Personne n’avait eu l’audace de prévoir que l’UGB débuterait cette deuxième décennie de ce troisième millénaire par des perturbations, par des grèves cycliques - ou encore par un conflit de valeur entre étudiants et administration - qui ne cessent de perdurer après avoir célébré ses vingt ans l’année dernière. Nonobstant sa bonne réputation d’université d’excellence, d’où l’observation d’un de ses anciens recteurs Professeur Ndiawar Sarr : « l’étudiant de l’UGB fait la fierté de toute la nation », l’Université de Sanar dégage ces temps-ci un visage de désolation mettent l’étudiant en face d’une flopée de problèmes intempestifs qui demeurent sans solutions.
D’ailleurs, la situation frustrante et hasardeuse présente de cette Université, pour certains, ne reflète en réalité que l’incompétence des autorités. En effet, nul ne peut concevoir aujourd’hui que ce mouvement ne pourrait avoir une telle ampleur sans connaître un moindre avancement. Toujours, lors des AG, ce sont les mêmes problèmes qui sont évoqués et abordés : le problème des masters professionnels et la question des bourses des nouveaux bacheliers.
Toutefois, l’AG de ce mercredi a été particulière de par sa préparation par les étudiants et de par sa courte durée comparée aux précédentes. Dès lors, une déception pouvait se lire sur les visages des étudiants rencontrés juste à la sortie de l’Amphi.
Ce mercredi 09 Mars 2011, on s’est réveillé à l’UGB, en effet, avec une double surprise. En plus de la décision de la CESL de décréter encore 96 heures renouvelables, ce qui a infirmé des rumeurs ayant soutenu l’idée d’une probable levée du mot d’ordre du mouvement entamé presque plus d’un mois, il y a un autre phénomène très marquant et qui devient en ce moment au campus le thème centrale de toutes les discussions : les étudiants boudent le campus, des gens en profitent pour constituer des caravanes. Un phénomène qui fait naître aujourd’hui des interrogations à savoir si c’est le désengagement au niveau des étudiants qui se manifeste ainsi.
De ce fait nous n’avons pas manqué de recueillir la perception de quelques étudiants sur le sujet.
Parmi ces derniers, il y a certains qui soutiennent l’idée selon laquelle quitter le campus en ce moment est un avertissement fait aux autorités. Ainsi, selon K. Diagne, « le fait de déserter le campus peut être vu comme un signe d’engagement et d’opiniâtreté des étudiants qui peut en conséquence faire changer de décisions à l’administration ». Mais, contrairement à celui-ci, S.G.Sarr lui, soutient que ce phénomène reste une signe de manque de volonté des étudiants qui deviennent de moins en moins engagés et prennent à cet effet le contre-pied des délégués, « en effet, si nous tous, nous partons, cela ne va faire qu’affaiblir le mouvement et si jamais la coordination ne sent plus derrière elle une masse prête à la soutenir, elle ne va faire que lever le mot d’ordre et tout ce que nous avions entamé depuis le début sera perdu ». Egalement, « nous voulons tous partir, nous nous languissons vraiment de nos parents mais, force est de savoir aujourd’hui que soutenir nos délégués est un devoir pour tout étudiant », renchérit N.Ndiaye.
Interpellés aussi sur les caravanes, un bon nombre d’étudiants parlent « d’opportunisme » et « d’hypocrisie » pour blâmer cet acte. En effet pour eux, s’il y a certains étudiants qui ne peuvent pas ne pas rester pour des raisons et des rationalités que nous ne sauront expliquer, « mieux vaut de le faire discrètement et en toute tranquillité pour éviter d‘influencer les autres, l’heure n’est pas de chercher de l’argent mais, de méditer sur la situation actuelle de notre institution afin de trouver des solutions ».
En outre, au moment où certains soutiennent la thèse selon laquelle, le mouvement doit être poursuivi jusqu’à la satisfaction totale tout en réitérant leur engagement et leur disponibilité derrière la Coordination, d’autres font naître l’idée de désespoir et présument que ce mouvement malgré sa longue sera un échec. Et pour ces derniers, devant un tel phénomène, rentrer serait « meilleur que rester au campus ne consommant que de l’argent ».
Ainsi, telle est la situation à l’UGB. Mais, peut-être avec la fin du mouvement du Syndicat Autonome des Enseignants de l'Enseignement Supérieur (SAES ), section de Saint-Louis qui a tenu ce même jour son AG, l’espoir peut être retrouvé avec une éventuelle tenue de l’Assemblée de l’Université (AU).
Par Serigne SYLLA, UGB (serigne98@hotmail.fr)
D’ailleurs, la situation frustrante et hasardeuse présente de cette Université, pour certains, ne reflète en réalité que l’incompétence des autorités. En effet, nul ne peut concevoir aujourd’hui que ce mouvement ne pourrait avoir une telle ampleur sans connaître un moindre avancement. Toujours, lors des AG, ce sont les mêmes problèmes qui sont évoqués et abordés : le problème des masters professionnels et la question des bourses des nouveaux bacheliers.
Toutefois, l’AG de ce mercredi a été particulière de par sa préparation par les étudiants et de par sa courte durée comparée aux précédentes. Dès lors, une déception pouvait se lire sur les visages des étudiants rencontrés juste à la sortie de l’Amphi.
Ce mercredi 09 Mars 2011, on s’est réveillé à l’UGB, en effet, avec une double surprise. En plus de la décision de la CESL de décréter encore 96 heures renouvelables, ce qui a infirmé des rumeurs ayant soutenu l’idée d’une probable levée du mot d’ordre du mouvement entamé presque plus d’un mois, il y a un autre phénomène très marquant et qui devient en ce moment au campus le thème centrale de toutes les discussions : les étudiants boudent le campus, des gens en profitent pour constituer des caravanes. Un phénomène qui fait naître aujourd’hui des interrogations à savoir si c’est le désengagement au niveau des étudiants qui se manifeste ainsi.
De ce fait nous n’avons pas manqué de recueillir la perception de quelques étudiants sur le sujet.
Parmi ces derniers, il y a certains qui soutiennent l’idée selon laquelle quitter le campus en ce moment est un avertissement fait aux autorités. Ainsi, selon K. Diagne, « le fait de déserter le campus peut être vu comme un signe d’engagement et d’opiniâtreté des étudiants qui peut en conséquence faire changer de décisions à l’administration ». Mais, contrairement à celui-ci, S.G.Sarr lui, soutient que ce phénomène reste une signe de manque de volonté des étudiants qui deviennent de moins en moins engagés et prennent à cet effet le contre-pied des délégués, « en effet, si nous tous, nous partons, cela ne va faire qu’affaiblir le mouvement et si jamais la coordination ne sent plus derrière elle une masse prête à la soutenir, elle ne va faire que lever le mot d’ordre et tout ce que nous avions entamé depuis le début sera perdu ». Egalement, « nous voulons tous partir, nous nous languissons vraiment de nos parents mais, force est de savoir aujourd’hui que soutenir nos délégués est un devoir pour tout étudiant », renchérit N.Ndiaye.
Interpellés aussi sur les caravanes, un bon nombre d’étudiants parlent « d’opportunisme » et « d’hypocrisie » pour blâmer cet acte. En effet pour eux, s’il y a certains étudiants qui ne peuvent pas ne pas rester pour des raisons et des rationalités que nous ne sauront expliquer, « mieux vaut de le faire discrètement et en toute tranquillité pour éviter d‘influencer les autres, l’heure n’est pas de chercher de l’argent mais, de méditer sur la situation actuelle de notre institution afin de trouver des solutions ».
En outre, au moment où certains soutiennent la thèse selon laquelle, le mouvement doit être poursuivi jusqu’à la satisfaction totale tout en réitérant leur engagement et leur disponibilité derrière la Coordination, d’autres font naître l’idée de désespoir et présument que ce mouvement malgré sa longue sera un échec. Et pour ces derniers, devant un tel phénomène, rentrer serait « meilleur que rester au campus ne consommant que de l’argent ».
Ainsi, telle est la situation à l’UGB. Mais, peut-être avec la fin du mouvement du Syndicat Autonome des Enseignants de l'Enseignement Supérieur (SAES ), section de Saint-Louis qui a tenu ce même jour son AG, l’espoir peut être retrouvé avec une éventuelle tenue de l’Assemblée de l’Université (AU).
Par Serigne SYLLA, UGB (serigne98@hotmail.fr)