Née dans un petit village proche de Kaolack, Soham El Wardini, 65 ans, fille d’un père libanais et d’une mère sénégalaise, est une « Saloum-Saloum ». En 1999, alors que cette ancienne dauphine du concours Miss Sénégambie vient de divorcer, elle entre en politique « pour combler le vide ». C’est tout naturellement qu’elle rallie le dissident socialiste Moustapha Niasse, originaire comme elle du bassin arachidier, qui vient de créer l’Alliance des forces de progrès (AFP) : « Au Sénégal, les gens se lancent en politique par sentimentalisme. »
Secrétaire générale de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, à Dakar, puis présidente des femmes du département et membre du bureau politique de l’AFP, Soham El Wardini fait la connaissance de Khalifa Sall en 2009. Dans un Sénégal où Abdoulaye Wade règne en maître depuis neuf ans, celui-ci brigue la mairie de Dakar sous l’étiquette de la coalition d’opposition Benno Siggil Sénégal.
« J’ai découvert un véritable homme d’État », se souvient-elle. En 2014, Khalifa Sall obtient un nouveau mandat à la tête de la mairie de Dakar, hors de la coalition gouvernementale Benno Bokk Yakaar. Il lui propose alors le poste de première adjointe : « Je sais que tu peux le faire, on te laissera le temps de t’habituer », la rassure-t-il.
Des visites à la prison de Rebeuss
Soham El Wardini rejoint dans sa disgrâce son nouveau mentor. Elle a fait campagne début 2016 pour le non au référendum constitutionnel. L’AFP, restée fidèle à Macky Sall, ne le lui pardonne pas. « Je n’ai pas démissionné, ils ne m’ont pas exclue, mais je n’ai plus jamais remis les pieds au siège du parti. »
Depuis mars 2017, Soham El Wardini, comme tant d’autres collaborateurs du maire de Dakar, aura fréquenté inlassablement le parloir de Rebeuss. Toujours incrédule face à son incarcération – « on n’aurait jamais cru que ça irait jusque-là ! » –, elle garde, en guise de devise, quelques mots que Khalifa Sall lui a glissés au parloir : « Il ne faut pas baisser les bras. »
Désormais, c’est à elle de diriger.
Leral.net
Secrétaire générale de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur, à Dakar, puis présidente des femmes du département et membre du bureau politique de l’AFP, Soham El Wardini fait la connaissance de Khalifa Sall en 2009. Dans un Sénégal où Abdoulaye Wade règne en maître depuis neuf ans, celui-ci brigue la mairie de Dakar sous l’étiquette de la coalition d’opposition Benno Siggil Sénégal.
« J’ai découvert un véritable homme d’État », se souvient-elle. En 2014, Khalifa Sall obtient un nouveau mandat à la tête de la mairie de Dakar, hors de la coalition gouvernementale Benno Bokk Yakaar. Il lui propose alors le poste de première adjointe : « Je sais que tu peux le faire, on te laissera le temps de t’habituer », la rassure-t-il.
Des visites à la prison de Rebeuss
Soham El Wardini rejoint dans sa disgrâce son nouveau mentor. Elle a fait campagne début 2016 pour le non au référendum constitutionnel. L’AFP, restée fidèle à Macky Sall, ne le lui pardonne pas. « Je n’ai pas démissionné, ils ne m’ont pas exclue, mais je n’ai plus jamais remis les pieds au siège du parti. »
Depuis mars 2017, Soham El Wardini, comme tant d’autres collaborateurs du maire de Dakar, aura fréquenté inlassablement le parloir de Rebeuss. Toujours incrédule face à son incarcération – « on n’aurait jamais cru que ça irait jusque-là ! » –, elle garde, en guise de devise, quelques mots que Khalifa Sall lui a glissés au parloir : « Il ne faut pas baisser les bras. »
Désormais, c’est à elle de diriger.
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