Une figure emblématique du social, du partage et de la générosité, s’en est allée, hier nuit, sur la pointe des pieds après avoir marqué sa vie, en actes d’humanisme et de bienfaisance.
Menuisier, ébéniste et charpentier de métier, Moubarak Dièye s’investit depuis plus de quarante ans dans l’humanitaire, dans son quartier de Santhiaba à Saint-Louis, en mettant sa rand-rover au service de familles frappées par le deuil.
Il suffit d’un appel téléphonique pour qu’il arrête toutes ses activités, mette en branle le moteur de son véhicule et se mette à la disposition de la famille du défunt qu’il se charge de transporter de la morgue au cimetière sans en attendre une contrepartie financière.
Pour mener à bien ses activités, Moubarak garde toujours dans son atelier 20 litres d’essence en réserve. Il ne demande rien, et s’est doté de tout un équipement, pour aider les familles à mener convenablement leurs funérailles.
‘’Dans son véhicule, il a toujours le matériel nécessaire pour transporter dans sa derrière demeure un mort : pelle, caisse, etc.’’, confie son frère, Baba Ndao, soulignant qu’il s’investit dans cette mission depuis les années 1960.
‘‘Une année, de retour de Nimzat, où il était parti pour le pèlerinage, il avait trouvé beaucoup de cadavres qui avaient échoué sur la plage. Il se chargea de leur trouver une sépulture digne d’un musulman‘’, témoigne Baba Ndao. Selon lui, plusieurs pirogues avaient disparu en mer, plongeant le quartier de pêcheurs dans une terrible tragédie.
Depuis cet événement malheureux qu’il situe vers les années 1964, Moubarak a affecté à cette tâche l’un de ses deux véhicules. Il arrivait même parfois que ce véhicule soit mobilisé pour aller dans certains villages de son Walo natal, dans les environnants de Saint-Louis.
Son fils ainé Dieylani, âgé aujourd’hui de 34 ans, et qui assure la gestion de l’atelier, indiquait, dans un entretien avec l'APS, avoir toujours vu son père engagé dans cette mission.
‘’Des fois, on l’appelle en pleine nuit, mais il n’hésite pas à se lever pour aller répondre aux sollicitations de ses pairs’’, confie-t-il. Selon lui, il arrive des fois qu’il entre lui-même dans la morgue pour s’affairer autour du corps d’une personne dont les parents affichent une peur bleue des cadavres et hésitent à s’en approcher, surtout, quand il fait nuit.
‘’Une fois sa mission accomplie, il reprend le chemin de sa maison après avoir présenté ses condoléances à la famille’’, affirme Dieylani, ajoutant que son père refuse toute rétribution de ses actions de la part des familles qui le sollicitent.
De courte taille, Moubarak qui refuse de s’épancher dans la presse sur ses activités, dit ne rien attendre de ses actes.
De la prise charge toutes les dépenses que nécessitent ses activités humanitaires, il affirme ne rien attendre en retour, sinon la récompense divine.
Un ancien maire, se rappellent ses parents, avait promis de lui donner un véhicule. Mais depuis lors, rien n’a été fait. Pourtant, il continue à parcourir la ville avec ses vieilles rand-over pour aider ses congénères dans le désespoir dans une ville où le nombre de corbillards restent encore insuffisants.
Agé de plus de 80 ans, Moubarak est polygame et gère ses trois maisons. Il vit et mène ses activités humanitaires grâce aux revenus tirés de la gestion de son atelier, l’un des premiers à disposer de machines et dans lequel sont passés l’essentiel des spécialistes du bois de Saint-Louis.
NDARINFO et APS
Menuisier, ébéniste et charpentier de métier, Moubarak Dièye s’investit depuis plus de quarante ans dans l’humanitaire, dans son quartier de Santhiaba à Saint-Louis, en mettant sa rand-rover au service de familles frappées par le deuil.
Il suffit d’un appel téléphonique pour qu’il arrête toutes ses activités, mette en branle le moteur de son véhicule et se mette à la disposition de la famille du défunt qu’il se charge de transporter de la morgue au cimetière sans en attendre une contrepartie financière.
Pour mener à bien ses activités, Moubarak garde toujours dans son atelier 20 litres d’essence en réserve. Il ne demande rien, et s’est doté de tout un équipement, pour aider les familles à mener convenablement leurs funérailles.
‘’Dans son véhicule, il a toujours le matériel nécessaire pour transporter dans sa derrière demeure un mort : pelle, caisse, etc.’’, confie son frère, Baba Ndao, soulignant qu’il s’investit dans cette mission depuis les années 1960.
‘‘Une année, de retour de Nimzat, où il était parti pour le pèlerinage, il avait trouvé beaucoup de cadavres qui avaient échoué sur la plage. Il se chargea de leur trouver une sépulture digne d’un musulman‘’, témoigne Baba Ndao. Selon lui, plusieurs pirogues avaient disparu en mer, plongeant le quartier de pêcheurs dans une terrible tragédie.
Depuis cet événement malheureux qu’il situe vers les années 1964, Moubarak a affecté à cette tâche l’un de ses deux véhicules. Il arrivait même parfois que ce véhicule soit mobilisé pour aller dans certains villages de son Walo natal, dans les environnants de Saint-Louis.
Son fils ainé Dieylani, âgé aujourd’hui de 34 ans, et qui assure la gestion de l’atelier, indiquait, dans un entretien avec l'APS, avoir toujours vu son père engagé dans cette mission.
‘’Des fois, on l’appelle en pleine nuit, mais il n’hésite pas à se lever pour aller répondre aux sollicitations de ses pairs’’, confie-t-il. Selon lui, il arrive des fois qu’il entre lui-même dans la morgue pour s’affairer autour du corps d’une personne dont les parents affichent une peur bleue des cadavres et hésitent à s’en approcher, surtout, quand il fait nuit.
‘’Une fois sa mission accomplie, il reprend le chemin de sa maison après avoir présenté ses condoléances à la famille’’, affirme Dieylani, ajoutant que son père refuse toute rétribution de ses actions de la part des familles qui le sollicitent.
De courte taille, Moubarak qui refuse de s’épancher dans la presse sur ses activités, dit ne rien attendre de ses actes.
De la prise charge toutes les dépenses que nécessitent ses activités humanitaires, il affirme ne rien attendre en retour, sinon la récompense divine.
Un ancien maire, se rappellent ses parents, avait promis de lui donner un véhicule. Mais depuis lors, rien n’a été fait. Pourtant, il continue à parcourir la ville avec ses vieilles rand-over pour aider ses congénères dans le désespoir dans une ville où le nombre de corbillards restent encore insuffisants.
Agé de plus de 80 ans, Moubarak est polygame et gère ses trois maisons. Il vit et mène ses activités humanitaires grâce aux revenus tirés de la gestion de son atelier, l’un des premiers à disposer de machines et dans lequel sont passés l’essentiel des spécialistes du bois de Saint-Louis.
NDARINFO et APS