Le Premier ministre Ousmane Sonko a clairement affiché samedi ses ambitions pour refonder en profondeur le système éducatif sénégalais. Lors du Conseil interministériel consacré à cette question cruciale, il a martelé que "les Sénégalais doivent surtout s'éduquer, c'est essentiel pour le capital humain".
Dans un discours volontariste, Sonko a dressé un constat sans concession : "Nous connaissons les défis, ils sont colossaux que ce soit pour les infrastructures, les ressources humaines ou l'accompagnement social. Nous ne pouvons réaliser nos objectifs de développement sans résorber ces manques ".
La réforme phare annoncée est l'introduction généralisée des langues nationales dès la petite enfance avant d'apprendre le français et l'anglais. "Une partie de notre retard s'explique par le fait que nous voulons à bas âge imposer à nos enfants de s'alphabétiser dans des langues qu'ils ne peuvent pas", a martelé le Premier ministre, citant son "mentor" le président Macky Sall pour qui c'est "une souffrance très chère".
"Il ya que l'Afrique qui emprunte des langues étrangères pour essayer de les imposer. On perd entre 8 et 13 ans pour que l'enfant essaie de posséder cette autre langue, alors qu'au moment où il va à la maternelle il parlait déjà sa langue maternelle", a-t-il insisté.
L'apprentissage de l'anglais, "langue de communication internationale", sera également renforcé selon Sonko, mais sans faire fi des langues locales qui sont "une richesse et non un appauvrissement".
Autre chantier d'envergure, une révision en profondeur des programmes scolaires jugés trop chargés et éloignés du pragmatisme. "On met tout et rien finalement. Je me demande parfois à quoi a servi tout ce que j'ai appris du primaire à l'université", a lâché le chef du gouvernement.
Il a également plaidé pour plus de souplesse dans les filières, prenant l'exemple d'"élèves sortis avec un bac littéraire mais qui se sont retrouvés à faire des études de comptabilité ou d'économie appliquée".
Au passage, Sonko a lancé une pique aux "traditions héritées", se disant prête à s'inspirer de "modèles inspirants" à l'étranger comme au Japon ou au Rwanda. "Il faut sortir de notre zone de confort", at-il exhorté.
Dernier dossier brûlant, la nécessité de lutter contre "les négligences, voire les fraudes" dans la délivrance d'état civil, un "phénomène" auquel il veut "mettre fin définitivement avec fermeté".
Dans un discours volontariste, Sonko a dressé un constat sans concession : "Nous connaissons les défis, ils sont colossaux que ce soit pour les infrastructures, les ressources humaines ou l'accompagnement social. Nous ne pouvons réaliser nos objectifs de développement sans résorber ces manques ".
La réforme phare annoncée est l'introduction généralisée des langues nationales dès la petite enfance avant d'apprendre le français et l'anglais. "Une partie de notre retard s'explique par le fait que nous voulons à bas âge imposer à nos enfants de s'alphabétiser dans des langues qu'ils ne peuvent pas", a martelé le Premier ministre, citant son "mentor" le président Macky Sall pour qui c'est "une souffrance très chère".
"Il ya que l'Afrique qui emprunte des langues étrangères pour essayer de les imposer. On perd entre 8 et 13 ans pour que l'enfant essaie de posséder cette autre langue, alors qu'au moment où il va à la maternelle il parlait déjà sa langue maternelle", a-t-il insisté.
L'apprentissage de l'anglais, "langue de communication internationale", sera également renforcé selon Sonko, mais sans faire fi des langues locales qui sont "une richesse et non un appauvrissement".
Autre chantier d'envergure, une révision en profondeur des programmes scolaires jugés trop chargés et éloignés du pragmatisme. "On met tout et rien finalement. Je me demande parfois à quoi a servi tout ce que j'ai appris du primaire à l'université", a lâché le chef du gouvernement.
Il a également plaidé pour plus de souplesse dans les filières, prenant l'exemple d'"élèves sortis avec un bac littéraire mais qui se sont retrouvés à faire des études de comptabilité ou d'économie appliquée".
Au passage, Sonko a lancé une pique aux "traditions héritées", se disant prête à s'inspirer de "modèles inspirants" à l'étranger comme au Japon ou au Rwanda. "Il faut sortir de notre zone de confort", at-il exhorté.
Dernier dossier brûlant, la nécessité de lutter contre "les négligences, voire les fraudes" dans la délivrance d'état civil, un "phénomène" auquel il veut "mettre fin définitivement avec fermeté".