Poème 1 : Les femmes sont sur la terre
De Victor Hugo (1802-1885), Les contemplations (1856)
Les femmes sont sur la terrePour tout idéaliser ;
L’univers est un mystère
Que commente leur baiser.
C’est l’amour qui, pour ceinture,
A l’onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N’est, au fond, que l’ornement.
Tout ce qui brille, offre à l’âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n’avait fait la femme,
Il n’aurait pas fait la fleur.
À quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;
Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.
Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,
Ressemblant, tout enlaidie,
À mon amour qui te fuit,
N’est plus que la maladie
D’une bête dans la nuit.
Poème 2 : Femme noire
Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001), Chants d’ombre
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée
Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Poème 3 : FEMME… Hommage…
Internaute anonyme (2012)
Femme, j’ai tant de choses à te dire,Qu’il me faudrait un livre pour l’écrire.
Une vie ne suffit pas, et encore plus de temps,
Car tu portes en toi tout ce que je ressens.
Femme tendresse, femme douceur,
Femme tempête, femme douleur,
Il me faudrait tout le dictionnaire
Pour parler de toi, en rimes et en vers.
Tu es le commencement et la fin.
Tu es l’aboutissement, soir et matin.
Tu es l’émotion, la finesse, la vie.
Tu es tout ce que je ne suis pas, je t’envie.
Tu es l’avenir de l’humanité,
Car tu portes en toi l’éternité.
Femme d’amour, tu donnes la vie.
Femme de cœur, tu donnes l’amour.
Femme sensible, fragile, forte,
J’attends tout de toi, ouvres-moi ta porte.
Fais-moi une place dans ton cœur.
Offre-moi tout de toi et plus encore.
Femme battue, maltraitée,
Femme outragée, mal aimée,
J’aimerais tant te protéger,
Pour pouvoir tout te donner.
Femme courage, tu es admirable.
Femme aimable, tu es remarquable.
Tu es, parfois, imprévisible, charmante,
Tellement troublante, émouvante.
Femme au regard si doux, si profond,
Je me plonge dans tes yeux jusqu’au fond,
Recherchant l’insondable, l’innommable.
S’il t’arrive de pleurer, je me sens minable.
Femme, ces colères que je redoute
Lorsque tes yeux lancent des éclairs,
J’apprécie pourtant, lorsque tu doutes,
Ton émotion, quoi qu’il t’en coute.
Femme, du fond de ma solitude,
J’ai besoin de ta sollicitude,
De ta douceur, de tes caresses,
De ton affection et de ta tendresse.
Femme heureuse, complice de mes bonheurs,
Femme amoureuse, tu supportes mes humeurs.
Et lorsque surviennent orage et malheur,
Tu gémis, tu souffres… pire tu pleures.
Femme tu me désarmes,
Alors je rends les armes.
Sans toi je l’avoue, je ne suis rien.
Tu le sais, de toi j’ai tant besoin.
Dis-moi encore qui es-tu ?
Oui, dites-nous encore qui vous êtes ?
Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire, laissons-les! Laissons les femmes nous s’exprimer, laissons les femmes penser et vivre leur vie, laissons les femmes s’épanouir. Car comme le disait Louis Aragon dans son œuvre Le Fou d’Elsa, « L’avenir de l’homme est la femme ».
Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire, laissons-les! Laissons les femmes nous s’exprimer, laissons les femmes penser et vivre leur vie, laissons les femmes s’épanouir. Car comme le disait Louis Aragon dans son œuvre Le Fou d’Elsa, « L’avenir de l’homme est la femme ».