Le professeur Babaly Sall, coordinateur du Carrefour d’études et de recherche-action pour la démocratie et le développement (CERADD) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), a souligné la nécessité pour le Sénégal de se doter d’un cadre autonome de discussions et d’échanges autour de sa politique étrangère..
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"Il est important, à côté des débats qu’on doit régulièrement faire à l’Assemblée nationale sur la politique étrangère, il est bon qu’il y ait un cadre autonome de discussions et d’échanges autour de la politique du chef de l’Etat", a-t-il déclaré à des journalistes, samedi, en marge de la quatrième édition des "Rencontre politiques de Ndar".
"Le rôle de ce cadre ou structure autonome sera de formuler des recommandations pour une politique étrangère beaucoup plus affirmée, et qui puisse porter à la fois la renommée du Sénégal et découvrir d’autres horizons en rapport à ses ambitions économiques", a-t-il expliqué.
"Ouvrir des discussions et débats autour de la politique étrangère me paraît quelque chose de fondamentale", a notamment fait valoir le professeur Sall, à l’issue de cette rencontre consacrée aux questions diplomatiques.
"La politique étrangère et le défi de l’unité politique de l’Afrique. De Senghor à Macky Sall : permanences et ruptures", était le thème de cette manifestation organisée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Ce sujet a été notamment introduit par Moussa Diaw et Papa Samba Ndiaye, enseignants et chercheurs à l’UFR des sciences juridiques et politiques (SJP) et le diplomate Ibrahima Dème, ancien conseiller culturel du président Senghor.
"Le crédo de l’action diplomatique du Sénégal, c’est l’unité politique de l’Afrique. Il s’est toujours agi d’essayer de mettre ensemble tous les africains pour qu’on puisse prendre en charge les défis par rapport au reste du monde", a rappelé Babaly Sall.
"Il a également relevé un virage économique qui s’opère depuis quelques années. C’est quelque chose qui relève de la nécessité du moment’’, puisqu’avec la mondialisation, "il y a une sorte de primat de l’économie sur tout le reste. Il était nécessaire que le Sénégal se réadapte", a-t-il fait remarquer.
"Le Sénégal va entrer dans le club des pays à ressources minières. Cela va renforcer cette tendance, si nous parvenons à maîtriser un certain nombre d’agrégats, tout en sachant ce que nous voulons et là où on voudrait mener le pays", selon le coordinateur du CERADD.
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