C'est un nouveau drame de l' immigration clandestine. Mais, cette fois, son bilan, très lourd, pourrait avoir des répercussions sur les politiques menées en Italie et en Europe vis-à-vis des migrants.
Un navire qui transportait environ 500 personnes a en effet pris feu jeudi matin peu avant son arrivée à Lampedusa, l'île italienne située au large de la Tunisie et où accostent généralement les bateaux de clandestins en provenance d'Afrique du Nord.
Selon les enquêteurs, les passagers, en grande majorité Somaliens et/ou Erythréens, ont mis le feu à des couvertures pour signaler leur présence à des navires marchands.
En raison du carburant, le navire a alors pris feu et coulé. Les rescapés ont expliqué être partis de Misrata, en Libye, il y a deux jours et que des bateaux de pêche "les ont vus mais ne leur ont pas porté secours".
40 cadavres découverts par des plongeurs
Le bilan diffusé par les gardes-côtes en début d'après-midi faisait état de 93 morts. "C'est une horreur, une horreur. Ils n'arrêtent pas d'apporter des corps", a quant à elle déclaré, en pleurs, Giusi Nicolini, la maire de Lampedusa.
Selon les médias, une trentaine d'enfants figurent parmi les victimes. Le bilan devrait encore augmenter puisque seulement 151 passagers avaient été récupérés vivants dans un premier temps. Au moins 40 cadavres ont également été découverts par des plongeurs dans et autour de l'embarcation qui git retournée à une quarantaine de mètres de profondeur. D'après les médias italiens, un jeune Tunisien, recueilli lui-aussi, aurait été reconnu par les survivants comme l'un des passeurs et arrêté par la police.
L'Italie en appelle à l' Union européenne
Qualifiant la catastrophe "d'immense tragédie", le chef du gouvernement Enrico Letta a annoncé que son vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, se rendrait sur place très vite. Le ministre des Transports a de son côté souligné l'urgence de lutter contre les organisateurs de ce trafic d'êtres humains à bord d'embarcations surchargées et dangereuses. "C'est une mission à laquelle il va falloir que nous nous attelions, de même que la communauté internationale et l'Union européenne", souligne-t-il.
Une journée de deuil national proclamée
Le président du Conseil Enrico Letta a convoqué un conseil des ministres ce jour à 17h30 (15h30 GMT) pour "la proclamation demain (vendredi) du deuil national pour la tragédie de Lampedusa", a de son côté indiqué le Palais Chigi, siège du gouvernement, dans un communiqué.
Une "honte" pour le pape
S'exprimant sur ce drame à la fin d'un discours, le pape François a parlé de "honte". "Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants ! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (...) Seule une collaboration déterminée peut permettre d'éviter de telles tragédies", a-t-il dit. Il a ensuite écrit un message sur son compte Twitter : "Prions Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa".
Un navire qui transportait environ 500 personnes a en effet pris feu jeudi matin peu avant son arrivée à Lampedusa, l'île italienne située au large de la Tunisie et où accostent généralement les bateaux de clandestins en provenance d'Afrique du Nord.
Selon les enquêteurs, les passagers, en grande majorité Somaliens et/ou Erythréens, ont mis le feu à des couvertures pour signaler leur présence à des navires marchands.
En raison du carburant, le navire a alors pris feu et coulé. Les rescapés ont expliqué être partis de Misrata, en Libye, il y a deux jours et que des bateaux de pêche "les ont vus mais ne leur ont pas porté secours".
40 cadavres découverts par des plongeurs
Le bilan diffusé par les gardes-côtes en début d'après-midi faisait état de 93 morts. "C'est une horreur, une horreur. Ils n'arrêtent pas d'apporter des corps", a quant à elle déclaré, en pleurs, Giusi Nicolini, la maire de Lampedusa.
Selon les médias, une trentaine d'enfants figurent parmi les victimes. Le bilan devrait encore augmenter puisque seulement 151 passagers avaient été récupérés vivants dans un premier temps. Au moins 40 cadavres ont également été découverts par des plongeurs dans et autour de l'embarcation qui git retournée à une quarantaine de mètres de profondeur. D'après les médias italiens, un jeune Tunisien, recueilli lui-aussi, aurait été reconnu par les survivants comme l'un des passeurs et arrêté par la police.
L'Italie en appelle à l' Union européenne
Qualifiant la catastrophe "d'immense tragédie", le chef du gouvernement Enrico Letta a annoncé que son vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, se rendrait sur place très vite. Le ministre des Transports a de son côté souligné l'urgence de lutter contre les organisateurs de ce trafic d'êtres humains à bord d'embarcations surchargées et dangereuses. "C'est une mission à laquelle il va falloir que nous nous attelions, de même que la communauté internationale et l'Union européenne", souligne-t-il.
Une journée de deuil national proclamée
Le président du Conseil Enrico Letta a convoqué un conseil des ministres ce jour à 17h30 (15h30 GMT) pour "la proclamation demain (vendredi) du deuil national pour la tragédie de Lampedusa", a de son côté indiqué le Palais Chigi, siège du gouvernement, dans un communiqué.
Une "honte" pour le pape
S'exprimant sur ce drame à la fin d'un discours, le pape François a parlé de "honte". "Prions Dieu pour qui a perdu la vie, des hommes, des femmes, des enfants ! Prions Dieu pour leurs familles et tous les réfugiés (...) Seule une collaboration déterminée peut permettre d'éviter de telles tragédies", a-t-il dit. Il a ensuite écrit un message sur son compte Twitter : "Prions Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa".