L’étudiant en fin de formation en Master II à l’Ufr des Sciences économiques et de gestion de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis est le co-inventeur de Mobile-Voting. Cette invention permet à l’électeur de voter sans se déplacer quel que soit son lieu d’inscription. L’invention figure parmi les 100 meilleures innovations pour le développement durable en Afrique en 2013. Cet ancien élève du lycée Amadou Ndack Seck de Thiès regrette que cette technologie soit méconnue au Sénégal alors qu’elle a une reconnaissance internationale.
Il ne doute pas un seul instant que l’Afrique peut accélérer sa marche vers l’émergence en s’appuyant sur les Tics.
Mamadou Sall est l’un des co-fondateurs avec Amath Sow du projet de Mobile-Voting.
L’actuel étudiant en fin de formation en Master II des Sciences de gestion à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dégage un physique en embonpoint.
Dans les couloirs de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis comme un rêve de jeunesse, lui et son co-inventeur ont décidé d’apporter une solution aux préoccupations des Africains. Ils décident alors de mettre en examen les contraintes liées au vote dans les pays comme les nôtres.
Parmi celle-ci, les longues files d’attente, les longues distances à parcourir pour accomplir ce devoir civique. « Nous sommes partis de quelques constats : en période d’élection, les citoyens éprouvent d’énormes difficultés pour effectuer l’acte civique, du fait des files interminables devant les bureaux de vote poussant certains à l’abandon », justifie Mamadou Sall. En plus du gain de temps, cette technologie est une réponse au saccage des bureaux de vote dans des pays en proie à des instabilités chroniques.
« Dans certains pays on note une instabilité pouvant conduire parfois aux cambriolages des bureaux de vote ou bien à des fraudes notoires dans le choix effectué par les électeurs », avance l’ancien élève du Lycée Amadou Ndack Seck de Thiès.
Des économies pour des pays
La nouvelle invention, si elle est généralisée, réduirait aussi les coûts d’impression des bulletins et ainsi que les dépenses liées à l’achat d’encre indélébile. Tout comme lui, son binôme est aussi un produit du lycée Amadou Ndack Seck. Ces deux anciens camarades de lycée prolongent ainsi leur amitié par l’exploitation des nouvelles opportunités qu’offrent les Tics. Après l’exposé des motifs, Mamadou Sall nous dévoile le schéma de Mobile-Voting. Tous les utilisateurs sont tenus de se soumettre aux préalables comme l’inscription sur les listes électorales. C’est la première étape.
« Les citoyens doivent d’abord s’inscrire sur les listes électorales comme d’habitude, puis ils recevront un code sur la carte d’électeur numérisée ou sur la carte nationale d’identité pour les pays qui ne disposent que d’une seule carte », brosse Mamadou Sall. Le vote en tant que tel n’est pas compliqué. Puisque tout se fait dans façon presque systématique après l’entrée du code par l’électeur.
« Pour voter, les électeurs appellent le serveur et se laissent guider par celui-ci. Après avoir vérifié le code entré par le citoyen, le système se chargera de recueillir les données biométriques de l’électeur pour lui permettre de continuer le processus de vote si les données fournies sont fiables, et arrêter le processus au cas contraire », détaille Mamadou Sall. Est-ce que le système est fiable ? La réponse de Mamadou Sall est teintée d’une nuance scientifique. «Aucun système informatique ne pourrait donner une assurance absolue à 100% en matière de fiabilité. Mais nous pouvons dire que nous proposons un système plus efficace et plus efficient que l’existant. S’agissant des fraudes, je dirai qu’avec Mobile-Voting, la solution est à portée de main », rétorque-t-il.
Le « Mobile-voting » connu à l’Etranger et méconnu au Sénégal
Au niveau international, cette invention a une reconnue. Elle figure parmi les 100 meilleures innovations pour le développement durable en Afrique en 2013 sélectionnées par l’Agence française de développement (Afd) et le ministère français en charge du Développement durable. « Le projet a été présenté lors du sommet de l’Elysée (France) en décembre 2013 à des bailleurs de fonds et partenaires stratégiques, et figure sur beaucoup de supports de communication.
Ce qui me pousse à dire que la vulgarisation s’est bien déroulée au-delà de nos frontières », confié Mamadou Sall.
Au-delà des frontières sénégalaises, le Mobile-voting est bien connue.
Mais cette technologie est méconnue par la plupart des Sénégalais, y compris des autorités.
« Ce qui est triste, c’est qu’au niveau national, permettez-moi de le dire, on ignore l’existence d’une telle invention, du fait de l’inaccessibilité de nos autorités. Il en est de même pour beaucoup d’innovations et d’inventions répondant à de véritables problématiques de développement et qui dorment dans nos universités ou qui sont rangées dans les tiroirs », regrette Mamadou Sall.
Mamadou Sall reste disponible pour poursuivre la vulgarisation de cette invention. Il ne doute pas du talent des jeunes Africains. Pour lui, le continent noir peut produire des inventeurs de renom à l’image de Bill Gates (Microsoft), de Marck Zuckerberg (Facebook) et de Steve Jobs (Apple).
« Juste pour dire que nous sommes disposés à échanger avec les autorités étatiques, les investisseurs et autres bailleurs de fonds, afin de réfléchir sur les voies et moyens pouvant nous permettre de mettre cette invention au service du Sénégal, de l’Afrique et des autres continents. Nous demeurons convaincus qu’il peut avoir en Afrique des inventeurs qui vont révolutionner le monde », soutient-il.
Selon ce dernier, l’Afrique doit se donner les moyens de tirer profit des opportunités des nouvelles technologies pour accélérer sa marche vers l’émergence. « Je demeure convaincu qu’il est temps que l’Afrique ait son mot à dire au rendez-vous du donner et du recevoir, surtout à l’ère des technologies de l’information et de la communication (Tic), sinon les autres le feront et nous l’imposeront. Ailleurs on parle déjà de vote électronique. Le 21ème siècle est celui des Tics, l’Afrique doit se positionner et s’imposer », prêche-t-il. L’étudiant est un vrai afro-optimiste.
LE SOLEIL
Il ne doute pas un seul instant que l’Afrique peut accélérer sa marche vers l’émergence en s’appuyant sur les Tics.
Mamadou Sall est l’un des co-fondateurs avec Amath Sow du projet de Mobile-Voting.
L’actuel étudiant en fin de formation en Master II des Sciences de gestion à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dégage un physique en embonpoint.
Dans les couloirs de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis comme un rêve de jeunesse, lui et son co-inventeur ont décidé d’apporter une solution aux préoccupations des Africains. Ils décident alors de mettre en examen les contraintes liées au vote dans les pays comme les nôtres.
Parmi celle-ci, les longues files d’attente, les longues distances à parcourir pour accomplir ce devoir civique. « Nous sommes partis de quelques constats : en période d’élection, les citoyens éprouvent d’énormes difficultés pour effectuer l’acte civique, du fait des files interminables devant les bureaux de vote poussant certains à l’abandon », justifie Mamadou Sall. En plus du gain de temps, cette technologie est une réponse au saccage des bureaux de vote dans des pays en proie à des instabilités chroniques.
« Dans certains pays on note une instabilité pouvant conduire parfois aux cambriolages des bureaux de vote ou bien à des fraudes notoires dans le choix effectué par les électeurs », avance l’ancien élève du Lycée Amadou Ndack Seck de Thiès.
Des économies pour des pays
La nouvelle invention, si elle est généralisée, réduirait aussi les coûts d’impression des bulletins et ainsi que les dépenses liées à l’achat d’encre indélébile. Tout comme lui, son binôme est aussi un produit du lycée Amadou Ndack Seck. Ces deux anciens camarades de lycée prolongent ainsi leur amitié par l’exploitation des nouvelles opportunités qu’offrent les Tics. Après l’exposé des motifs, Mamadou Sall nous dévoile le schéma de Mobile-Voting. Tous les utilisateurs sont tenus de se soumettre aux préalables comme l’inscription sur les listes électorales. C’est la première étape.
« Les citoyens doivent d’abord s’inscrire sur les listes électorales comme d’habitude, puis ils recevront un code sur la carte d’électeur numérisée ou sur la carte nationale d’identité pour les pays qui ne disposent que d’une seule carte », brosse Mamadou Sall. Le vote en tant que tel n’est pas compliqué. Puisque tout se fait dans façon presque systématique après l’entrée du code par l’électeur.
« Pour voter, les électeurs appellent le serveur et se laissent guider par celui-ci. Après avoir vérifié le code entré par le citoyen, le système se chargera de recueillir les données biométriques de l’électeur pour lui permettre de continuer le processus de vote si les données fournies sont fiables, et arrêter le processus au cas contraire », détaille Mamadou Sall. Est-ce que le système est fiable ? La réponse de Mamadou Sall est teintée d’une nuance scientifique. «Aucun système informatique ne pourrait donner une assurance absolue à 100% en matière de fiabilité. Mais nous pouvons dire que nous proposons un système plus efficace et plus efficient que l’existant. S’agissant des fraudes, je dirai qu’avec Mobile-Voting, la solution est à portée de main », rétorque-t-il.
Le « Mobile-voting » connu à l’Etranger et méconnu au Sénégal
Au niveau international, cette invention a une reconnue. Elle figure parmi les 100 meilleures innovations pour le développement durable en Afrique en 2013 sélectionnées par l’Agence française de développement (Afd) et le ministère français en charge du Développement durable. « Le projet a été présenté lors du sommet de l’Elysée (France) en décembre 2013 à des bailleurs de fonds et partenaires stratégiques, et figure sur beaucoup de supports de communication.
Ce qui me pousse à dire que la vulgarisation s’est bien déroulée au-delà de nos frontières », confié Mamadou Sall.
Au-delà des frontières sénégalaises, le Mobile-voting est bien connue.
Mais cette technologie est méconnue par la plupart des Sénégalais, y compris des autorités.
« Ce qui est triste, c’est qu’au niveau national, permettez-moi de le dire, on ignore l’existence d’une telle invention, du fait de l’inaccessibilité de nos autorités. Il en est de même pour beaucoup d’innovations et d’inventions répondant à de véritables problématiques de développement et qui dorment dans nos universités ou qui sont rangées dans les tiroirs », regrette Mamadou Sall.
Mamadou Sall reste disponible pour poursuivre la vulgarisation de cette invention. Il ne doute pas du talent des jeunes Africains. Pour lui, le continent noir peut produire des inventeurs de renom à l’image de Bill Gates (Microsoft), de Marck Zuckerberg (Facebook) et de Steve Jobs (Apple).
« Juste pour dire que nous sommes disposés à échanger avec les autorités étatiques, les investisseurs et autres bailleurs de fonds, afin de réfléchir sur les voies et moyens pouvant nous permettre de mettre cette invention au service du Sénégal, de l’Afrique et des autres continents. Nous demeurons convaincus qu’il peut avoir en Afrique des inventeurs qui vont révolutionner le monde », soutient-il.
Selon ce dernier, l’Afrique doit se donner les moyens de tirer profit des opportunités des nouvelles technologies pour accélérer sa marche vers l’émergence. « Je demeure convaincu qu’il est temps que l’Afrique ait son mot à dire au rendez-vous du donner et du recevoir, surtout à l’ère des technologies de l’information et de la communication (Tic), sinon les autres le feront et nous l’imposeront. Ailleurs on parle déjà de vote électronique. Le 21ème siècle est celui des Tics, l’Afrique doit se positionner et s’imposer », prêche-t-il. L’étudiant est un vrai afro-optimiste.
LE SOLEIL