Depuis l’adoption de la loi très controversée sur le parrainage et contestée par l’opposition, une partie de la société civile sénégalaise, critiquée par l’Union européenne qui recommande une réflexion approfondie sur le sujet et enfin bannie par la Cour de justice de la CEDEAO qui la considère comme attentatoire au principe de la libre participation aux élections, le parrainage au Sénégal doit absolument être repensé aujourd’hui, surtout quand il vient percuter brutalement notre jeune et fragile système démocratique.
En dépit de l’installation d’une Commission ad Hoc pour l’étude du système du parrainage, le résultat est là : notre système de parrainage est complexe, aléatoire avec ses contradictions internes et ses incohérences qui rendent difficiles et incompréhensibles sa mise en œuvre par les acteurs, mais surtout les difficultés liées au règlement des contentieux pré-électoraux qu’il engendre. A cela s’ajoute souvent l’absence de bonne foi des acteurs politiques.
Aujourd’hui, les controverses sur la question du parrainage qui opposent les acteurs politiques, les experts électoraux et les constitutionnalistes, si elles sont suivies logiquement aboutiraient à l’annulation des listes les plus représentatives et les plus légitimes de l’opposition et du pouvoir, du moins au regard des résultats des élections passées. Ce qui serait une catastrophe pour la démocratie sénégalaise, car cela aboutirait à un chaos ou à une disruption du système politique et démocratique du pays.
Le dispositif de contrôle des parrainages par la commission de réception des candidatures mise en place par le Ministre de l’Intérieur connait plusieurs limites.
À chaque élection nationale, depuis 2019, les conditions dans lesquelles sont recueillies et contrôlées les parrainages suscitent toujours des polémiques, des controverses et parfois des violences verbales et physiques. La première difficulté du parrainage dans le cadre d’une élection, c’est le fait d’être un mécanisme qui ne fait pas consensus au sein des acteurs politiques et de la société civile et perçu comme un filtre qui empêche souvent les moins nantis sur le plan politique de participer aux élections, à l’instar des suffrages censitaires.
Ce qui pose objectivement la question du financement des partis politiques et de l’égalité des candidats aux différentes élections.
Au regard du caractère non consensuel de la loi sur le parrainage, des controverses, polémiques, incohérences liées à l’application,
Afrikajom Center recommande de :
☞ Engager une réflexion collective et globale de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral : à savoir l’administration, la justice, les acteurs politiques, les organes de régulation dont la CENA et le CNRA, la société civile, les médias, pour voir comment améliorer et créer du consensus sur le parrainage ;
☞ Faire de la correction un élément essentiel inhérent au processus électoral des jeunes et fragiles démocraties en construction, en reconnaissant la liberté de candidature comme une liberté fondamentale garantie par la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Sénégal est partie. De fait, la régularisation et l’accompagnement des candidats en quête d’éligibilité doit être privilégiée par l’administration électorale. L’administration ne doit pas traiter le contentieux électoral et surtout ne pas décider de qui doit participer ou non aux élections, prérogative qui doit rester du ressort exclusif de la justice ;
☞ Information à temps les mandataires et tous les acteurs impliqués dans le processus ;
☞ Eviter tout acte susceptible de créer des violences électorales inutiles et généralisées du fait de la mauvaise foi, des manipulations politiciennes, du manque d’impartialité et d’indépendance des acteurs impliqués dans le processus électorale comme candidats, régulateurs, médias, sociétés civiles, etc.
Afrikajom Center
Le Fondateur Alioune Tine
En dépit de l’installation d’une Commission ad Hoc pour l’étude du système du parrainage, le résultat est là : notre système de parrainage est complexe, aléatoire avec ses contradictions internes et ses incohérences qui rendent difficiles et incompréhensibles sa mise en œuvre par les acteurs, mais surtout les difficultés liées au règlement des contentieux pré-électoraux qu’il engendre. A cela s’ajoute souvent l’absence de bonne foi des acteurs politiques.
Aujourd’hui, les controverses sur la question du parrainage qui opposent les acteurs politiques, les experts électoraux et les constitutionnalistes, si elles sont suivies logiquement aboutiraient à l’annulation des listes les plus représentatives et les plus légitimes de l’opposition et du pouvoir, du moins au regard des résultats des élections passées. Ce qui serait une catastrophe pour la démocratie sénégalaise, car cela aboutirait à un chaos ou à une disruption du système politique et démocratique du pays.
Le dispositif de contrôle des parrainages par la commission de réception des candidatures mise en place par le Ministre de l’Intérieur connait plusieurs limites.
À chaque élection nationale, depuis 2019, les conditions dans lesquelles sont recueillies et contrôlées les parrainages suscitent toujours des polémiques, des controverses et parfois des violences verbales et physiques. La première difficulté du parrainage dans le cadre d’une élection, c’est le fait d’être un mécanisme qui ne fait pas consensus au sein des acteurs politiques et de la société civile et perçu comme un filtre qui empêche souvent les moins nantis sur le plan politique de participer aux élections, à l’instar des suffrages censitaires.
Ce qui pose objectivement la question du financement des partis politiques et de l’égalité des candidats aux différentes élections.
Au regard du caractère non consensuel de la loi sur le parrainage, des controverses, polémiques, incohérences liées à l’application,
Afrikajom Center recommande de :
☞ Engager une réflexion collective et globale de tous les acteurs impliqués dans le processus électoral : à savoir l’administration, la justice, les acteurs politiques, les organes de régulation dont la CENA et le CNRA, la société civile, les médias, pour voir comment améliorer et créer du consensus sur le parrainage ;
☞ Faire de la correction un élément essentiel inhérent au processus électoral des jeunes et fragiles démocraties en construction, en reconnaissant la liberté de candidature comme une liberté fondamentale garantie par la Constitution et les conventions internationales auxquelles le Sénégal est partie. De fait, la régularisation et l’accompagnement des candidats en quête d’éligibilité doit être privilégiée par l’administration électorale. L’administration ne doit pas traiter le contentieux électoral et surtout ne pas décider de qui doit participer ou non aux élections, prérogative qui doit rester du ressort exclusif de la justice ;
☞ Information à temps les mandataires et tous les acteurs impliqués dans le processus ;
☞ Eviter tout acte susceptible de créer des violences électorales inutiles et généralisées du fait de la mauvaise foi, des manipulations politiciennes, du manque d’impartialité et d’indépendance des acteurs impliqués dans le processus électorale comme candidats, régulateurs, médias, sociétés civiles, etc.
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Le Fondateur Alioune Tine