Jean-Paul Costa, ancien président de la Cour européenne des droits de l'homme ; Ibrahima Arona Diallo, professeur de droit public à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et membre du Centre d'études et de recherches sur les Constitutions, les Libertés et L'État (Bordeaux) ; Dominique Chagnollaud De Sabouret, professeur de droit public et de sciences politiques à l'Université Paris II Panthéon-Ass et président du Cercle des constitutionnalistes , Denis Alland, professeur de droit international à l'Université II Panthéon-Assas et Rosnert Ludovic Alissoutin, enseignant-chercheur en droit à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et écrivain, s'invitent à un débat qui tient en en haleine le Landerneau politico-médiatico-juridique sénégalais. Il s'agit de la validité de la candidature de Karim Wade à la présidentielle.
"La Crei n'a pas déchu Karim de ses droits civiques"
Dans une lettre adressée au Conseil constitutionnel, les signataires disent, d'emblée, que "l'inscription de Karim Wade sur les listes électorales a été parfaitement régulière et est devenue définitive". Brandissant l'article R. 43 du Code électoral, ils sont d'avis que "les services centraux ne peuvent procéder à une radiation de la liste électorale que si un électeur est inscrit sur au moins deux listes, ce qui n'est évidemment pas le cas en l'espèce". Et, ces juristes sont formels : "La privation du droit de vote ne peut résulter que d'une décision de justice. (...) L'existence de la condamnation prononcée à l'encontre de Karim Wade par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) ne peut donc pas entraîner par elle-même la privation du droit de vote". D'autant plus que, insistent-ils dans leur missive, "la Crei n'a pas déchu Karim de ses droits civiques".
La coalition "Karim Président 2019" retient son souffle
En effet, à les en croire, "l'arrêt de la Crei condamnant Karim Wade à six ans de prison et une amende de 138 milliards Fcfa ne peut pas entraîner la privation de vote". Car, indiquent ces professeurs de droit, l'article 6 de la Constitution stipule que "nul ne peut être condamné si ce n'est en vertu d'une loi entrée en vigueur avant l'acte commis". Ces 5 juristes invitent donc solennellement le Conseil constitutionnel à ne pas se fonder sur la nouvelle loi en date du 4 juillet 2018 qui impose d'avoir la qualité d'électeur pour être éligible. La sortie de ces hommes de droit est loin d'être anodine, car coïncidant avec la publication, prévue ce dimanche 13 janvier, par le Conseil constitutionnel, de la liste provisoire des candidats officiels à l'élection présidentielle du 24 février 2014. Le camp du candidat de la "Coalition Karim Président 2019" retient donc son souffle.
SENEWEB
"La Crei n'a pas déchu Karim de ses droits civiques"
Dans une lettre adressée au Conseil constitutionnel, les signataires disent, d'emblée, que "l'inscription de Karim Wade sur les listes électorales a été parfaitement régulière et est devenue définitive". Brandissant l'article R. 43 du Code électoral, ils sont d'avis que "les services centraux ne peuvent procéder à une radiation de la liste électorale que si un électeur est inscrit sur au moins deux listes, ce qui n'est évidemment pas le cas en l'espèce". Et, ces juristes sont formels : "La privation du droit de vote ne peut résulter que d'une décision de justice. (...) L'existence de la condamnation prononcée à l'encontre de Karim Wade par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) ne peut donc pas entraîner par elle-même la privation du droit de vote". D'autant plus que, insistent-ils dans leur missive, "la Crei n'a pas déchu Karim de ses droits civiques".
La coalition "Karim Président 2019" retient son souffle
En effet, à les en croire, "l'arrêt de la Crei condamnant Karim Wade à six ans de prison et une amende de 138 milliards Fcfa ne peut pas entraîner la privation de vote". Car, indiquent ces professeurs de droit, l'article 6 de la Constitution stipule que "nul ne peut être condamné si ce n'est en vertu d'une loi entrée en vigueur avant l'acte commis". Ces 5 juristes invitent donc solennellement le Conseil constitutionnel à ne pas se fonder sur la nouvelle loi en date du 4 juillet 2018 qui impose d'avoir la qualité d'électeur pour être éligible. La sortie de ces hommes de droit est loin d'être anodine, car coïncidant avec la publication, prévue ce dimanche 13 janvier, par le Conseil constitutionnel, de la liste provisoire des candidats officiels à l'élection présidentielle du 24 février 2014. Le camp du candidat de la "Coalition Karim Président 2019" retient donc son souffle.
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