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PRODAC – Qui sont les véritables auteurs de la délinquance financière ?

Lundi 18 Juin 2018

Contrairement à ce qui nous avait été pompeusement annoncé lors de son limogeage du PRODAC, le rapport de l’IGF semble avoir blanchi Jean Pierre Senghor de l’accusation fallacieuse de détournement de milliards. Il est désormais plutôt question d’une prétendue faute de gestion. De quelle faute s’agit-il ?

Après son départ sur-médiatisé du PRODAC, nous avions, en effet, lu et entendu une série de récriminations dont celle de faute de gestion, sans que jamais personne n’ait, jusque-là, su nous dire, avec précision, la nature exacte de ladite faute ; nous voulons savoir …

A cette époque-là, après que des contrevérités ont été débitées, dans une certaine presse, sur sa personne, ses amis l’auraient approché pour avoir sa version des faits. Il leur aurait répondu qu’il n’avait rien à dire, surtout pas dans les media « Je suis convaincu qu’il existe une justice rémanente et demain, il fera jour ! », leur aurait-il répondu.

La semaine dernière, encore, au moment où son nom était à nouveau cité dans les revues de presse des radios et certains quotidiens de la place, ses amis (et Dieu sait qu’il a dans ce pays), excédés par tout ce tapage, l’ont approché en vue de concocter, cette fois, une riposte vigoureuse à la hauteur de ce qu’ils considèrent comme une injustice et de la pure calomnie.

Il aurait encore servi les mêmes propos en insistant sur le fait qu’il n’a mandaté personne à réagir à sa place et que le temps était son meilleur juge.

Qu’il m’en excuse, mais je prends ici l’initiative de poser quelques questions (20) simples auxquelles l’opinions voudrait avoir des réponses claires et précises:

quelqu’un peut-il, en définitive, nous donner les vraies raisons du limogeage de Senghor du PRODAC ? L’opinion a besoin d’être éclairée sur la ou les supposées fautes de gestion commises et qui auraient justifié son départ .

Qui est signataire du contrat de réalisation des DAC par les israéliens ?

Comme l’a annoncé M. Ba de Locafrique ( Journal Le Témoin du 14 juin 2018), y a-t-il réellement un autre contrat qui lie Locafrique à l’Etat du Sénégal ? Le cas échéant, qui en est signataire ? A quel taux d’intérêt ce prêt a-t-il été consenti par Locafrique à l’Etat du Sénégal ? Pour quelle durée, délai de grâce et quelle périodicité de remboursements ? Le rapport de l’IGF est resté muet sur ces questions pourtant majeures.

Qui a signé l’ordre de service marquant le démarrage des travaux par les israéliens et quand est -ce que cet ordre de service a été signé ? Y a-t-il eu un plan de décaissement, comme c’est généralement le cas dans ce type de financement ? Si oui, qui l’a validé ? Pourquoi, comme nous l’a révélé cette semaine le DG de la société israélienne, s’est-il écoulé 5 mois entre la signature du contrat de réalisation et le contrat de financement ? Ce qui, selon les israéliens, a justifié le retard d’enregistrement de leur contrat.

Pourquoi Locafrique n’a -t-il pas respecté l’engagement de décaisser les 20 % de l’avance de démarrage mais en lieu et place a procédé à des virements au compte goute pour ne pas dire au goutte à goutte ? De janvier 2016 au 04 janvier 2017, date du limogeage de Senghor, combien Locafrique a-t-il décaissé au profit de la société israélienne ?

Qui avait intérêt à ce que le financement soit retardé et faire échouerSenghor dans son ambition de livrer les 4 DAC au chef de l’Etat en fin 2016, comme annoncé par la société israélienne (Enquête du 14 juin 2018) ? Est-il vrai que Locafrique a réclamé, au PRODAC, des remboursements de son supposé prêt avant même d’avoir décaissé les 20% de l’avance de démarrage ? Si tel était Le cas, à quel montant a-t-il appliqué le taux d’intérêt  (les 5% ou les 20% non décaissés)? Au fond, le cas échéant, qui est le véritable financier et qui est bénéficiaire dans cette opération ?


Locafrique ne décaisserait-elle pas au profit de la société israélienne à partir des remboursements anticipés obtenus de l’Etat du Sénégal ?

.Comment se fait-il que le ministère des finances accepte ce schéma scandaleux ?

Qu’est ce qui explique qu’en pleine polémique, alors que l’IGF aurait recommandé l’arrêt des décaissements, on apprenne que l’Etat a « autorisé un payement de 4 milliards » passé par Locafrique et que ce dernier n’aurait décaissé que 1,5 milliard au profit du bénéficiaire ?

N’est ce pas là une confirmation patente du fait que l’Etat finance plutôt Locafrique qui veut bien envoyer des miettes à la société israélienne ? C’est trop compliqué pour nous, nous avons besoin de savoir.

Qui, parmi ceux qui s’agitent tant autour de ce projet, même ses dirigeants actuels, comprend un minimum de ses tenants et aboutissants ?

Des personnes à un niveau insoupçonnée n’essayeraient elles pas de dérouler un plan diabolique de ce qui ressemble à une entreprise pensée, planifiée de destruction de quelqu’un dont le seul tord est d’être honnête, compétent et travailleur, une espèce en voie de disparition dans notre pays?

Nous voulons des réponses

On nous parle de surfacturations, qui a surfacturé quoi ? Nos bons inspecteurs de l’IGF ont il fait l’effort de se déplacer à Séfa, Keur Samba Kane, Keur Momar Sarr voire Itato pour voir les installations et/ou les équipements et discuter avec les acteurs locaux? Ont-ils lu et épluché les deux contrats, si tant est qu’il ya un deuxième contrat ?

En somme, ont-ils lu et vraiment compris les fondements théoriques et pratiques de ce projet avant d’enflammer l’opinion publique sur un sujet que la plupart de ceux qui en parlent ne connaissent pas du tout ?

Eclairer l’opinion sur ces 20 petites questions aiderait à une meilleure compréhension sur ce qui s’est réellement passé dans cette nébuleuse affaire du limogeage de Senghor pour une prétendue faute de gestion ».

Les Amis de Jean Pierre Senghor
SENEGO


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