Le ramadan, le mois sacré de l'Islam, a débuté jeudi 18 juin à l'aube pour tous les musulmans de la planète. Ces derniers sont ainsi notamment invités à s'abstenir de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles, dès premières lueurs de l'aube – dès que l'on peut "distinguer un fil blanc d'un fil noir", prescrit le Coran, soit bien avant le lever du soleil – jusqu'à son coucher. Toutefois, à Saint-Pétersbourg, dans le nord de la Russie, les croyants devront faire face à un obstacle de taille que relève le Guardian : "En juin, le soleil ne se couche jamais vraiment."
L'ancienne capitale des tsars célèbre en effet les "nuits blanches", qui ont lieu de fin mai à début juillet, où la nuit ne tombe jamais totalement. Parfois, il fait si clair qu'il est possible de lire un livre sans lumière artificielle. Ce phénomène, appelé "tolga", est particulièrement visible à Saint-Pétersbourg.
Un défi lancé à leur foi
Si cette période attire des milliers de visiteurs dans la capitale culturelle russe, c'est un moment difficile pour les 50 000 musulmans de la ville. Car le Coran n'a pas donné d'instructions explicites pour les populations du grand nord. Pour les autorités musulmanes de Saint-Pétersbourg, cela n'est pourtant qu'un défi supplémentaire lancé à leur foi. Plutôt qu'une malédiction, ils voient cela comme un test.
"Cette année, le jeûne prend fin très tard. Nous ne mangeons ou buvons pas à partir de la prière du matin, à 2 heures, jusqu'à ce que le crépuscule arrive, vers 22 heures ou 22 h 30", explique au Guardian le directeur musulman d'une école locale. Le jeûne dure donc près de vingt heures, là où il dure dix-huit heures en France. Face à ces difficultés, certains se sont interrogés sur le comportement à observer dans ces régions du monde. L'érudit tatar russe Musa Bigiev a tenté une explication dans un texte :
"Selon les instructions du Coran, prendre part au jeûne près des pôles n'est jamais obligatoire, car il est établi en ensemble de jours en ces endroits où la nuit et le jour sont comparables en longueur."
D'autres ont écrit que les musulmans vivant dans l'extrême nord pouvaient observer le jeûne du ramadan en suivant les horaires du lever et du coucher du soleil à La Mecque.
Pourtant, selon le Guardian, de nombreux musulmans qui travaillent dans les usines ou dans le bâtiment ne respectent pas le ramadan. Shakir, un ouvrier métallurgiste originaire du Tadjikistan, est l'un d'entre eux. "J'ai un travail difficile, je ne peux pas le faire. Les jours sont trop longs sans boire et manger ici. Pour cette raison, aucun de nous n'observe le jeûne. Il n'y a pas de nuits blanches là où vivent la plupart des musulmans", explique-t-il.
Le Monde
L'ancienne capitale des tsars célèbre en effet les "nuits blanches", qui ont lieu de fin mai à début juillet, où la nuit ne tombe jamais totalement. Parfois, il fait si clair qu'il est possible de lire un livre sans lumière artificielle. Ce phénomène, appelé "tolga", est particulièrement visible à Saint-Pétersbourg.
Un défi lancé à leur foi
Si cette période attire des milliers de visiteurs dans la capitale culturelle russe, c'est un moment difficile pour les 50 000 musulmans de la ville. Car le Coran n'a pas donné d'instructions explicites pour les populations du grand nord. Pour les autorités musulmanes de Saint-Pétersbourg, cela n'est pourtant qu'un défi supplémentaire lancé à leur foi. Plutôt qu'une malédiction, ils voient cela comme un test.
"Cette année, le jeûne prend fin très tard. Nous ne mangeons ou buvons pas à partir de la prière du matin, à 2 heures, jusqu'à ce que le crépuscule arrive, vers 22 heures ou 22 h 30", explique au Guardian le directeur musulman d'une école locale. Le jeûne dure donc près de vingt heures, là où il dure dix-huit heures en France. Face à ces difficultés, certains se sont interrogés sur le comportement à observer dans ces régions du monde. L'érudit tatar russe Musa Bigiev a tenté une explication dans un texte :
"Selon les instructions du Coran, prendre part au jeûne près des pôles n'est jamais obligatoire, car il est établi en ensemble de jours en ces endroits où la nuit et le jour sont comparables en longueur."
D'autres ont écrit que les musulmans vivant dans l'extrême nord pouvaient observer le jeûne du ramadan en suivant les horaires du lever et du coucher du soleil à La Mecque.
Pourtant, selon le Guardian, de nombreux musulmans qui travaillent dans les usines ou dans le bâtiment ne respectent pas le ramadan. Shakir, un ouvrier métallurgiste originaire du Tadjikistan, est l'un d'entre eux. "J'ai un travail difficile, je ne peux pas le faire. Les jours sont trop longs sans boire et manger ici. Pour cette raison, aucun de nous n'observe le jeûne. Il n'y a pas de nuits blanches là où vivent la plupart des musulmans", explique-t-il.
Le Monde