Attendue devant la justice comme beaucoup de ses ex frères libéraux, c’est finalement à l’Alliance pour la République (Apr) qu’a atterri l’ancienne ministre de la Femme, de la famille et de l'Entreprenariat féminin. La dame ne s’était pas révélée être une référence dans la gestion des biens publics. En effet, la toute nouvelle militante du parti du président Macky Sall avait été épinglée par un rapport d’audit de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).
La structure avait, à l’époque, fait état de graves manquements dans la gestion de Awa Ndiaye. Alors ministre de la Famille, elle avait été éclaboussée par de graves fautes de gestion. Le rapport de l’audit commandité par l’ARMP et réalisé par le cabinet Mamina Camara faisait état de malversations dans des marchés passés par son ministère.
Au total, le montant global des marchés irréguliers était estimé à 1.338.247.290 F CFA. En effet, Awa Ndiaye avait acheté des sacs de luxe en cuir à 245.000 FCFA, des cuillères à 37.500 F CFA l’unité, une carafe à 47.100 F CFA, des couteaux à 42.000 FCFA prix unitaire, des cuisinières à 2.100.000 FCFA, des Tapis de prière à 15.850 FCFA, selon le rapport de l’ARMP.
Les prix d’acquisition de ces articles dépassent très largement les prix pratiqués sur le marché. En plus de ces marchés par DPR, le rapport mentionne une infraction au Code des marchés, autour d’un AOR de 1.116.862.500 FCFA dont la société les Grands Moulins de Dakar était attributaire.
Par ailleurs, le même rapport d’audit soulevait des bizarreries dans la façon dont sont libellés les marchés passés par le Ministère de la Famille. Notamment "des articles revêtant un caractère homogène par nature n’ont pas été regroupés (...) pour faire l’objet de marchés. Ils paraissent avoir été éclatés et programmés dans des proportions à l’extrême limite du seuil de contrôle et de passation des marchés.
Il y a manifestement ici le développement d’une stratégie de contournement des dispositions de l’article 53-1-b du CMP et une possible volonté de fractionnement systématique. Parmi ces articles figure la fameuse clé USB 1GO achetée à 97.500 FCFA HTVA, des ordinateurs à 1.695.000 FCFA l’unité et des imprimantes à 845.000 FCFA l’une. Ces articles pouvant être regroupés sous la dénomination de consommables informatiques.
La constance de 4 fournisseurs dans l’exécution de ces marchés avait beaucoup intrigué les auteurs du rapport "Il est difficile de ne pas admettre dans les circonstances que voilà l’installation d’une catégorie de fournisseurs dans une situation d’oligopole vis-à-vis du Ministère" note le rapport d’audit. Ces fournisseurs se partagent 65% du marché du ministère de Awa Ndiaye. Plus cocasse encore, ils ont souvent la même adresse.
Une pratique qui révèle une volonté "de n’offrir aucune possibilité à beaucoup d’entreprises éligibles de répondre aux différentes sollicitations" ajoute t’il. En outre le rapport est révélateur d’un désordre notoire au sein du ministère de la famille. Entre autre, une cellule de passation des marchés "purement "virtuelle", pas du tout Opérationnelle", ..."théorique dans la mesure où elle n’assure pas les missions qu’elle est sensée assurer et qui ne sont pas précisées par l’arrêté la créant" selon les termes du rapport.
Cette fameuse cellule est au centre des scandales répertoriés dans le rapport d’audit. Un ministère dont même l’effectif n’était pas recensé. D’ailleurs, le 13 juin 2012, l’ancienne ministre d’état avait été entendue par le commissaire Idrissa Cissé de la Division des investigations criminelles (DIC). Contrairement à son mentor Karim Wade qui est derrière les barreaux depuis deux mois, la responsable libérale à Saint-Louis est libre de tout mouvement.
Ceux qui s’attendaient à voir la dame se justifier devant la le procureur doivent déchanter. Avec son audience au palais, Awa Ndiaye semble être définitivement tirée des griffes de la justice. Ironie du sort à l’époque le président Abdoulaye Wade avait parlait de "Kuddu Mbana" (grandes cuillères) pour défendre son ministre. Aujourd’hui, par cet acte, la politique semble avoir pris le dessus sur la reddition des comptes.
La Gazette
La structure avait, à l’époque, fait état de graves manquements dans la gestion de Awa Ndiaye. Alors ministre de la Famille, elle avait été éclaboussée par de graves fautes de gestion. Le rapport de l’audit commandité par l’ARMP et réalisé par le cabinet Mamina Camara faisait état de malversations dans des marchés passés par son ministère.
Au total, le montant global des marchés irréguliers était estimé à 1.338.247.290 F CFA. En effet, Awa Ndiaye avait acheté des sacs de luxe en cuir à 245.000 FCFA, des cuillères à 37.500 F CFA l’unité, une carafe à 47.100 F CFA, des couteaux à 42.000 FCFA prix unitaire, des cuisinières à 2.100.000 FCFA, des Tapis de prière à 15.850 FCFA, selon le rapport de l’ARMP.
Les prix d’acquisition de ces articles dépassent très largement les prix pratiqués sur le marché. En plus de ces marchés par DPR, le rapport mentionne une infraction au Code des marchés, autour d’un AOR de 1.116.862.500 FCFA dont la société les Grands Moulins de Dakar était attributaire.
Par ailleurs, le même rapport d’audit soulevait des bizarreries dans la façon dont sont libellés les marchés passés par le Ministère de la Famille. Notamment "des articles revêtant un caractère homogène par nature n’ont pas été regroupés (...) pour faire l’objet de marchés. Ils paraissent avoir été éclatés et programmés dans des proportions à l’extrême limite du seuil de contrôle et de passation des marchés.
Il y a manifestement ici le développement d’une stratégie de contournement des dispositions de l’article 53-1-b du CMP et une possible volonté de fractionnement systématique. Parmi ces articles figure la fameuse clé USB 1GO achetée à 97.500 FCFA HTVA, des ordinateurs à 1.695.000 FCFA l’unité et des imprimantes à 845.000 FCFA l’une. Ces articles pouvant être regroupés sous la dénomination de consommables informatiques.
La constance de 4 fournisseurs dans l’exécution de ces marchés avait beaucoup intrigué les auteurs du rapport "Il est difficile de ne pas admettre dans les circonstances que voilà l’installation d’une catégorie de fournisseurs dans une situation d’oligopole vis-à-vis du Ministère" note le rapport d’audit. Ces fournisseurs se partagent 65% du marché du ministère de Awa Ndiaye. Plus cocasse encore, ils ont souvent la même adresse.
Une pratique qui révèle une volonté "de n’offrir aucune possibilité à beaucoup d’entreprises éligibles de répondre aux différentes sollicitations" ajoute t’il. En outre le rapport est révélateur d’un désordre notoire au sein du ministère de la famille. Entre autre, une cellule de passation des marchés "purement "virtuelle", pas du tout Opérationnelle", ..."théorique dans la mesure où elle n’assure pas les missions qu’elle est sensée assurer et qui ne sont pas précisées par l’arrêté la créant" selon les termes du rapport.
Cette fameuse cellule est au centre des scandales répertoriés dans le rapport d’audit. Un ministère dont même l’effectif n’était pas recensé. D’ailleurs, le 13 juin 2012, l’ancienne ministre d’état avait été entendue par le commissaire Idrissa Cissé de la Division des investigations criminelles (DIC). Contrairement à son mentor Karim Wade qui est derrière les barreaux depuis deux mois, la responsable libérale à Saint-Louis est libre de tout mouvement.
Ceux qui s’attendaient à voir la dame se justifier devant la le procureur doivent déchanter. Avec son audience au palais, Awa Ndiaye semble être définitivement tirée des griffes de la justice. Ironie du sort à l’époque le président Abdoulaye Wade avait parlait de "Kuddu Mbana" (grandes cuillères) pour défendre son ministre. Aujourd’hui, par cet acte, la politique semble avoir pris le dessus sur la reddition des comptes.
La Gazette