LES ETUDIANTS DE LA FASTEF, INSEP, CNEPS ASSIEGENT LE MINISTERE DE L'EDUCATION
Les sortants dénoncent un recrutement à caractère politique
Ibrahima Baldé | 22/10/2013 | 06H53 GMT
Les étudiants sortants de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF), de l’Institut National Supérieur de l'Education Populaire et du Sport (INSEPS) et des autres écoles de formations ont assiégé hier lundi le ministère de l’éducation nationale pour exiger leur affectation. Pour les mêmes raisons ils prévoient de remettre ça ce mardi.
Le ministre de l’Education national à l’occasion du Conseil des ministres du 17 octobre, a annoncé le recrutement de 808 professeurs et 100 vacataires pour les disciplines en péril (mathématiques, philosophie etc.) au niveau de l’enseignement moyen-secondaire et 2188 maîtres stagiaires au niveau de l’Elémentaire.
Si la mesure de recrutement est salutaire à cause du manque criard d’enseignants enregistrés dans les établissements publics, l’Etat n’a pu cependant pas absorber pour l’année 2013 tous les sortants des différentes écoles de formations et instituts.
Ce qui a soulevé l’ire des sortants de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF), de l’Institut National Supérieur de l'Education Populaire et du Sport (INSEPS) et de plusieurs autres instituts et écoles de formation. Ils ont assiégé hier, lundi 21 octobre, durant des heures le ministère de l'Education nationale pour exiger leur affectation après formation.
« Ils sont au total 62 formés depuis 6 ans par l’INseps, et le ministère n’en a a affecté que 29. Au niveau de la Fastef, ils étaient 1815, seuls 800 ont été retenus. Les 27 sortants du Crfpe de Louga et de Saint Louis dans le département de Mathématique et sport, personne n’ont été affectés jusque-là. Aucun des 70 sortants du Cnpes de Thiès n’est affecté », a renseigné Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du Saems-Cusems au bout du fil.
Si Serigne Mbaye Thiam dit se conformer aux besoins du système éducatif pour recruter le quota autorisé, Mamadou Lamine Dianté souligne pour sa part la non application du décret 2009-1266. A l’en croire, le décret stipule que les sortants de la faculté et des écoles de formation doivent intégrer la Fonction publique après un an d’exercice.
« En réalité on s’est rendu compte que le ministre a foulé au pied le décret 2009-1266. Nous estimons que c’est une privation injuste d’emploi à des jeunes déjà recrutés à travers des concours d’entrée selon le quota indiqué par l’Etat du Sénégal », a –t-il relevé.
Pour le Sg du Cusems-Sames, « ils n’ont respecté aucun critère parce qu’on constate dans certaines sections des majors laissés en rade au profit d’autres personnes. Les gens soupçonnent là un recrutement politicien ».
Toujours dans son argumentaire, M. Dianté a précisé que « le ministre n’a présenté aucun élément pour justifier les affectations. Il a agi en toute illégalité ».
Les étudiants sortants de la Fastef, l’Inspes, les Centres régionaux de formation pour la petite enfance (Crfpe) de Saint Louis et Louga, le Centre national d’éducation populaire et sportive (Cneps de Thiès) entendent assiéger à nouveau aujourd’hui, mardi pour exiger, disent-ils, leur droit qui est non négociable.
La directrice des Ressources humaines du ministère de l’Education nationale a expliqué recémment que le système éducatif a enregistré un surplus de 529 enseignants à déployer. Khady Ndiaye Bèye de poursuivre que cette mesure de limiter le nombre de recrutement entre dans le cadre d’une politique de rationalisation des ressources humaines.
Sudonline.sn