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Pêche illicite : 35 à 63% des stocks péchés à des zones non durables

Mardi 4 Octobre 2022

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a tenu une rencontre de coordination régionale pour l’Afrique, le Proche Orient et la Méditerranée sur leur accord relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port. Selon cette structure internationale, 35 à 63% des stocks sont pêchés à des zones non durables.


Pour lutter contre la pêche illicite, l’accord PSMA a été signé et est entré en vigueur en 2016. Il est le premier accord international contraignant à cibler spécifiquement la pêche illicite et non réglementée. Selon le représentant de la FAO, Mehdi Drissi, En 2020, 13% de la pêche illicite venaient des  zones du  Proche Orient et la Méditerranée. « Ces zones de pêche représentent entre 35 et 63% des stocks péchés à des zones non durables. La pêche illégale non déclarée  et non réglementée (Pèche INN) affecte considérablement à la fois les intérêts de la pêche légitime. Elle a des conséquences sociales économiques et environnementales désastreuses.


L’accord relatif à l’Etat du Port vise à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite non déclarée et non règlementée (PSMA) et regroupe 72 parties et le premier accord international visant à lutter la pêche illicite déclarée et non réglementée (INN) », dit-il.  Et de poursuivre : « Son objectif est de prévenir, dissuader et éliminer la pêche illicite en empêchant les navires pratiquants cette activité bien utilisés par les ports et débâclements. Ainsi la pêche verra une baisse de ces activités en empêchant également ainsi les produits dérivés de ces pêches illicites d’inonder les  marchés nationaux et internationaux ».  A l’en croire, la mise en œuvre efficace du PSMA constitue à la conservation à long terme et l’utilisation des ressources vivantes et de l’écosystème marin.

Pour le représentant du ministre de la pêche et de l’économie maritime, Ibrahima Diaw,  cet accord est l’instrument le plus rentable pour lutter contre la pêche INN afin d’assurer le respect des législations nationales et des mesures régionales de conservation et de la gestion adaptée par les  organisations et organismes régionaux de gestion des pêches. « Il établit des exigences normales que les parties fournissant aux Etats des moyens d’empêcher de d’éliminer les produits issus de la pêche INN d’entrer dans la chaine de commercialisation », soutient-il.


Il fait noter que cependant, le sous-secteur de la pêche traverse  des crises depuis la fin des années 90. « Il fait face à une crise environnementale et socio-économique qui menace la survie de la communauté de pêcheurs et de l’industrie ainsi que sa contribution à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté », regrette-t-il. Mais se réjouit de la volonté des Etats avec  le renforcement des actions juridiques et administratives. « Nous parviendrons à une gestion plus rigoureuse de nos ressources et de leur durabilité.  Cette rencontre va permettre de combattre les crimes et infractions liées à l’activité de pêche », rassure-t-il.

 


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