L’opposition se force d'entendre et, malheureusement, de comprendre au premier degré la boutade du Président Macky Sall qui lui avait conseillé de ne pas réveiller un lion qui dort. Des interprétations ont suivi pour tourner en dérision la métaphore du Président de la République.
Cette formule imagée du chef de l’Etat est tournée dans tous les sens, dans un exercice dérisoire qui n’a d’autre résultat que de montrer au monde la férocité gratuite et la puérilité de ses initiateurs qui prennent tout à la lettre et ne concèdent rien à l’esprit.
La politique est souvent illuminée, et cela ne date pas d’aujourd’hui, par l’humour de leaders qui ont su, de cette manière, renforcer avec les populations l’affection voire la complicité qui les lient, tout en affichant la confiance qui instaure l’espoir. Il faut rire de cette agressivité figée dans un rictus.
Macky Sall, dont l’esprit sémillant risque de suffoquer pour longtemps ses contempteurs , avait déjà averti à la veille du référendum du 20 mars dernier que" le NON est une grimace qui enlaidit le visage . Il s’était par la suite lancé dans un « bakk » sérère qui avait revigoré ses partisans présents nombreux, ce jour-là, au Grand Théâtre.
Ainsi le Président Sall ne faisait que marcher sur les pas de son lointain et illustre prédécesseur , Léopold Sédar Senghor, qui ne dédaignait pas, à l’occasion, d'entonner publiquement quelques bribes de la chanson traditionnelle et épique en vigueur dans les séances de lutte d'antan pour réhabiliter des valeurs partagée. Ainsi Senghor répétait : " Yagg na yagg na yagg ! Yagg na daaw renn soo ga gneuw ! Fima jaar kou fa jaar takh bann !".
Implicitement le Président Senghor défiait ses adversaires politiques sur le terrain marécageux de l'exercice du pouvoir . Le poète-président enrichissait souvent ses discours d’expressions à la mode et inventait des médias imaginaires comme « Radio Ndiongolor et Radio Sicap Baobab» pour désigner les lieux de diffusion de la rumeur.. Ici comme ailleurs en politique l’humour est un raccourci pour parler avec une légèreté apparente de questions cruciales.
Ainsi Edgard Faure ne s’est pas attiré l’estime des Français, après ses multiples renversements d’alliance en déclarant que « ce ne sont pas les girouettes qui tournent mais le vent qui change de direction ». Mais en donnant à ses aventures politiques une tournure humoristique, il opposa l’esprit à la diatribe et à l’insulte. Lorsque De Gaulle a qualifié l’Organisation des Nations unies de « machin », personne n’y a vu une attaque forcenée ou un coup bas contre l’ONU.
L’expression est même restée pour désigner l’agacement que peut faire naître l’énorme bureaucratie de l’organisation mondiale. Passons sur le trop fameux « seuls les imbéciles ne changent pas » de Vladimir Lénine qui montrait par cette formule bougonne son irritation devant l’attitude hostile de ceux qui ne comprenaient rien aux changements qu’une conjoncture défavorable lui l’imposait en matière de politique économique. Le discours politique n’est pas que solennité et gravité. Ici aussi, il est un temps pour tout et l’humour est une marque d’intelligence pour maintenir le dialogue tout en faisant de salutaires rappels à l’ordre.
Aujourd’hui l’humour a fait son entrée dans l’enseignement des sciences politiques, Son utilisation dans le discours et son impact sur le public sont enseignés le plus sérieusement du monde. En France, il existe depuis près de trente ans un Prix de l’Humour décerné à l'homme politique qui a prononcé la phrase la plus drôle de l’année. Le jury est composé de journalistes regroupés au sein du Press Club de France.
Pour l’édition de cette année, les nominés se sont presque tous prononcés sur la présidentielle de l’année prochaine. Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand (« Je voudrais réussir à ne pas être candidat), Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, (« À droite, ce n'est plus une primaire, c'est une équipe de foot. ») et Bruno Le Maire, député Les Républicains, (« Mon intelligence est un obstacle. »).
Tout cela disqualifie les tentatives infructueuses menées par les opposants au président Macky Sall qui se comportent en psychanalystes du dimanche et cherchent, derrière un mot pour rire, des éléments pour stigmatiser un adversaire. Ils se révèlent tels qu’en eux-mêmes dans cette posture d’exégètes laborieux et peu inspirés. Et puis, si on les suit dans leurs interprétations, quel mal y a-t-il à se comparer au lion, emblème de notre pays et homonyme de nos athlètes et de nos équipes sportives ? Sûrement le symbole le plus fréquent sur les écussons, armoiries et bannières du monde entier ? Parce qu’il dort, comme toute créature sur cette terre ?
Il faut vraiment que l’opposition soit sans occupation ni préoccupation pour s’investir sans retenue dans ce qui est manifestement une voie de garage. Les adversaires comprendront , un peu tardivement, que ce lion qui dort est aussi un lion qui veille . Il a trop de responsabilités, de projets et de chantiers pour se complaire dans la palabre stérile. Ses prouesse économiques et sociales font des envieux qui auraient tellement souhaité qu’il tombât dans un profond sommeil. Le débat qu’attendent les citoyens se situe ailleurs, à un autre niveau et sur d’autres sujets.
Il porte précisément sur l'éducation, la santé mais aussi les réalisations que le Président de la République inaugure ou de chantiers dont il pose la première pierre comme autant de jalons sur la route du Sénégal Emergent. Le plan qui porte ce nom est le cadre dans lequel le Président Sall établit sa stratégie, distribue les rôles, rassure ses partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
C’est un formidable outil de mobilisation des populations qui retrouvent la confiance. C’est aussi une aiguille efficace pour dégonfler les baudruches et les faire virevolter dans le vent. L’opposition nous doit un discours critique parce que instruit et documenté. Et non un essai sur l’interprétation des propos du Président de la République .
Par Maodo Maliick Mbaye
Président du Mouvement citoyen Geum sa bopp
Cette formule imagée du chef de l’Etat est tournée dans tous les sens, dans un exercice dérisoire qui n’a d’autre résultat que de montrer au monde la férocité gratuite et la puérilité de ses initiateurs qui prennent tout à la lettre et ne concèdent rien à l’esprit.
La politique est souvent illuminée, et cela ne date pas d’aujourd’hui, par l’humour de leaders qui ont su, de cette manière, renforcer avec les populations l’affection voire la complicité qui les lient, tout en affichant la confiance qui instaure l’espoir. Il faut rire de cette agressivité figée dans un rictus.
Macky Sall, dont l’esprit sémillant risque de suffoquer pour longtemps ses contempteurs , avait déjà averti à la veille du référendum du 20 mars dernier que" le NON est une grimace qui enlaidit le visage . Il s’était par la suite lancé dans un « bakk » sérère qui avait revigoré ses partisans présents nombreux, ce jour-là, au Grand Théâtre.
Ainsi le Président Sall ne faisait que marcher sur les pas de son lointain et illustre prédécesseur , Léopold Sédar Senghor, qui ne dédaignait pas, à l’occasion, d'entonner publiquement quelques bribes de la chanson traditionnelle et épique en vigueur dans les séances de lutte d'antan pour réhabiliter des valeurs partagée. Ainsi Senghor répétait : " Yagg na yagg na yagg ! Yagg na daaw renn soo ga gneuw ! Fima jaar kou fa jaar takh bann !".
Implicitement le Président Senghor défiait ses adversaires politiques sur le terrain marécageux de l'exercice du pouvoir . Le poète-président enrichissait souvent ses discours d’expressions à la mode et inventait des médias imaginaires comme « Radio Ndiongolor et Radio Sicap Baobab» pour désigner les lieux de diffusion de la rumeur.. Ici comme ailleurs en politique l’humour est un raccourci pour parler avec une légèreté apparente de questions cruciales.
Ainsi Edgard Faure ne s’est pas attiré l’estime des Français, après ses multiples renversements d’alliance en déclarant que « ce ne sont pas les girouettes qui tournent mais le vent qui change de direction ». Mais en donnant à ses aventures politiques une tournure humoristique, il opposa l’esprit à la diatribe et à l’insulte. Lorsque De Gaulle a qualifié l’Organisation des Nations unies de « machin », personne n’y a vu une attaque forcenée ou un coup bas contre l’ONU.
L’expression est même restée pour désigner l’agacement que peut faire naître l’énorme bureaucratie de l’organisation mondiale. Passons sur le trop fameux « seuls les imbéciles ne changent pas » de Vladimir Lénine qui montrait par cette formule bougonne son irritation devant l’attitude hostile de ceux qui ne comprenaient rien aux changements qu’une conjoncture défavorable lui l’imposait en matière de politique économique. Le discours politique n’est pas que solennité et gravité. Ici aussi, il est un temps pour tout et l’humour est une marque d’intelligence pour maintenir le dialogue tout en faisant de salutaires rappels à l’ordre.
Aujourd’hui l’humour a fait son entrée dans l’enseignement des sciences politiques, Son utilisation dans le discours et son impact sur le public sont enseignés le plus sérieusement du monde. En France, il existe depuis près de trente ans un Prix de l’Humour décerné à l'homme politique qui a prononcé la phrase la plus drôle de l’année. Le jury est composé de journalistes regroupés au sein du Press Club de France.
Pour l’édition de cette année, les nominés se sont presque tous prononcés sur la présidentielle de l’année prochaine. Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand (« Je voudrais réussir à ne pas être candidat), Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, (« À droite, ce n'est plus une primaire, c'est une équipe de foot. ») et Bruno Le Maire, député Les Républicains, (« Mon intelligence est un obstacle. »).
Tout cela disqualifie les tentatives infructueuses menées par les opposants au président Macky Sall qui se comportent en psychanalystes du dimanche et cherchent, derrière un mot pour rire, des éléments pour stigmatiser un adversaire. Ils se révèlent tels qu’en eux-mêmes dans cette posture d’exégètes laborieux et peu inspirés. Et puis, si on les suit dans leurs interprétations, quel mal y a-t-il à se comparer au lion, emblème de notre pays et homonyme de nos athlètes et de nos équipes sportives ? Sûrement le symbole le plus fréquent sur les écussons, armoiries et bannières du monde entier ? Parce qu’il dort, comme toute créature sur cette terre ?
Il faut vraiment que l’opposition soit sans occupation ni préoccupation pour s’investir sans retenue dans ce qui est manifestement une voie de garage. Les adversaires comprendront , un peu tardivement, que ce lion qui dort est aussi un lion qui veille . Il a trop de responsabilités, de projets et de chantiers pour se complaire dans la palabre stérile. Ses prouesse économiques et sociales font des envieux qui auraient tellement souhaité qu’il tombât dans un profond sommeil. Le débat qu’attendent les citoyens se situe ailleurs, à un autre niveau et sur d’autres sujets.
Il porte précisément sur l'éducation, la santé mais aussi les réalisations que le Président de la République inaugure ou de chantiers dont il pose la première pierre comme autant de jalons sur la route du Sénégal Emergent. Le plan qui porte ce nom est le cadre dans lequel le Président Sall établit sa stratégie, distribue les rôles, rassure ses partenaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
C’est un formidable outil de mobilisation des populations qui retrouvent la confiance. C’est aussi une aiguille efficace pour dégonfler les baudruches et les faire virevolter dans le vent. L’opposition nous doit un discours critique parce que instruit et documenté. Et non un essai sur l’interprétation des propos du Président de la République .
Par Maodo Maliick Mbaye
Président du Mouvement citoyen Geum sa bopp