URGENT - Risques d’affrontements à l’UGB : l’Etat rejette les 96 heures Journées Sans Tickets(JST) décrétées par les étudiants.

Nous sommes dans un pays où les étudiants réclament la généralisation de la bourse.C'est utopique et malhonnête
Surtout que nos universités sont des usines à fabriquer des chômeurs et des parasites.

C'est sûr, mais ce qu'ils demandent c'est quand même utopique. Et leur violence ne les mènera nulle part. S'ils continuent, l'Etat pourra les réprimer, pour troubles à l'ordre public, et personne ne pourra les défendre. Macky veut mettre de l'ordre dans la politique suicidaire de Wade. Le Sénégal n'a pas les moyens de distribuer des bourses à tour de bras, d'ouvrir de nouvelles UFR alors que les profs, les salles de cours, les logements et l'argent manquent cruellement.

Mais l'état a quand-même tort.
La bourse généralisée, c'était un acquis. Or un acquis, on n'y touche pas, c'est un acquis.

SowPoulo et le banni, je ne suis pas d'accord avec vous. En toute modestie, j'aimerai dire ici ma vision des choses.

Il est vrai que l'université et plus généralement l'éducation, doivent être une priorité nationale; mais ces acquis ne sont pas tenables pour l'Etat du Sénégal. Prenons l'exemple de la France, qui est un pays riche: 7% de boursiers!
La continuité de l'action de l'Etat ne peut donc pas s'exercer à ce sujet: Wade a eu une politique d'une extrême démagogie, basée sur l'achat de conscience et de vote: "chaque Sénégalais avait son prix" disait-il!

Laissons de côté Niane, qui est petit dans cette affaire, et intéressons-nous à la méthode estudiantine pour protester et exiger ce dû/indû...La violence. Ils n'auront rien comme cela.

Au contraire, s'ils se basent sur le double langage de l'Etat et sur une coordination nationale compétente et efficace, ils peuvent réussir.

Que dit l'Etat: "tous les bacheliers ont leur place à l'université". Que fait-il concrètement? Pas grand-chose...Manque de professeurs, de salles de cours, de logements...La situation se dégrade.

Les étudiants doivent amener l'Etat à renégocier, pour obtenir le maximum, ou plutôt perdre le moins par rapport à ce que Wade leur avait octroyé...Ils peuvent se baser sur les déclarations de Macky, celles de Mme Touré, celles de Niane, de leurs recteurs d'universités qui ouvrent sans cesse de nouvelles UFR alors que les conditions ne sont pas réunies.

En somme: UNE ACTION POLITIQUE CONCERTEE ET FORTE, doublée de conférences de presse où ils expliquent leur action à l'opinion, à la place du vandalisme, de la séquestration et de la confrontation avec les forces de l'ordre.
Une fois que le peuple sera de leur côté, alors ils obtiendront justice et succès.

La politique des bourses de Wade à l'université, ce fut encore une mesure démagogique parmi tant d'autres, insupportable pour un pays sous développé qui n'a pour le moment pour toutes ressources que les taxes. Mais pour revenir à une situation moins contraignante pour pour lui, l' Etat s'y est mal pris. Après le forcing sur les droits d'inscription, il aurait dû laisser le monde étudiant souffler un peu. Mais à vouloir tout mettre dans le même sac en une seule année, il vient de créer une situation dont personne ne voulait. Et c'est bien dommage !