Macky Sall est bien décidé à réformer en profondeur le Conseil économique et social actuellement dirigé par Ousmane Masseck Ndiaye. La nouvelle mouture dénommée Conseil économique, social et environnemental (comme en France) devrait voir, selon les propos mêmes du chef de l’Etat, ses responsabilités élargies et sa représentativité refléter davantage la réalité des couches socioprofessionnelles du pays.
Des indiscrétions feraient même état d’une augmentation très probable de l’effectif de l’institution aujourd’hui fixé à 80 conseillers.
Le vote à l’Assemblée nationale hier, mercredi 12 septembre, du Projet de loi n°06/2012 portant révision de la Constitution n’a pas seulement accordé, à l’Exécutif, l’onction des députés pour supprimer le Sénat et la vice-présidence. Il a également donné à Macky Sall la possibilité de réformer en profondeur le Conseil économique et social, actuellement dirigé par le libéral Ousmane Masseck Ndiaye, ancien ministre sous Wade et ex-maire de Saint-Louis. Une nouvelle structure devrait ainsi émerger des cendres du Ces dont le mandat des membres expire en 2014, sauf dissolution de l’institution par décret présidentiel (ce qui est presque une vérité de polichinelle, depuis la sortie du ministre Mbaye Ndiaye certifiant la disposition du Président à mettre fin au mandat du Ces).
La nouvelle institution, labellisée Macky Sall, devrait désormais s’appeler Conseil économique, social et environnemental, comme en France. Pour le député du mouvement Tekki Mamadou Lamine Diallo : « La modification de cette institution en y ajoutant le vocable environnemental va élargir le champ de compétence de cette structure. L’environnement est un domaine extrêmement important qui mérite d’être traité à juste titre ».
La réforme du Conseil économique et social traduit la volonté de Macky Sall d’imprimer sa touche à l’évolution des institutions au Sénégal, voire à redéfinir les orientations d’une structure qui fait l’objet de nouvelles attentions. Et cela, depuis l’annonce par le Président de la suppression du Sénat, dans la foulée de la lutte contre les inondations.
Le chef de l’Etat s’était d’ailleurs fait explicite dans la réforme envisagée du Conseil économique et social. Une institution qui devrait être restructurée en profondeur afin de disposer de responsabilités plus grandes et d’une représentativité encore plus proche de la réalité des couches socio professionnelles. Certaines indiscrétions postulent même que le Président, qui dispose de la prérogative de nommer par décret les conseillers, envisagerait d’augmenter l’effectif de l’institution dont les membres sont actuellement au nombre de 80.
Institution disposant sous sa version actuelle d’une expertise dans les domaines économique, social et culturel, le Conseil économique et social constitue auprès des pouvoirs publics, une assemblée consultative. Il peut aussi, de sa propre initiative, émettre un avis sur l’ensemble des questions relevant de ses domaines de compétences. Au Sénégal, le Ces a connu bien des avatars. Ainsi en a-t-il été sous le magistère Abdoulaye Wade. Après l’avoir supprimé à son arrivée au pouvoir en 2000, le Président Wade allait le restaurer sous une nouvelle dénomination. En 2004, il crée ainsi à la place du Ces le Conseil de la république pour les affaires économiques et sociales, dont le premier (et seul) président fut Me Mbaye-Jacques Diop, secrétaire général du Ppc et allié du Pds au pouvoir. Quand, après une nouvelle suppression, en 2007, le Craes disparait du circuit. Me Wade fait revenir le Conseil économique et social, en 2009, pour porter à sa tête Ousmane Masseck Ndiaye, l’ancien maire de Saint-Louis et ex-ministre du Tourisme et des Transports Aériens du gouvernement sortant. Macky Sall semble lui aussi vouloir s’engouffrer dans la brèche pour une institution new-look.
par Moctar DIENG
Sud Quotidien
Des indiscrétions feraient même état d’une augmentation très probable de l’effectif de l’institution aujourd’hui fixé à 80 conseillers.
Le vote à l’Assemblée nationale hier, mercredi 12 septembre, du Projet de loi n°06/2012 portant révision de la Constitution n’a pas seulement accordé, à l’Exécutif, l’onction des députés pour supprimer le Sénat et la vice-présidence. Il a également donné à Macky Sall la possibilité de réformer en profondeur le Conseil économique et social, actuellement dirigé par le libéral Ousmane Masseck Ndiaye, ancien ministre sous Wade et ex-maire de Saint-Louis. Une nouvelle structure devrait ainsi émerger des cendres du Ces dont le mandat des membres expire en 2014, sauf dissolution de l’institution par décret présidentiel (ce qui est presque une vérité de polichinelle, depuis la sortie du ministre Mbaye Ndiaye certifiant la disposition du Président à mettre fin au mandat du Ces).
La nouvelle institution, labellisée Macky Sall, devrait désormais s’appeler Conseil économique, social et environnemental, comme en France. Pour le député du mouvement Tekki Mamadou Lamine Diallo : « La modification de cette institution en y ajoutant le vocable environnemental va élargir le champ de compétence de cette structure. L’environnement est un domaine extrêmement important qui mérite d’être traité à juste titre ».
La réforme du Conseil économique et social traduit la volonté de Macky Sall d’imprimer sa touche à l’évolution des institutions au Sénégal, voire à redéfinir les orientations d’une structure qui fait l’objet de nouvelles attentions. Et cela, depuis l’annonce par le Président de la suppression du Sénat, dans la foulée de la lutte contre les inondations.
Le chef de l’Etat s’était d’ailleurs fait explicite dans la réforme envisagée du Conseil économique et social. Une institution qui devrait être restructurée en profondeur afin de disposer de responsabilités plus grandes et d’une représentativité encore plus proche de la réalité des couches socio professionnelles. Certaines indiscrétions postulent même que le Président, qui dispose de la prérogative de nommer par décret les conseillers, envisagerait d’augmenter l’effectif de l’institution dont les membres sont actuellement au nombre de 80.
Institution disposant sous sa version actuelle d’une expertise dans les domaines économique, social et culturel, le Conseil économique et social constitue auprès des pouvoirs publics, une assemblée consultative. Il peut aussi, de sa propre initiative, émettre un avis sur l’ensemble des questions relevant de ses domaines de compétences. Au Sénégal, le Ces a connu bien des avatars. Ainsi en a-t-il été sous le magistère Abdoulaye Wade. Après l’avoir supprimé à son arrivée au pouvoir en 2000, le Président Wade allait le restaurer sous une nouvelle dénomination. En 2004, il crée ainsi à la place du Ces le Conseil de la république pour les affaires économiques et sociales, dont le premier (et seul) président fut Me Mbaye-Jacques Diop, secrétaire général du Ppc et allié du Pds au pouvoir. Quand, après une nouvelle suppression, en 2007, le Craes disparait du circuit. Me Wade fait revenir le Conseil économique et social, en 2009, pour porter à sa tête Ousmane Masseck Ndiaye, l’ancien maire de Saint-Louis et ex-ministre du Tourisme et des Transports Aériens du gouvernement sortant. Macky Sall semble lui aussi vouloir s’engouffrer dans la brèche pour une institution new-look.
par Moctar DIENG
Sud Quotidien