Le débat sur la recevabilité de la candidature de Me Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012, s’est invité hier sur les propos qu’il a échangés avec la famille Sy de Tivaouane, qui célèbre ce mardi le Maouloud. Et c’est Me Wade lui-même qui l’a soulevé, se refusant de donner sa position.
Comme chaque année, Me Abdoulaye Wade était hier à Tivaouane, dans le cadre de la visite qu’il rend chaque année au Khalif Général des Tidjanes, à la veille du Maouloud qui célèbre la naissance du Prophète Mohamed (PSL). Cette année, le porte-parole du khalife, Abdoul Aziz Sy « Al Ibn », a marqué toute sa satisfaction par rapport au respect des engagements pris par les pouvoirs publics.
Il s’agit d’engagements allant dans le sens des mesures à mettre en œuvre pour une bonne célébration du Maouloud, surtout en ce qui concerne, entre autres, la fourniture d’eau et d’électricité. Sur tous les plans, estime Abdoul Aziz Sy « Al Ibn », la famille n’a plus aucune doléance à émettre, tellement tout a été pris en charge. Sur un autre plan, le porte-parole du khalife des Tidjanes est encore revenu sur la nécessité d’une unité entre les confréries au Sénégal.
Dans sa réponse, Me Wade s’est longuement appesanti sur l’histoire, évoquant les rapports particuliers qui ont toujours existé entre lui et la famille. Lorsque Senghor a fait arrêter Cheikh Tidjane Sy, dit-il, c’est Abdoul Aziz Sy « Al Amine » qui est venu chez lui vers 11 heures pour lui demander de venir répondre au défunt Khalife Abdou Aziz Sy « Dabakh ». Une fois sur place, se rappelle-t-il, « Dabakh » lui a dit que Senghor a arrêté Cheikh Tidjane Sy et tous les avocats ont été approchés mais ils ont refusé de le défendre.
Selon lui, Abdou Aziz Sy « Dabakh » lui a ensuite dit qu’il s’est adressé à lui, sur recommandation d’un avocat français. Selon Me Wade, il a automatiquement accepté de défendre Cheikh Tidjane Sy, et il a travaillé étroitement avec Abdoul Aziz Sy « Al Ibn » sur le dossier. Evoquant le débat sur la recevabilité ou non de sa candidature, Me Wade a estimé que la lumière jaillira un jour sur cette question qui n’est pas simple.
Il poursuit que trois points de vue différents sont évoqués, et chacun des points est défendu par des hommes de l’art, en l’occurrence des juristes de renom, spécialisés dans le droit constitutionnel. Pour le premier point de vue, note Me Abdoulaye Wade, il est défendu par ceux qui estiment qu’il ne peut plus se présenter à la présidentielle. Cette position, dit-il, se fonde sur l’idée selon laquelle les deux mandats visés par la constitution seront définitivement accomplis en 2012, car ils prennent en compte le mandat de 2000 à 2007, ajouté à celui de 2007 à 2012.
Sur ce plan, Me Wade affirme qu’il y a problème ; car, l’article de la Constitution visée parle d’un mandat de 5, renouvelable une fois ; alors qu’ici, le premier mandant est de 7 ans, et il a été acquis sur la base de la Constitution de 1963. Ensuite, il y a ceux qui prétendent que, 2007 à 2012 constitue le premier mandat de 5 ans, et qu’il reste un autre de 5 ans à partir de 2012, et enfin, ceux qui défendent la thèse selon laquelle l’article en question est issu de la loi de 2008, qui n’est pas donc appliquée.
Kader KANE
Comme chaque année, Me Abdoulaye Wade était hier à Tivaouane, dans le cadre de la visite qu’il rend chaque année au Khalif Général des Tidjanes, à la veille du Maouloud qui célèbre la naissance du Prophète Mohamed (PSL). Cette année, le porte-parole du khalife, Abdoul Aziz Sy « Al Ibn », a marqué toute sa satisfaction par rapport au respect des engagements pris par les pouvoirs publics.
Il s’agit d’engagements allant dans le sens des mesures à mettre en œuvre pour une bonne célébration du Maouloud, surtout en ce qui concerne, entre autres, la fourniture d’eau et d’électricité. Sur tous les plans, estime Abdoul Aziz Sy « Al Ibn », la famille n’a plus aucune doléance à émettre, tellement tout a été pris en charge. Sur un autre plan, le porte-parole du khalife des Tidjanes est encore revenu sur la nécessité d’une unité entre les confréries au Sénégal.
Dans sa réponse, Me Wade s’est longuement appesanti sur l’histoire, évoquant les rapports particuliers qui ont toujours existé entre lui et la famille. Lorsque Senghor a fait arrêter Cheikh Tidjane Sy, dit-il, c’est Abdoul Aziz Sy « Al Amine » qui est venu chez lui vers 11 heures pour lui demander de venir répondre au défunt Khalife Abdou Aziz Sy « Dabakh ». Une fois sur place, se rappelle-t-il, « Dabakh » lui a dit que Senghor a arrêté Cheikh Tidjane Sy et tous les avocats ont été approchés mais ils ont refusé de le défendre.
Selon lui, Abdou Aziz Sy « Dabakh » lui a ensuite dit qu’il s’est adressé à lui, sur recommandation d’un avocat français. Selon Me Wade, il a automatiquement accepté de défendre Cheikh Tidjane Sy, et il a travaillé étroitement avec Abdoul Aziz Sy « Al Ibn » sur le dossier. Evoquant le débat sur la recevabilité ou non de sa candidature, Me Wade a estimé que la lumière jaillira un jour sur cette question qui n’est pas simple.
Il poursuit que trois points de vue différents sont évoqués, et chacun des points est défendu par des hommes de l’art, en l’occurrence des juristes de renom, spécialisés dans le droit constitutionnel. Pour le premier point de vue, note Me Abdoulaye Wade, il est défendu par ceux qui estiment qu’il ne peut plus se présenter à la présidentielle. Cette position, dit-il, se fonde sur l’idée selon laquelle les deux mandats visés par la constitution seront définitivement accomplis en 2012, car ils prennent en compte le mandat de 2000 à 2007, ajouté à celui de 2007 à 2012.
Sur ce plan, Me Wade affirme qu’il y a problème ; car, l’article de la Constitution visée parle d’un mandat de 5, renouvelable une fois ; alors qu’ici, le premier mandant est de 7 ans, et il a été acquis sur la base de la Constitution de 1963. Ensuite, il y a ceux qui prétendent que, 2007 à 2012 constitue le premier mandat de 5 ans, et qu’il reste un autre de 5 ans à partir de 2012, et enfin, ceux qui défendent la thèse selon laquelle l’article en question est issu de la loi de 2008, qui n’est pas donc appliquée.
Kader KANE