Le manque d’eau a fini de crisper toute la population. L’essence ne coule plus des pompes. Les délestages pourraient revenir bientôt, selon des cadres de la Senelec. Le chomage endémiques des jeunes s’accentue davantage. Ce qui risque d’être très dommageable à Macky Sall, candidat de sa propre succession en 2019.
Macky Sall joue avec le feu. Le feu qui avait emporté son prédécesseur Abdoulaye Wade. Depuis un certain temps, les populations ont soif. Les automobilistes qui carburent au Super sont obligés de garer leurs voitures. Et le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité, Souleymane Souaré, vient en rajouter en annonçant des délestages à cause de la dette de 235 milliards de FCfa que l’Etat doit à la Senelec. Les jeune en manque de travail augmentent de jour en jour. Une bombe latente qui peut exploser à tout moment.
Pourtant, lorsqu’il déclarait dans une interview à «Jeune Afrique» que « (son) principal opposant est, ce qu’on appelle, le «parti de la demande sociale», on pensait que Macky Sall avait compris et qu’il allait s’atteler à la tâche au grand bonheur des populations. Mais la réalité est toute autre.
Macky Sall joue avec le feu. Le feu qui avait emporté son prédécesseur Abdoulaye Wade. Depuis un certain temps, les populations ont soif. Les automobilistes qui carburent au Super sont obligés de garer leurs voitures. Et le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité, Souleymane Souaré, vient en rajouter en annonçant des délestages à cause de la dette de 235 milliards de FCfa que l’Etat doit à la Senelec. Les jeune en manque de travail augmentent de jour en jour. Une bombe latente qui peut exploser à tout moment.
Pourtant, lorsqu’il déclarait dans une interview à «Jeune Afrique» que « (son) principal opposant est, ce qu’on appelle, le «parti de la demande sociale», on pensait que Macky Sall avait compris et qu’il allait s’atteler à la tâche au grand bonheur des populations. Mais la réalité est toute autre.
EAU : La rareté la règle, l’abondance l’exception
Ismaïla Diop, 40 ans, se lève tous les jours aux environs de 3 heures du matin, obligé d’interrompre son sommeil, pour remplir ses bidons d’eau. Ce ravitaillement doit tenir sa famille de quatre membres toute la journée du lendemain. Se laver, cuisiner,… avec parcimonie. A l’Unité 18 des Parcelles Assainies, c’est la règle pour recueillir le liquide précieux du robinet. Parce qu’au petit matin, l’eau sera déjà partie. Des gouttes restent parfois, si l’on est chanceux. Le quinqua se plaint de cette situation, mais il peut s’estimer heureux s’il connaissait la situation de certaines populations de la capitale. Depuis plusieurs semaines, une bonne partie de la population dakaroise vit le calvaire de la pénurie d’eau. Des bornes-fontaines ont été, depuis lors, installées dans certains quartiers. Lesquelles sont rebaptisées «Robinet Macky Sall» en référence au responsable de la pénurie. A défaut de ces bornes-fontaines où il y a de longues files d’attente, ce sont les charrettes qui vendent «très cher» l’eau aux populations. Les plus nanties se rabattent sur l’eau minérale. Il est devenu rare de trouver des robinets à flot, sans interruption, dans Dakar.
Depuis le début de cette crise d’eau, la Sénégalaise des eaux (Sde) a multiplié les «excuses et explications». Sans, souvent, convaincre. Dans sa communication, la Sde a toujours servi un discours loin de la réalité, en promettant le retour à la normal dans les «prochaines heures». Depuis lors, des heures sont passées, des jours, des semaines, mais la situation empire. Hormis la Sde, il y a eu un cafouillage au sommet du gouvernement. Le Premier ministre est monté au créneau pour rassurer les populations. Mahammad Boun Abdallah Dionne fixe la date limite du retour à la normal au 20 juillet 2018. Ce délai s’épuise ce jour, et les populations attendent de voir la réalité du terrain. Pour sa part, le ministre de l’Hydraulique a annoncé la fin du calvaire pour septembre 2018. La date du 20 juillet devant simplement apporter des améliorations dans la distribution de l’eau. La situation reste, pour le moment, difficile pour les populations de la capitale qui, toutefois, n’ont pas créé d’émeutes.
Ismaïla Diop, 40 ans, se lève tous les jours aux environs de 3 heures du matin, obligé d’interrompre son sommeil, pour remplir ses bidons d’eau. Ce ravitaillement doit tenir sa famille de quatre membres toute la journée du lendemain. Se laver, cuisiner,… avec parcimonie. A l’Unité 18 des Parcelles Assainies, c’est la règle pour recueillir le liquide précieux du robinet. Parce qu’au petit matin, l’eau sera déjà partie. Des gouttes restent parfois, si l’on est chanceux. Le quinqua se plaint de cette situation, mais il peut s’estimer heureux s’il connaissait la situation de certaines populations de la capitale. Depuis plusieurs semaines, une bonne partie de la population dakaroise vit le calvaire de la pénurie d’eau. Des bornes-fontaines ont été, depuis lors, installées dans certains quartiers. Lesquelles sont rebaptisées «Robinet Macky Sall» en référence au responsable de la pénurie. A défaut de ces bornes-fontaines où il y a de longues files d’attente, ce sont les charrettes qui vendent «très cher» l’eau aux populations. Les plus nanties se rabattent sur l’eau minérale. Il est devenu rare de trouver des robinets à flot, sans interruption, dans Dakar.
Depuis le début de cette crise d’eau, la Sénégalaise des eaux (Sde) a multiplié les «excuses et explications». Sans, souvent, convaincre. Dans sa communication, la Sde a toujours servi un discours loin de la réalité, en promettant le retour à la normal dans les «prochaines heures». Depuis lors, des heures sont passées, des jours, des semaines, mais la situation empire. Hormis la Sde, il y a eu un cafouillage au sommet du gouvernement. Le Premier ministre est monté au créneau pour rassurer les populations. Mahammad Boun Abdallah Dionne fixe la date limite du retour à la normal au 20 juillet 2018. Ce délai s’épuise ce jour, et les populations attendent de voir la réalité du terrain. Pour sa part, le ministre de l’Hydraulique a annoncé la fin du calvaire pour septembre 2018. La date du 20 juillet devant simplement apporter des améliorations dans la distribution de l’eau. La situation reste, pour le moment, difficile pour les populations de la capitale qui, toutefois, n’ont pas créé d’émeutes.
ESSENCE : La colère des chauffeurs
Il coule encore du liquide au niveau des stations. Mais il se raréfie. Il y a une rupture d’essence «Super». C’est le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/fc), Cheikh Diop, qui s’est confié à Seneweb, hier. «Cette pénurie est occasionnée par l’interprétation de la gouvernance des opérations de cession en bac qui se trouvent dans les dépôts fictifs. Le problème est en arbitrage au niveau du ministère de l’Économie et des finances», a-t-il expliqué. Le syndicaliste pousse ses explications pour pointer du doigt les causes d’une telle pénurie. «Tous les engagements pris pour sécuriser le pays en approvisionnement n’ont pas été respectés, au point que la Sar est devenue vieillotte, a-t-il dénoncé. Le pays a un seul poste de ravitaillement et de réception des tankers pour la Sar et toutes les autres raffineries. Ce n’est pas normal», a fustigé Cheikh Diop. Des mesures «urgentes» sont réclamées à l’Etat pour parer à cette raréfaction de l’essence.
En plus de la pénurie d’essence, le prix pourrait connaître une hausse. Le cours du baril de pétrole est passé de 30 à 75 dollars américains. Cette variation non contrôlée par le Sénégal s’impose au marché. Et l’augmentation du prix du carburant pourrait réveiller la colère des conducteurs.
Il coule encore du liquide au niveau des stations. Mais il se raréfie. Il y a une rupture d’essence «Super». C’est le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/fc), Cheikh Diop, qui s’est confié à Seneweb, hier. «Cette pénurie est occasionnée par l’interprétation de la gouvernance des opérations de cession en bac qui se trouvent dans les dépôts fictifs. Le problème est en arbitrage au niveau du ministère de l’Économie et des finances», a-t-il expliqué. Le syndicaliste pousse ses explications pour pointer du doigt les causes d’une telle pénurie. «Tous les engagements pris pour sécuriser le pays en approvisionnement n’ont pas été respectés, au point que la Sar est devenue vieillotte, a-t-il dénoncé. Le pays a un seul poste de ravitaillement et de réception des tankers pour la Sar et toutes les autres raffineries. Ce n’est pas normal», a fustigé Cheikh Diop. Des mesures «urgentes» sont réclamées à l’Etat pour parer à cette raréfaction de l’essence.
En plus de la pénurie d’essence, le prix pourrait connaître une hausse. Le cours du baril de pétrole est passé de 30 à 75 dollars américains. Cette variation non contrôlée par le Sénégal s’impose au marché. Et l’augmentation du prix du carburant pourrait réveiller la colère des conducteurs.
ELECTRICITE : Le manquement impardonnable
C’était le talon d’Achille du bilan de Me Wade en 2012, et l’atout de Macky Sall en direction de 2019. Ce rare atout, sinon le seul, risque de se transformer en handicap. Jusqu’ici performante, la Société nationale d’électricité (Senelec) est sur le point de sombrer dans des problèmes de trésorerie. A cause de l’Etat. Le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité (Satel), Souleymane Souaré, a sonné l’alerte pour éviter le pire. «Tous les efforts et sacrifices du Directeur général Mouhamadou Mactar Cissé et le personnel de Senelec risquent d’être annihilés, parce que l’Etat et ses démembrements doivent plus de 235 milliards de FCfa à Senelec», a-t-il lancé. Toute cette dette est contractée par l’Etat et ses différents démembrements. Le patron du syndicat détaille : «L’Etat doit 26 milliards de FCfa de dette échue à Senelec sur un total de 35 milliards de FCfa, les collectivités locales 36 milliards de FCfa. Les hôpitaux, les universités… ne payent pas, 582 millions FCfa de débours. Le remboursement de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) s’élève à 90 milliards de FCfa. La compensation tarifaire qui n’est pas une subvention, s’élève à 104 milliards de FCfa», a expliqué Souleymane Souaré. Des problèmes de trésorerie ont déjà miné Senelec qui s’en débat difficilement. Mais il arrivera un moment où elle ne pourra plus tenir. Le retour des délestages se greffera aux problèmes d’eau, d’essence, du chômage. Le cocktail explosif est déjà à saturation.
Source : Igfm Avec l’Obs
C’était le talon d’Achille du bilan de Me Wade en 2012, et l’atout de Macky Sall en direction de 2019. Ce rare atout, sinon le seul, risque de se transformer en handicap. Jusqu’ici performante, la Société nationale d’électricité (Senelec) est sur le point de sombrer dans des problèmes de trésorerie. A cause de l’Etat. Le Secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité (Satel), Souleymane Souaré, a sonné l’alerte pour éviter le pire. «Tous les efforts et sacrifices du Directeur général Mouhamadou Mactar Cissé et le personnel de Senelec risquent d’être annihilés, parce que l’Etat et ses démembrements doivent plus de 235 milliards de FCfa à Senelec», a-t-il lancé. Toute cette dette est contractée par l’Etat et ses différents démembrements. Le patron du syndicat détaille : «L’Etat doit 26 milliards de FCfa de dette échue à Senelec sur un total de 35 milliards de FCfa, les collectivités locales 36 milliards de FCfa. Les hôpitaux, les universités… ne payent pas, 582 millions FCfa de débours. Le remboursement de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) s’élève à 90 milliards de FCfa. La compensation tarifaire qui n’est pas une subvention, s’élève à 104 milliards de FCfa», a expliqué Souleymane Souaré. Des problèmes de trésorerie ont déjà miné Senelec qui s’en débat difficilement. Mais il arrivera un moment où elle ne pourra plus tenir. Le retour des délestages se greffera aux problèmes d’eau, d’essence, du chômage. Le cocktail explosif est déjà à saturation.
Source : Igfm Avec l’Obs