C’est à l’occasion de la prestation de serment de son secrétaire à la Défense, le général James Mattis, que Donald Trump a signé ce décret qui prévoit des contrôles renforcés aux frontières pour empêcher l’entrée de terroristes.
« Nous voulons être sûrs que nous ne laisserons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l’étranger, a affirmé Donald Trump. Nous ne voulons admettre que ceux qui soutiennent notre pays. Nous n’oublierons jamais les leçons du 11-Septembre. »
Ce n’est certes pas l’interdiction d’entrée totale aux musulmans étrangers dont Trump avait parlé pendant sa campagne, mais les mesures prises sont tout de même très restrictives : selon le texte obtenu par le Washington Post, l’arrivée des ressortissants d’Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen sera bloquée pendant trois mois. L’admission des réfugiés de pays en guerre sera suspendue pendant quatre mois, indique notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
Pour les Syriens : refus d’entrée total. Donald Trump veut créer pour eux des « zones de sécurité » dans leur pays. Une porte-parole du département de Sécurité intérieure a annoncé que ce décret concernait également les porteurs de « cartes vertes », le permis de séjour américain.
Cette nouvelle politique, à qui certains trouvent des relents sectaires à l’égard d’une religion, a été dénoncée par les organisations des droits de l’homme, les musulmans américains et plusieurs personnalités américaines, dont l’ancienne secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, qui lui reprochent de trahir les valeurs américaines et d’affaiblir le leadership des Etats-Unis.
Ce samedi, plusieurs associations de défense des droits civiques américaines, dont l'American Civil Liberties Union, ont déposé une plainte contre Donald Trump et le département de la Sécurité intérieure. Elles exigent notamment la libération de deux Irakiens, arrêtés vendredi soir à l'aéroport JF Kennedy de New York sur la base du décret qui venait d'être promulgué.
Une attitude jugée « inhumaine » par les réfugiés syriens au Liban
Au Liban, le décret signé par le président américain Donald Trump interdisant d'entrée les réfugiés syriens aux Etats-Unis a été mal accueilli par les populations qui ont fui la Syrie. Interrogés par des médias locaux et internationaux, de nombreux réfugiés se sont insurgés contre cette décision, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Les réfugiés syriens vivent dans des conditions difficiles, et doivent, en plus, affronter un rude hiver. Pour eux, le décret de Donald Trump tombe vraiment au mauvais moment. Partagés entre déception, colère, et incompréhension, des réfugiés, parfois installés au Liban depuis plus de cinq ans, ont dénoncé l’attitude de la nouvelle administration américaine, la jugeant « inhumaine ». « Le décret de Donald Trump tue tout espoir de voir nos conditions de vie s’améliorer un jour », a ainsi confié à RFI Ahmad, un peintre en bâtiment qui a fui son village de l’est d’Alep à l’arrivée des jihadistes en 2014.
Anas s’étonne qu’un pays affirmant défendre les droits de l’homme puisse faire preuve d’autant d’indifférence face à la souffrance des autres. Cet ancien fonctionnaire de la poste, aujourd’hui reconverti dans la maçonnerie, regrette l’« égoïsme » d’un pays censé être un exemple de solidarité.
Des hommes, des femmes et des enfants syriens, interrogés par d’autres médias locaux et internationaux, tiennent le même discours. Ils dénoncent une mesure qu’ils qualifient d’« anti-démocratique » et de « grande injustice ». Le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens pour une population de quatre millions d’habitants. Soit la plus forte densité au monde.
RFI.FR
« Nous voulons être sûrs que nous ne laisserons pas entrer dans notre pays les mêmes menaces que celles que nos soldats combattent à l’étranger, a affirmé Donald Trump. Nous ne voulons admettre que ceux qui soutiennent notre pays. Nous n’oublierons jamais les leçons du 11-Septembre. »
Ce n’est certes pas l’interdiction d’entrée totale aux musulmans étrangers dont Trump avait parlé pendant sa campagne, mais les mesures prises sont tout de même très restrictives : selon le texte obtenu par le Washington Post, l’arrivée des ressortissants d’Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen sera bloquée pendant trois mois. L’admission des réfugiés de pays en guerre sera suspendue pendant quatre mois, indique notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.
Pour les Syriens : refus d’entrée total. Donald Trump veut créer pour eux des « zones de sécurité » dans leur pays. Une porte-parole du département de Sécurité intérieure a annoncé que ce décret concernait également les porteurs de « cartes vertes », le permis de séjour américain.
Cette nouvelle politique, à qui certains trouvent des relents sectaires à l’égard d’une religion, a été dénoncée par les organisations des droits de l’homme, les musulmans américains et plusieurs personnalités américaines, dont l’ancienne secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, qui lui reprochent de trahir les valeurs américaines et d’affaiblir le leadership des Etats-Unis.
Ce samedi, plusieurs associations de défense des droits civiques américaines, dont l'American Civil Liberties Union, ont déposé une plainte contre Donald Trump et le département de la Sécurité intérieure. Elles exigent notamment la libération de deux Irakiens, arrêtés vendredi soir à l'aéroport JF Kennedy de New York sur la base du décret qui venait d'être promulgué.
Une attitude jugée « inhumaine » par les réfugiés syriens au Liban
Au Liban, le décret signé par le président américain Donald Trump interdisant d'entrée les réfugiés syriens aux Etats-Unis a été mal accueilli par les populations qui ont fui la Syrie. Interrogés par des médias locaux et internationaux, de nombreux réfugiés se sont insurgés contre cette décision, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.
Les réfugiés syriens vivent dans des conditions difficiles, et doivent, en plus, affronter un rude hiver. Pour eux, le décret de Donald Trump tombe vraiment au mauvais moment. Partagés entre déception, colère, et incompréhension, des réfugiés, parfois installés au Liban depuis plus de cinq ans, ont dénoncé l’attitude de la nouvelle administration américaine, la jugeant « inhumaine ». « Le décret de Donald Trump tue tout espoir de voir nos conditions de vie s’améliorer un jour », a ainsi confié à RFI Ahmad, un peintre en bâtiment qui a fui son village de l’est d’Alep à l’arrivée des jihadistes en 2014.
Anas s’étonne qu’un pays affirmant défendre les droits de l’homme puisse faire preuve d’autant d’indifférence face à la souffrance des autres. Cet ancien fonctionnaire de la poste, aujourd’hui reconverti dans la maçonnerie, regrette l’« égoïsme » d’un pays censé être un exemple de solidarité.
Des hommes, des femmes et des enfants syriens, interrogés par d’autres médias locaux et internationaux, tiennent le même discours. Ils dénoncent une mesure qu’ils qualifient d’« anti-démocratique » et de « grande injustice ». Le Liban accueille plus d’un million de réfugiés syriens pour une population de quatre millions d’habitants. Soit la plus forte densité au monde.
RFI.FR