Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines a bien été abattu jeudi 17 juillet par un missile. Une question se pose alors : quel type de projectile a été lancé pour touché l'avion à 10 000 mètres d'altitude ? Cette question, aussi concrète que cruciale, en soulève deux autres, fondamentales : d'où venait-il et par qui a-t-il été tiré ?
Si les enquêteurs parviennent à pénétrer sur la zone du crash, l'analyse des débris de l'avion permettra très certainement de savoir quel type de missile a été utilisé.
Pour le moment, tous les regards occidentaux se tournent vers le système de missile Buk. Il tire des missiles à moyenne portée et ne peut pas être mis en oeuvre par quelques militants isolés. Contrairement aux missiles portables, utilisables par un seul homme et dont la portée n'excède pas 8 km, les batteries anti-aériennes BUK constituent un véritable système d'armes articulées autour de plusieurs véhicules : l'un transporte un radar, un autre abrite un centre de contrôle et une troisième un poste de tirs et des rampes de missiles.
Autrement dit, même si les matériels d'origine russe ont la réputation d'être relativement rustiques, plusieurs spécialistes doivent travailler de concert pour parvenir à abattre leur cible. En clair, il est très difficilement imaginable qu'un jeune militant exalté parvienne à se servir d'un tel système sans l'assistance de conseillers militaires.
Au sein de l'Otan, ces systèmes Buk redoutés tous les pilotes de chasse sont également connus sous le nom de SA-11 GADFLY. Les premières versions sont apparues au début des années 80, dans les inventaires soviétiques et des pays satellites. Le système Buk- 55 kg, 28 km - peut traquer un aéronef évoluant à des altitudes allant de 15 m à 25 km. Ses missiles pouvaient donc sans problème atteindre un appareil en vol de croisière à 10 000 m au-dessus de l'Ukraine.
Ces derniers jours, un avion cargo Antonov 26 aux couleurs ukrainiennes avait été abattu par un missile, vraisemblablement tiré depuis les positions pro-russes.
Le traçage des signaux permettra d'en savoir plus
Plus généralement, les missiles sol-air sont conçus pour exploser à proximité de leur cible afin de cribler d'impacts l'appareil visé. En pareil cas, des traces très caractéristiques sont retrouvées, voire même les billes d'aciers et les fragments qui constituaient la charge du missile. Une analyse fine de l'angle par lequel l'avion a été atteint peut donner aussi quelques indications sur la position de la batterie qui a ouvert le feu.
Mais ce sont les traces invisibles qui pourraient bien apporter le plus d'indices. Celles-ci se trouvent certainement sur les enregistrements radars des avions espions et des systèmes d'écoute de l'Otan. Depuis le début de la crise ukrainienne, l'Alliance atlantique observe avec attention ce qui se passe en Crimée et dans l'est de l'Ukraine.
Or chaque utilisation de radars de guidage, de radios ou de téléphone, par l'un ou l'autre des belligérants, génèrent des signaux électromagnétiques très caractéristiques donc facilement indentifiables par les services de renseignement.
Autrement dit, en fouillant dans les écoutes de jeudi après-midi, l'Otan doit déjà avoir une idée assez précise de ce qui s'est passé.
RFI
Si les enquêteurs parviennent à pénétrer sur la zone du crash, l'analyse des débris de l'avion permettra très certainement de savoir quel type de missile a été utilisé.
Pour le moment, tous les regards occidentaux se tournent vers le système de missile Buk. Il tire des missiles à moyenne portée et ne peut pas être mis en oeuvre par quelques militants isolés. Contrairement aux missiles portables, utilisables par un seul homme et dont la portée n'excède pas 8 km, les batteries anti-aériennes BUK constituent un véritable système d'armes articulées autour de plusieurs véhicules : l'un transporte un radar, un autre abrite un centre de contrôle et une troisième un poste de tirs et des rampes de missiles.
Autrement dit, même si les matériels d'origine russe ont la réputation d'être relativement rustiques, plusieurs spécialistes doivent travailler de concert pour parvenir à abattre leur cible. En clair, il est très difficilement imaginable qu'un jeune militant exalté parvienne à se servir d'un tel système sans l'assistance de conseillers militaires.
Au sein de l'Otan, ces systèmes Buk redoutés tous les pilotes de chasse sont également connus sous le nom de SA-11 GADFLY. Les premières versions sont apparues au début des années 80, dans les inventaires soviétiques et des pays satellites. Le système Buk- 55 kg, 28 km - peut traquer un aéronef évoluant à des altitudes allant de 15 m à 25 km. Ses missiles pouvaient donc sans problème atteindre un appareil en vol de croisière à 10 000 m au-dessus de l'Ukraine.
Ces derniers jours, un avion cargo Antonov 26 aux couleurs ukrainiennes avait été abattu par un missile, vraisemblablement tiré depuis les positions pro-russes.
Le traçage des signaux permettra d'en savoir plus
Plus généralement, les missiles sol-air sont conçus pour exploser à proximité de leur cible afin de cribler d'impacts l'appareil visé. En pareil cas, des traces très caractéristiques sont retrouvées, voire même les billes d'aciers et les fragments qui constituaient la charge du missile. Une analyse fine de l'angle par lequel l'avion a été atteint peut donner aussi quelques indications sur la position de la batterie qui a ouvert le feu.
Mais ce sont les traces invisibles qui pourraient bien apporter le plus d'indices. Celles-ci se trouvent certainement sur les enregistrements radars des avions espions et des systèmes d'écoute de l'Otan. Depuis le début de la crise ukrainienne, l'Alliance atlantique observe avec attention ce qui se passe en Crimée et dans l'est de l'Ukraine.
Or chaque utilisation de radars de guidage, de radios ou de téléphone, par l'un ou l'autre des belligérants, génèrent des signaux électromagnétiques très caractéristiques donc facilement indentifiables par les services de renseignement.
Autrement dit, en fouillant dans les écoutes de jeudi après-midi, l'Otan doit déjà avoir une idée assez précise de ce qui s'est passé.
RFI