, ils ont encore frappé, brûlé, jusqu’àblesser des gens. Nous en avons arrêté certains. Ces auteurs sont desmercenaires payés. Ils ont commencé à parler et nous allons remonter jusqu’auxcerveaux et aux commanditaires pour les punir.
« C’est en tout cas ma position et celle du procureur qui dépend de nous.Ceux qui ont entrepris des démarches m’ont demandé de libérer les manifestantsdu 23 juin. Mais ils m’ont dit que ceux qui ont manifesté le 27 ne sont pasconcernés, ils ne parlent pas d’eux. J’ai dit que je ne peux pas penser quecette opposition que je connais peut commanditer de tels actes. Pour revenir àcette date à laquelle le projet devait être voté, quand j’ai vu que même parmimes alliés, il y en a qui n’avaient pas compris le sens de ce projet, j’aicompris qu’il y avait une erreur. Il n’y a pas eu assez de communication sur lesujet. Pour nous, c’était très simple, élire un président et un vice-présidentsur une même liste. Mais nous nous sommes trompés. Des marabouts sontintervenus pour me dire qu’étant à la tête du pays, ils me demandaient que jedevais tout faire pour que la sérénité revienne. J’ai discuté avec le présidentMamadou Seck et finalement, je lui ai demandé de retirer le projet jusqu’à laprochaine fois, jusqu’au moment où ceux pour qui nous faisons cette propositioncomprennent. Il m’avait même dit que les députés étaient prêts à voter si jeramenais les 25%. J’ai dit non, parce que l’opposition allait entretenir l’amalgame.« Les opposants entretiennent des faussetés, pour dire que je ne peux pasme présenter. Ils sont même allés voir des marabouts. Les marabouts leur ontdit mais pourquoi, puisqu’il est citoyen. Ils leur ont dit parce que s’il seprésente, il n’y aura pas la paix. Ils ont dit il s’était engagé à ne pas seprésenter. Vous savez que je n’ai jamaisdit pareille chose. Même si je l’avais dit, je peux me dédire, et alors ?Même les blancs disent que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.Pourquoi dirais-je que je ne veux pas me présenter à la présidentielle ?Je m’en serais au moins ouvert à vous, qui m’avez élu. Tout le problème est qu’ilsont peur. Ils sont même allés en Europe, pour se plaindre. Ces gens leur ontdit si vous continuez à manifester de cette façon, vous allez perdre ».