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Macron veut être «le président des patriotes face à la menace nationaliste»

Lundi 24 Avril 2017

Selon les premières estimations de notre partenaire Ipsos, Emmanuel Macron est arrivé en tête du première tour de l'élection présidentielle française avec 23,29% des suffrages. Dans son discours, le candidat d'En marche ! a dit vouloir porter la voix de « l'espoir » et s'est projeté dans l'après-second tour.


Il y a à peine un peu plus d'un an il lançait son parti. Il y a trois ans il était encore un inconnu du grand public. Le voilà aux portes du pouvoir. Et c'est aux cris de « Macron président ! » de ses partisans que le désormais favori s'est exprimé à son QG de campagne dimanche soir, après sa rivale Marine Le Pen, et plus longuement.


Arrivé sur scène aux côtés de sa femme Brigitte, après avoir dit « merci » aux millions de Français qui lui ont accordé leur voix, il a également remercié Benoît Hamon et François Fillon, qui ont appelé dans leurs discours à voter en sa faveur au second tour. Emmanuel Macron a également fait applaudir les neuf candidats battus au premier tour.


Mesurant « l’honneur et l’insigne responsabilité » qui lui reviennent, le candidat et ex-ministre de l’Economie de François Hollande n’a pas caché son enthousiasme : « Le sentiment profond, organique, millénaire, qui a toujours porté notre peuple, l'engagement pour la patrie, l'énergie pour l'intérêt collectif, au-delà des divisions, l'ont emporté ce soir », a-t-il déclaré.


« Depuis un an, partout en France, vous avez pris votre part du destin national, vous avez su montrer que l'espoir pour notre pays n'était pas un rêve, une lubie, ou une bulle, mais bien une volonté acharnée et bienveillante », a souligné le candidat qui a su imposer sa posture « ni de droite ni de gauche ». « En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française. »

« Construire une majorité »

L'étape d'après c'est bien sûr la victoire au second tour le 7 mai prochain. « Je souhaite dans 15 jours devenir le président des patriotes face à la menace des nationalistes », a affirmé le candidat de 39 ans sans citer Marine Le Pen.
Mais aussi la campagne pour les élections législatives. « Le défi, à partir de ce soir, n'est pas d'aller voter contre qui que ce soit. Le défi est de décider de rompre jusqu'au bout avec le système qui a été incapable de répondre aux problèmes de notre pays depuis plus de trente ans », a-t-il insister. Comme pour se démarquer encore du quinquennat précédent, au cours duquel il fut ministre de l’Economie. Aucune allusion par ailleurs au coup de fil de félicitations de François Hollande.

Emmanuel Macron a donc dit vouloir « dès à présent construire une majorité de gouvernement et de transformation nouvelle ». Rassembler pour mieux pouvoir gouverner, tel est l'objectif du fondateur du tout jeune parti En marche !. « Elle sera faite de nouveaux visages, de nouveaux talents. (...) Chacune et chacun peut y avoir sa place. Je ne demanderai pas à ceux qui me rejoignent d’où ils viennent mais s’ils sont d’accord pour le renouveau de notre vie politique, pour assurer la sécurité des Français, pour libérer le travail, pour refonder l'école, pour permettre à chacun de progresser dans la société, d'où qu'il vienne, et pour relancer la construction européenne », a-t-il énuméré.

L'Europe est d’ailleurs revenue à plusieurs reprises au cours de son discours. Emmanuel Macron a assuré qu’il porterait la « voix de l’espoir » pour la France et pour l’Europe.

RFI.FR


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